Chapitre 1 : une nuit froide parmi tant d autres

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Clariel regardait l'horizon

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Clariel regardait l'horizon. Le coucher de soleil était magnifique, et laissait des lueurs rose orangé se refléter dans les nuages et colorer le ciel. Les boules cotonneuses formaient des arabesques et les oiseaux volaient vers le sud à l'approche de l'hiver. Elle aimait regarder le ciel, rêvant de voler comme les gracieux volatiles et de goûter au vent et au bleu des cieux. Une brise se leva, Ses longs cheveux bruns flottèrent au vent, mettant en valeur son visage angélique et ses yeux noisette. Elle se leva du rocher où elle était assise, car on était déjà à la moitié de l'automne, et les journées commençaient à raffraichir. Il fallait qu'elle trouve un endroit où s'abriter. Orpheline depuis ses 13 ans, Elle était nomade, et ne connaissait encore personne à Jukia, la ville où elle avait élu domicile pour quelques semaines. Elle marcha donc dans les rues froides, les joues rougies par la fraicheur et les cheveux en bataille à cause du vent. Son manteau ne lui était d'aucune utilité au milieu d'un pareil climat. La royaume de Xéna était réputé pour le contrast de climat entre l'été et l'hiver. Le temps pouvait passer de la plus rude canicule à la plus froide et tumultueuse des tempête. Elle continua donc son chemin dans les rues mal famées, priant pour que brigand et voleurs ne se cache pas au coin d'une rue où à l'angle d'une maison. Le vent redoubla, les détritus au sol volaient, ainsi que les dernières feuilles des arbres, qui déssinaient des courbes jaunes, vertes, et oranges dans l'air. Seules les sapins arrivaient à garder leurs épines, les autres arbres étaient mis à nu, leur grandes branches allongeant leurs ombres effrayantes sur les pavés composant la route. Clariel doubla l'allure, car une tempête s'annonçait, elle devait faire vite. Elle découvrit au bout d'une venelle une auberge. Toute miséreuse et sale qu'elle était, la jeune humaine fut ravi de l'avoir trouver, et regardait les gens bien au chaud à l'intérieur sirotant une chope de bière dans un verre sale. Elle entra donc, les cheveux en vrac et remplis de feuilles, le bout de son nez rougi par l'air glacé, et les chaussures pleines de boue. Elle eu du mal à refermer la porte sous la puissance du vent, qui faisait à présent tout voler dans le bâtiment. Au bruit des rafales s'ajoutèrent les rales des clients et les hurlements de l'aubergiste. Elle y parvint tout de même, aidée par un costaud venu à son aide. Elle le remercia, et la bouche de celui-ci s'étira en un rictus qui devait signifier un sourire. Elle s'avança vers le comptoir, mise mal à l'aise par les regards appuyés que lui lançait la clientèle après son entrée fracassante. Elle demanda une chambre et un couvert, et soupira quand le patron lui dit :

- I Chuis désolé ma p'tite dame, mais y'a pu de place ici.

-Elle peut dormir avec moi, ça ne me dérange pas ! Hurla une grosse voix au fond de la salle, arrachant les hurlements de rire des autres.

Mais où était-elle tombée ? Elle avait peur maintenant, l'auberge était remplie d'hommes qui la reluquaient de la tête aux pieds. Il faut dire que ses formes gracieuses et son visage angélique n'étaient pas pour lui faire défault. Elle prépara discrétement une petite dague qu'elle avait toujours sur elle, dans les plis de son manteau, s'apprétant à réagir à la première agression.

-Je vais repartir, je lui laisse ma chambre.

La voix qui s'était exprimé appartenait à un homme à l'accent chantant, caché dans un recoin sombre, si bien qu'il se faisait oublier.Il avait Les cheveux blonds, et un bandeau autours de la tête.

-Mais t'es pas bien fou mon p'tit gars ! Lui adressa l'aubergiste, Douhors y fait un froid de canard, le vent a monté, et une tempête se prépare.

-Ne vous inquietez pas pour moi, lui répondit l'inconnu, je sais me débrouiller. Il se leva pour sortir, et avant de passer la porte, fit un signe milaitaire à Clariel, qui s'empourpra sans aucune raison. Elle baissa la tête, honteuse, car elle détestait se donner en spectacle ainsi. Elle se retourna vers l'homme au comptoir, pour lui demander le numéro de ce qui etait désormais sa chambre.

-Ah bah chuis désolé ma p'tite dame, mais avant il faut me nettoyer tout ça, fit il en tournant son doigt en direction de la salle. Il faut dire qu'elle était remplie de feuilles mortes et de papiers, témoignant de son entrée fracassante. Pourquoi fallait il toujours que ça tombe sur elle ?


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⏰ Last updated: Sep 05, 2017 ⏰

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Clariel, au bout du monde ...Where stories live. Discover now