Je n'ai jamais déménager. Et bien que vivre dans le même endroit toute ma vie ne me déplaise pas, un peu d'air nouveau n'est pas de refus.Voilà comment ça c'est passé. Chaque année une œuvre école ou autre aide l'orphelinat. Il prenne par exemple un élève très bon en je-ne-sais-quoi et l'emmène avec eux. Inutile de préciser que l'idée elle même d'être prise était inconcevable, je ne suis ni douée pour quelque chose ni intelligente; autrement dit je suis aussi bénéfique pour la société qu'un ver de terre. Mais ce mardi 12 aout la chance était de mon coté parce que cette année là, le Pensionnat Joyce m'a choisie.
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Le 4 septembre, je m'en vais de l'orphelinat tôt le matin non sans avoir verser quelques larmes, pleurant mes amies et le personnel avec lequel j'avais passé ma vie. Donc, vers 7 heures 30, une petite navette m'attend, mes bagages déjà chargés. Et après 4 heures de route nous arrivons enfin devant la bâtisse.
C'est un vieux manoir, qui semble être en bon état. Il est essentiellement constitué de pierres blanches et rouges formant un damier parfait; embellissant l'endroit et créant une harmonie qui frôle l'indécence. Le pensionnat est petit, mais des champs pleins de verdure l'encercle formant un endroit paisible et silencieux, si silencieux que j'arrivais à entendre le chant des oiseaux, et le courant d'une petite rivière.
Une femme arrive vers moi, le sourire au lèvres. Lorsque son corps est à ma hauteur, la vieille dame me détaille, un sourire toujours scotché sur ses lippes. Une minute s'écoule puis, deux et la femme m'observe toujours. Puis, soudain elle cligne rapidement des yeux et prends la parole:
"-Bonjour, tu dois être Ophélie? Je suis Mme Sacretin, je vais me charger de t'amener à ta chambre", un silence de plomb tombe sur nous et je suis tellement éblouie par l'endroit et cette dame qui donne une directe impression de chaleur que je ne peux que acquiescer d'un mouvement de la tête; elle continue," lorsque je t'aurais montrer ta chambre, tu pourras y prendre tes aises mais à 18 heures tu as rendez-vous avec ton mentor. C'est lui qui t'en apprendra un peu plus sur l'école et son règlement."
"-Et comment j vais savoir qui est mon mentor ?" finis-je par questionner
"-Oh j'avais oublié!" elle affiche un franc sourire, un petit mot qui sera normalement posé sur ton bureau te donnera ta réponse.
Elle rigole et les coins de ses yeux se retroussent en petites rides. Son rire cristallin m'hypnotise si bien qu'il me faut quelques secondes pour me rendre conte qu'elle se met en route vers ma chambre. Nous traversons d'abord un petit hall d'entrée dans lequel le seul meuble est un ancien bureau en bois; assez large. Ensuite nous passons par la pièce commune. C'est un petit salon meublé lui aussi de meubles anciens comme des canapés dont quelques uns sont couverts de draps faits de bouts de tissus, sûrement des patchworks. Les murs sont blancs mais la peinture est écaillée à quelques endroits; les coins des murs sont ornés de fils gras couleur or. L'endroit dégage un aspect douillet et confortable. A notre gauche sur le même mur que l'entrée se trouve un couloir adjacent au salon, nous nous enfonçons dans celui-ci jusqu'arriver en face de ce qui se trouve la petite tourelle qui est sur le coté de l'école. Mme Sacretin s'arrête devant une porte qui semble lourde en bois. Après un instant de silence elle reprend:
"-Voila, c'est ici, elle me tend une paire de clés. Ce coté de l'internat est le couloir des filles. Il faut rester coté façade. Parce que l'arrière du manoir est au garçons. Je pense que c'est tout ce que j'ai à te dire. Le reste des informations te seront données par ton mentor. Bonne journée."
Elle s'en va après m'avoir gratifié d'un sourire bienveillant et d'un clin d'oeil. J'insère la clé dans la serrure et ouvre la porte. Mes yeux s'illuminent tant la chambre devant est éblouissante. La pièce est lumineuse, arrondie par la forme de la tourelle. Au milieu de celle-ci une cheminée arrondie rappel encore une fois, à la forme de la tourelle. À ma gauche, trois grandes fenêtres épousent la forme de la piéce formant un espace dans lequel je pourrais sûrement quelques poufs que j'ai amené avec moi de l'orphelinat. Et à droite, un grand lit en bois s'étend; contre lui, dos au fenêtres, un bureau lui aussi de bois borde impeccablement le lit. Face à la porte, deux portes chacune menant respectivement à la salle de bain, une salle de taille moyenne dont les murs et le sol en damier s'accordent parfaitement au blanc immaculé du lavabo, de la baignoire et du meuble de salle de bain disposé à l'entrée de la pièce. La seconde porte mène à une petite penderie faite elle aussi en bois. Je retourne dans ma chambre et commence à déballer mes affaires.
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N E V E R L A N D
Fantasía"-Des choses étranges se sont produites dans l'école. Il y a un groupe, il sont tout le temps ensemble. Comme si un lien les collent ensemble. -Tu es sûre? -Aussi sûre que je le suis quand j'affirme que quelque chose se trame dans cette école." ...