C'était la première fois

La rencontre

Je sortis de cette maison que je ne peux plus endurer. De plus en plus de larmes coulèrent sur mes joues et celles-ci devenaient de plus en plus rouges. Il était presque 21h, mais le vent chaud de l'été était toujours présent. Je n'en pouvais plus, pourquoi un garçon aussi stupide a pu ruiner une si belle relation d'amitié. Je n'en veux pas trop à Sarah, mais je trouves qu'elle prend de trop gros risques en sortant avec n'importe qui et n'importe quand.

Il y avait une dizaine de personnes à l'extérieur, mais je réussis à me trouver un coin ou je pouvais me cacher pour pleurer et appeler mes parents pour qu'ils puissent venir me chercher. Je m'assois donc sur le trottoir, cherchant mon cellulaire dans mon petit sac à main. Je chercha et chercha, mais je me suis souvenue que je l'avait laissée dans la chambre à Sarah!

-Merde! Me dis-je tout bas à moi même.

Et je commença à pleurer de plus belle. C'était trop d'émotions d'un coup. Je me mis en petite boule essayant de cacher mon visage sûrement tout sali par mes larmes mélangées à mon maquillage.

J'essayais de trouver une solution pour rentrer chez moi quand je sentis quelqu'un s'approcher, se pencher derrière moi et je sentis une main se poser sur mon épaule. Elle était chaude et elle semblait très grande, ce devait donc être un gars. Je sentis même un petit frisson au contact de sa peau sur la mienne. Je me retourna et vis un gars d'environ mon âge. Il avait des cheveux blonds ébouriffés et des yeux... Des yeux bleus si magnifiques! Ils étaient brillants et lumineux à la fois. C'était la première fois que je trouvais un gars beau, dans la réalité... Il portait un chandail bleu pâle qui fessait ressortir ses assez gros muscle.

-Ça va? Me dit-il.

J'étais tellement sous le choc que ça m'a pris plusieurs secondes pour comprendre que c'était à moi qu'il parlait.

-Oui, oui dis-je. Je savais que je n'était vraiment pas convaincante.

-Bon d'accord... Tu es sûre? Me demanda-t'il.

Je voulais qu'il reste avec moi pour me consoler, me dire que tout va bien ou juste un cellulaire pour appeler ma mère, mais j'étais incapable de lui prononcer une phrase complète.

-Heu... Ouais... Lui répondis-je.

C'est donc avec un regard de compassion qu'il me quitta et il se dirigea vers la rue qui faisait face à la maison où je me situais. J'étais étonnée de voir qu'il partait seul, à pied... Je me trouvais vraiment conne tout d'un coup, il m'a presque proposé un cellulaire, mais je suis trop épaisse pour lui demander cette faveur. Il fallait que je rentres chez moi, mais j'habitais à au moins 20 minutes en voiture d'ici et je ne savais pas quels autobus passait par ici...

Pendant que je réfléchissait, je le vit revenir! Pourquoi? Il s'approcha vers moi, les mains dans les poches l'air gêné il avait un petit sourire en coin qui le rendait encore plus mignon. Il s'accroupir devant moi et me dit:

-Écoute je sais que ça ne va pas, je le vois bien!

Je ne savais quoi répondre!

-Tu peux m'en parler si tu veux, mais je te suggère fortement de rentrer chez toi. Me dit-il.

-En fait, je ne peux pas tellement rentrer chez moi, je n'ai pas de lift ni de téléphone.

- Je peux te raccompagner, je n'en peux plus de cet endroit, mais pour ce qui est du téléphone, je n'en ai pas moi non plus.

-Heu... En fait j'habite à au moins 20 minutes en voiture d'ici et je ne connais pas les autobus qui passent ici.

-Je connais assez bien le coin, me dit -il avec un petit sourire.

Il était si charmant, si mignon et si gentil à la fois....

-Heu..., j'habite dans le coin St-Rose à Laval-Ouest.

-Tant mieux! Mon père aussi habite là et c'est là que j'allais!

Son père... Ses parents sont-ils séparé? Peut importe! Il peut me raccompagner chez moi, alors je vais accepter son aide. En plus, je suis presque certaine que ma mère ne voudrait pas que je promène seule la nuit un vendredi soir.

- Ok ouais, si tu connais le trajet d'autobus! Lui dis-je en riant un peu et il me rend un autre de ses magnifiques sourires parfaits.

-L'arrêt est sur la rue d'en face, le trajet est d'environ 45 minutes, ça te va?

Je répondis d'un hochement de tête et on se dirigea ensemble de l'autre côté de la rue. Je ne pouvais ignorer la petite boule dans mon ventre qui commençait à se former...