Juste une année

Prologue

Elles sont là, mère et fille, ensemble. Noa, une jolie jeune fille de 14 ans, aux longs et soyeux cheveux châtain-brun, aux puissants yeux gris-vert, dans son court short en jean bleu délavé, son large sweat vert, ses baskets, des Converses vert pomme. Et il y a sa mère, Alice, une belle femme de 38 ans, aux cheveux châtain clair coupés au carré, dans son pantalon moulant, son T-shirt à manches courtes et ses chaussures à talons.

Elles roulent sur l'une des routes des Sables d'Olonnes, une route bordée de palmiers, de gens qui marchent et discutent insouciamment, de petites boutiques en tous genres mais toujours très accueillantes, d'immeubles colorés aux petits balcons fleuris. Il fait beau et plutôt chaud pour un mois d'octobre, le soleil illumine la ville entière et le ciel bleu la recouvre.

Elles montent le son de la radio pour écouter et chanter leur chanson préférée : "Je te donne" de Jean-Jacques Goldman. Elles se dirigent vers le gymnase où elles vont assister à un match de basket qu'elles attendaient toutes deux impatiemment depuis quelques semaines. Elles sont heureuses, elles chantent très fort et très faux, ça les fait rire, elles se regardent, les yeux pétillants de joie. Alice jette un coup d'œil au tableau de bord : 16 heures 26, elles sont en retard et il est absolument hors de question qu'elle ne rate, ne serait-ce qu'une minute du match, elle accélère et fait l'impardonnable erreur de griller le feu rouge...