"Je montais les marches couvertes de duvet rouges. J'approchais de son antre. J'avais peur, mais elle avait besoins de moi, d'être libérée. Elle avait fait trop de mal autour d'elle. Laissé trop de cadavres derrière elle. Il fallait que cela cesse avant qu'il ne soit trop tard pour elle.
Mais je n'étais pas seul, ils étaient la, à mes côtés pour m'aider à la sauver. Ils connaissaient le risque, mais il fallait agir. Nous étions arrivés en haut des marches.
Les portes étaient fermées mais j'entendais ses cris rauques raisonner. Je me suis approchée, je n'étais pas sur de réussir mais j'étais prêt. J'ai posé la main sur la porte. J'ai poussé la porte. Nous étions entrés dans la gueule du loup.
La suite luxueuse était sans dessus-dessous. Les miroirs tous brisés, les fenêtres explosées, les rideaux déchirés, les fauteuils griffés, les draps en lanbaux. Tout n'était que chaos.
- Fermez la porte derrière vous, elle ne doit pas sortir ! Ai-je crié.
Nous nous sommes dispersés dans toutes les pièces pour la retrouver. Je m'enfonçais de plus en plus dans l'obscurité qui dévorais les pièces du fond quand je l'ai vue, bercée par la noirceur, les yeux brillants dans le noir, vêtue de la même robe blanche que la nuit où je l'ai perdue dans ce même lieu hanté. Et elle était là, debout, devant moi, couverte de sang.
- C'est moi.. je suis la..
Je n'ai pas eu le temps de terminer qu'elle s'enfuit en voyant les autres.
Les lumières automatiques se sont allumés et me dévoilèrent une pièce pleine de corps sans vie. J'étais figée. Ces malheureux s'étaient aventurés en enfer avant nous, et c'était notre tour.- Elle est là ! Bloquez les issus et faites attention à vous !
Je repris mes esprits et couru en direction des cris. Elle était dans l'entrée, et toucha un de mes amis, il était maudit, s'en était fini pour lui, il ne pouvais plus sortir. Et elle ne s'arrêterait pas la, je devais l'arrêter. Et il ne restait qu'un moyen à ma portée pour le faire.
J'ai couru jusqu'à la porte d'entrée et je me suis tournée face à elle.
- C'est moi que tu veux, c'est à cause de moi que tu en es là, alors attrape moi si tu peux.
Et j'ai dévalé les escaliers comme si ma vie en dépendait, d'ailleurs c'était le cas ma vie en dépendait. J'ai descendu les cinq étages de cet hôtel luxueux sans vraiment savoir où aller ni que faire. Je ne courrais tellement que je ne trouvais plus le temps de respirer dans cette course contre la mort.
J'allais atteindre la première marche de l'escalator du sous-sol quand je la vis dressée devant moi. Je changeais d'escalier, mais elle était bien plus rapide que moi et avec une force impressionnante m'attrapa par la cheville. Je ne cherchais plus à la fuir, je la regardais dans les yeux car je savais que son âme était toujours là quelque part.
- Je sais que c'est de ma faute, je suis tellement désolé. Prends mon âme et arête ce massacre, sans toi elle ne me sert à rien désormais.
Mon souffle était presque totalement coupé quand j'ai senti sa main posée sur mon torse. J'étais en train de mourir. Elle était en train de me tuer.
- Regarde moi. Regarde moi ! J'aurai tellement aimé que les choses se passent différemment mon coeur. Allez, prends mon âme, prends tout ce que tu veux, je sais que ce n'est pas ta faute. Tu n'y peux rien. Mais je suis la à tes côtés jusqu'à la fin, parce que je t'aime. Alors si il y a bien une chose que je veux faire avant de mourir, c'est ça.
J'ai approché mon visage du sien, et j'ai embrassé ses lèvres. Ces lèvres que je n'avais pu embrasser depuis qu'elle me fut enlevée. Mon visage collé au sien je sentis une larme couler le long de sa joue. Elle était libérée du démon qui l'habitait, et moi, j'étais en paix."
Et le réveil sonna.
VOUS LISEZ
My nightmare
RandomPetites nouvelles qui n'ont pas forcément de sens présentées comme des rêves ou des cauchemars d'une personne en sommeil. Et si vous entriez dans la tête de quelqu'un rien que pour une nuit, vous attendriez vous à y voir ça ?