Please stay (Larry) (Terminée✔️)

7.

Après être resté enfermé dans la chambre durant une bonne vingtaine de minutes, Louis décida d'en sortir et d'aller retrouver Harry dans le salon. Ce dernier était assis sur le canapé avec son téléphone en mains. Louis se dirigea vers lui, les mains dans les poches de son training et se racla la gorge.

"Oui ?" Demanda le bouclé en détachant son regard de son portable.

"J'ai.. j'ai rendez-vous avec ma psy demain.." informa t-il avant de nerveusement jouer avec ses mains. Le bouclé arqua un sourcil et verrouilla son portable qu'il posa sur la table. Il n'aimait pas ce qu'il venait d'entendre, il détestait les psys, il ne les supportait pas. Rares sont les fois où il a croisé celle de Louis et ça lui suffisait pour dire qu'il ne l'aimait pas et ne comprenait pas pourquoi Louis continuait d'aller consulter. Il trouvait que cela lui était pleinement inutile, il était tout à fait capable de l'aider à régler ses problèmes sans que quelqu'un ne vienne y mettre son grain de sel. Ce qui l'énervait encore plus, c'était qu'il savait parfaitement de quoi Louis allait parler; de leur couple. Il ne supportait pas l'idée que son petit-ami parle de leur vie privée à quelqu'un qu'il ne connaît pas et qu'en plus, qu'il ne peut pas blairer.

Il soupira puis s'allongea sur le canapé.

"Très bien. À quelle heure ?" Demanda t-il le plus calmement possible.

"À quinze heures." Répondit le châtain, toujours en jouant nerveusement avec ses mains.

"Et comment comptes-tu t'y rendre ? En bus ? Tram ? Où va falloir que je te dépose en voiture ?"

"Dois-je te rappeler que j'ai le permis ?" Répondit le châtain en fronçant les sourcils

"Je suis parfaitement au courant mais je proposais simplement de t'y amener bébé."

"C'est adorable de ta part mais je peux me débrouiller, en plus ça t'évitera de devoir la croiser puisqu'apparemment tu ne la supportes pas." Rétorqua Louis avec froideur.

"Oh..et je n'ai pas le droit ?" Ironisa le bouclé

"Je n'ai pas dis ça mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi tu ne l'aimes pas alors que tu ne lui a jamais adressé la parole." Le bouclé soupira en se passant une main dans les cheveux avant de répondre, un sourire aux lèvres;

"S'il te plaît, laisse-moi t'y amener."

•

Louis était assis dans la salle d'attente, un journal en mains en attendant l'heure de sa séance. Harry l'avait déposé, bien qu'il trouvait cela gentil de sa part, il ne comprenait pas pourquoi il avait insisté puisqu'il dit ne pas supporter les psychologues, m'enfin.

La porte s'ouvrit sur une femme de corpulence mince, aux cheveux blonds attachés en chignon et aux yeux bleus. Habillée d'un chemisier blanc, d'un simple jeans et d'une paire de talons aiguilles, cette dernière salua Louis et le fit entrer. Un sourire se dessina sur ses lèvres, il se sentait étrangement bien. Il prit place en face de sa thérapeute et croisa les jambes.

"Merci de m'accorder une séance en urgence.."

"Ce n'est rien mais..si tu me disais ce qui semblait si urgent, Louis ?"

"Et bien..pour commencer j'ai l'impression de ne pas satisfaire mon petit-ami lorsque.. l'orsqu'on en vient à la vie intime.." répondit-il en baissant son regard sur le sol.

"Tu ne te trouve pas satisfaisant ?" Le châtain hocha négativement de la tête.

"Je me sens comme un objet et une fois que c'est fait, je me renferme parce que..je regrette d'avoir cédé.. Et il y a d'autres choses aussi qui font que ça devenait difficile à gérer niveau émotions." La psychologue hocha positivement de la tête et lui donna un mouchoir pour essuyer ses larmes.

"L'autre jour, en faisant la vaisselle j'ai craqué, je me suis mis à pleurer et à crier.. j'ai cassé une assiette et je me suis coupé, j'avais un trop plein.."

"Tu en as parlé à ton petit-ami ?"

"De ça non.. de toutes façons, maintenant, c'est des disputes dès que j'ouvre la bouche."

"Quand tu sens qu'une dispute va éclater, prenez chacun une feuille et notez tout ce que vous passe par la tête, tout ce que vous aimeriez vous dire, et ensuite discutez-en calmement."

"Et pour.. vous savez, ce qui concerne ma vie intime..?"

"Nous en reparlerons la prochaine fois parce que nous avons déjà dépassé l'heure."

"Vous ne pouvez même pas me donner un petit conseil qui pourrait m'aider?" Demanda t-il avec un ton suppliant

"Tu n'as pas à être effrayé, si tu aimes vraiment ton petit-ami, et si tu lui fais confiance, alors automatiquement tu ne te sentiras pas comme un objet. Et tu regretteras rien. Essaye de te détendre lorsque ça se produit. Mais on reparlera de ça plus en détails la prochaine fois, dans deux semaines, Mercredi 7 Juin à quinze heures, ça peut aller pour toi ?"

"Oui, à dans deux semaines." Dit-il en posant la main sur la poignée de la porte, prêt à s'en aller lorsqu'elle attira son attention.

"Louis..tu as oublié de prendre la carte de rendez-vous."

"Ah, c'est vrai." Il prit la carte et la rangea dans la poche de son pantalon.

"Les séances seront plus fréquentes désormais, toutes les deux semaines si ça va pour toi. De mon point de vue, tu en as besoin."

"Très bien, à dans deux semaines alors." La jeune femme alla lui ouvrir la porte mais les deux jeunes gens ne savaient pas comment se dire au revoir. Plus jeune, Louis avait l'habitude de serrer sa thérapeute contre lui, il lui faisait un câlin en d'autres mots mais maintenant qu'il avait vingt-deux ans, il n'osait plus se le permettre. Ils se regardèrent, sans trop savoir quoi faire alors ils se serrèrent simplement la main et Louis s'en alla. À sa grande surprise, Harry l'attendait sur le parking, tapotant contre le volant, sûrement impatient de rentrer. Louis se dirigea dans la voiture, agréablement surpris.

"Ça s'est bien passé ?" Demanda le bouclé, un petit sourire aux lèvres.

"Oui mais... pourquoi tu es venu me chercher ? J'aurais pu rentrer en bus." S'étonna le châtain.

"Il fait vraiment froid alors j'ai préféré venir."

"Merci.." répondît le châtain en souriant avant de déposer un rapide baiser sur les lèvres du bouclé, puis ce dernier démarra.

Même si Harry ne supportait pas tout ce qui touchait aux psychologues, il faisait au moins l'effort d'aller chercher Louis.

Parce que tout ce qui comptait pour Harry, c'était le bonheur de Louis.