Un match de sentiments.

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Stade de Football de Pleasanton. 18 : 55.

La nuit était déjà tombée et l'immense stade était entièrement illuminé par les projecteurs. Le public rival n'avait pas fait moins de deux cents banderoles et plusieurs autres sortes d'objets aux couleurs de leur équipe. Il y avait même certaines personnes aux ventres peints avec des lettres qui formaient toutes, une fois réunies, Panthères.

De l'autre côté, notre public était plutôt calme. De là ou je suis, je pouvais entendre des parents en train de se lamenter et de prédire à l'avance la défaite de notre équipe. Des élèves criaient le nom de leur joueur préféré, d'autres le nom de notre arsenal : les Eagles.

Mon amie Noah nous rejoignit un peu après le début du match et s'installa auprès de moi. Elle avait un petit coup de cœur pour le meilleur ami de Kyle qui était aussi dans l'équipe. Il s'appelait Sebastian. Mais tout le monde l'appelait Seb. Il avait les cheveux noirs, une peau très claire et des yeux verts flamboyants. Un très beau garçon qui sortait avec une cheerleadeuse connue sous le nom de Hazel. Une brune très modeste qui frime de l'argent de son père.

Mes yeux étaient rivés sur le numéro quatre qui courait balle en main pourchassé par l'équipe adverse. Il la passa ensuite à Seb qui portait le numéro huit avant de se faire plaquer au sol par son opposé.

La foule poussait sauvagement des cris à la vue de ce désastre. Seb se débattait du mieux qu'il pouvait pour échapper à l'emprise de ses adversaires, mais il n'en parvint pas.

La belle se retrouva une nouvelle fois entre les mains du magnifique capitaine, mais celui-ci semblait être distrait. Il ne regardait pas son objectif... Et c'est là que mes joues devinrent rouges puisqu'il avait les yeux braqués sur moi. Et voilà qu'il se fit plaquer au sol à son tour.

- "ça doit faire mal ça !" Dit Abi.

Je hochai la tête et ne quittai pas une seconde Kyle des yeux. Il se tenait douloureusement le bras et se rendit au banc. Il s'assit un instant puis me jeta un regard... Noir.

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Notre lycée avait perdu cette demi-finale et tout le monde était dans un état mentalement pitoyable. Nos joueurs se sentirent minables et incompétents malgré les encouragements de leur coach. Quant à Kyle, il ne venait plus en cours. Il se sentait probablement coupable de la défaite de son équipe. Du moins, c'est ce que tout le monde disait, nul ne connaît la vraie raison de son absence.


Une semaine plus tard : mardi 08 : 30 AM.

Aujourd'hui était pluvieux. Je pouvais voir les élèves se précipiter vers l'entrée du lycée de ma fenêtre. La salle de classe était encore vide, car j'étais en avance par rapport aux autres... Voilà bien mon habitude puisque j'habitais tout pré du bâtiment.

Les gouttes de pluie recouvraient les fenêtres et leur donnaient un air triste. C'était comme-ci elles pleuraient. Je ne cessais de les contempler tout en essayant de suivre une goutte de pluie du doigt. Je me sentis soudainement remplie de mélancolie et de piètres pensées. Seulement, toutes semblaient rejoindre cette même personne.

Pensait-il à moi souvent ? Lui manquai-je ? Toutes ces questions n'avaient aucun sens et pourtant, je passais ces quelques minutes seul dans cette salle de classe à chercher des réponses.

- "Je vois que tu es une fille plutôt matinale Hannah"

Je sursautai avait de me retourner et de me figer sur place en reconnaissant la voix de celui qui occupait toute mon attention. Kyle se tenait là à attendre ma réponse alors que je me retenais de ne pas agir d'une façon étrange.

- "J'habite tous prés..." Dis-je en regardant mes chaussures malpropres.

- "C'est avantageux. Je ne voudrais pas te vexer, mais pourquoi t'habilles-tu comme ça? "Dit-il d'un air légèrement moqueur.

Je m'étais vêtu d'un t-shirt over large et d'un jean simple ainsi que de chaussures très anciennes. La mode n'était pas vraiment mon truc, mais je fournissais un minimum d'effort. Sa question me vexa tout de même et malgré ma timidité débordante, je ne manquai pas de le lui montrer.

- "Excuse-moi, mais je crois qu'il me reste le droit de m'habiller de la façon que je veux et de ne pas être contrôlé par un gars qui porte toujours les mêmes choses."

- "On peut dire que tu l'as très mal pris, je suis désolée. Je te laisse alors."

Son calme était en effet quelque chose de décent ! Il avait un sang-froid incontournable.
Une fois, dehors, je me permis de respirer un grand coup. Cette situation me fila un stress inouï. Encore un sentiment reconnaissable qu'émettait l'amour. Néanmoins, c'est ce que je pensais...

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 17, 2020 ⏰

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