Un seul être vous manque et tout est dépeuplé

Partie sans titre 2

Entourée de tous ses amis, la reine de la soirée souffle ses bougies.

Pendant que les convives se délectent des 2 gâteaux à leur disposition, Pana s'éclipse pour aller prendre une bière dans le frigo. Il se dirige vers l'évier pour s'emparer du décapsuleur lorsqu'il entend des pas feutrés derrière lui. Il se retourne pour se retrouver nez à nez avec Hugo. Plaqué contre le rebord de l'évier, le jeune homme ne peut prendre la fuite cette fois-ci.

-Plutôt sympa cette soirée.

Le cadet se contente de hocher de la tête.

-Tu as l'air en forme.

-Toi aussi. T'as pas l'air trop jetlagué.

Le journaliste sourit à cette phrase. Avec l'actualité de ces dernières semaines, il a multiplié les voyages depuis la rentrée : la Grèce, les Antilles en passant par New York.

-On survit c'est la routine... La seule chose qui me manque c'est toi.

À l'entente de cette phrase, le susnommé se crispe aussitôt. Il se met à fixer un point invisible, priant pour que quelqu'un vienne les interrompre.

Ses pensées sont interrompues par Hugo qui se rapproche dangereusement. Désormais, ses mains sont posées de chaque côté du jeune homme, permettant à leurs bassins de se frôler.

-J'arrête pas de penser à toi... Même à des kilomètres tu as le don de me rendre fou.

Pour appuyer ses propos, son nez caresse le sien avant de lui mordiller l'oreille. Le cadet ferme les yeux, ne sachant combien de temps il va pouvoir tenir face à son petit manège.

-Tu peux pas tout effacer avec des baisers ... Pas cette fois en tout cas.

-On peut se donner une chance. Je t'aime et je sais que toi aussi.

L'ancien couple se regarde droit dans les yeux. En dépit de la colère et la peine infligée, Panayotis n'a jamais cessé de l'aimer. Au contraire, l'absence n'a fait qu'accroître ses sentiments.

-Je ferais l'impossible pour regagner ta confiance ...

Les mains du strasbourgeois se décollent du meuble pour se poser sur les joues du brun. Le contact de ses paumes rugueuses sur sa barbe naissante lui ôte toute pensée cohérente. Ses paupières sont de nouveau closes, enhardi par ces sensations. Hugo saisit l'occasion pour s'emparer de ses lèvres. À sa grande surprise, Pana lui rend son baiser. Aussitôt, leurs langues se retrouvent pour un ballet enflammé. Des légers soupirs et gémissements brisent le silence de la pièce. Les tourtereaux finissent par arrêter leur baiser pour s'enlacer avec force. Hugo s'agrippe à la taille de son amant telle une bouée tandis que celui-ci niche sa tête au creux de son cou.

-Pardonne-moi mon cœur... Je t'aime tellement.

-Moi aussi je t'aime Hugo.

Les deux hommes se font face pour échanger un tendre baiser. Front contre front, ils savourent leur bonheur retrouvé.

-Va falloir qu'on essaye de s'échapper discrètement ... murmure le blond entre deux suçons dans le cou de son amour.

-Faut quand même qu'on lui offre nos cadeaux histoire que ça semble pas chelou, répond son amant entre deux rires.

Ayant suffisamment marqué sa victime, l'aîné remonte jusqu'à sa bouche pour l'embrasser fougueusement. À contre-cœur, les tourtereaux s'éloignent pour reprendre leurs esprits. Quelques minutes plus tard, les deux amants rejoignent le salon, main dans la main. Bien que la route sera longue et semée d'embûches, le couple est déterminé à reprendre leur histoire là où il l'avait laissé ...