chapitre 2

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- Mademoiselle, il faut se réveiller !

J'ouvris un oeil embrumé de fatigue. Complètement épuisée, la veille, de tout ce qui c'était passé, je m'étais endormie au milieux des livres. Pendant que je reprenais mes esprits, la documentaliste, toute souriante, déclara :

- On vous demande en salle 9 N.

Je me levais non sans quelques douleurs,dû à un somme sur une table. J'allais ranger les livres, mais elle me fit signe qu'elle allait s'en occuper.Alors je m'apprêtais à quitter la salle, avant de me souvenir que je n'avais plus aucune idée de l'emplacement de la salle 9 N.

- Excusez-moi, mais la salle 9 N où se trouve-t-elle s'il vous plaît ?

Elle gloussa, avant de me répondre :

- Vous montez les escaliers jusqu'au 10ème niveau, vous prenez la 7ème porte à votre gauche et dans le couloir c'est la troisième porte à droite.

Je la remerciais, et partis en suivant ses indications vers la salle, me demandant intérieurement comment j'arrivais à m'orienter avant. Finalement, au bout de nombreuses minutes de recherche et de marche, j'arrivais en face d'une porte mauve, un mauve bien flashy. Autre mystère à résoudre, pourquoi les portes sont à chaque fois de différentes couleurs. J'essayai de remettre un tant soit peu d'ordre dans ma coiffure car, mine de rien, passer un séjour chez les livres leur a donné l'envie de laisser libre cours à leur fantaisie. Une fois cela fait, je toquais à la porte, qui s'entrouvrit toute seul sur un énorme grincement bien flippant.

- Il y a quelqu'un ?

J'étais partagée entre mon instinct qui me disait "Barre-toi, pauvre folle, là-dedans il y a un monstre psychopathe prêt à t'étriper dès que tu y passeras un orteil."

... Et ma curiosité, à moins que ce soit ma folie, qui m'encourageait "Allez, on entre, on entre ! Et puis on t'a demandé de venir, donc il doit y avoir des personnes qui t'attendent à l'intérieur."

Il était temps de faire le choix plus important de ma vie, qui se résumait à suivre mon instinct ou bien ma curiosité. Après d'intenses réflexions, je décidais de suivre... Mon instinct. Je refermais la porte et m'apprêtais à partir quand un homme en kimono arrivait en courant. Il possédait un écusson portant le symbole d'un chat et d'un serpent entrelacés sur un signe en or. Cet écusson était situé sur la partie gauche de son kimono. En me voyant, il me fit signe de la main.

- Bonjours, Aline ! Je ne pensais pas que tu allais venir si rapidement.

- Bonjours, monsieur...

- Ah oui, ton amnésie. On m'en avait parlé, d'ailleurs le capitaine m'as demandé de te faire revivre des séquences de ta vie pendant que tu n'étais qu'une petite apprentie découvreuse parmi tant d'autres. Alors, tu es prête ?

Sincèrement, j'étais pas sûre d'être prête à quoi que ce soit. Je me demandais même pourquoi on essayait de me faire retrouver la mémoire aussi rapidement que possible. Le monsieur ouvrit la salle. Quand il alluma la lumière, je vis des sortes de tentacules se rétracter dans l'ombre, laissant place à un dojo, avec quatre lampes artistement travaillées. Ce mec est complètement fou, laisser une créature ainsi en liberté sans surveillance, j'aurais pu me faire dévorer. Le garçon dont-je-ne-connaissais-toujours-pas-le-prénom entrais dans la salle et m'invitais à faire de même d'un signe de la même. Il me demandant de quitter mes chaussures pour monter sur le tatami, une fois fait, il me demandait:

- Tu sais où nous sommes ?

Je le regardais, essayant de voir s'il était sérieux ou non.

- Ah, oui, c'est vrai. Ton amnésie. Mais j'ai vraiment pas envie de tout te réexpliquer. T'es sûre de ne te souvenir de rien ? Même pas d'un petit quelque chose ?

Je le regardais, bouche bée, pensant en mon for intérieur "Il es bête ou il bête ce mec ? ". Je me demandais vraiment pourquoi on lui avait demandé de m'aider à me faire retrouver la mémoire.

- C'est reparti pour une explication sur absolument tout, alors. Mais avant, je voudrais savoir si, niveau combat, tu es encore au point.

Il se dirigea vers un mur qui était en réalité une armoir. Il prit deux bâtons, et en jetait un vers moi. Je le ratrapais assez facilement.

- C'est pourquoi ? demandais-je, un peu inquiète de la tournure des événements.

- C'est pour maintenant.

A ces mots, je me retrouvais propulsée, je ne sais comment, dans une forêt verdoyante. Une légère brise faisait frémir les arbres, tandis que des oiseaux gazouillaient. Un clapotis d'un cours d'eau venait compléter ce paysage idyllique. Tandis que moi, je me retrouvais tétanisée, ne sachant quoi faire avec un bâton dans les mains et psychopathe après moi. Ma vie est magnifique. Soudain, j'entendis un sifflement venant dans ma direction, et je filais à couvert derrière un arbre, pendant que le dernier endroit où j'étais se faisait empaler. Dans ma tête, je criai " Pourquoi moi ?!"

- Règle numéro un, on ne reste jamais au même endroit.

A peine cette phrase terminée, j'entendis un craquement et l'arbre où j'étais caché commença à brûler. Et comme devant la porte, je pris une décision, j'inspirais à fond et pris mes jambes à mon cou en hurlant. 

L'OrganisationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant