La portière s'ouvre.
Le moteur se coupe.
Le petit garçon qui me regardait tout a l'heure descend.
Accompagné par sa mère.Je repense à une phrase d'un livre que j'aime.
"... et que cela soit aussi beau que lorsque j'étais petite - ou mourir"
Antigone.
Jean Anouilh.
Mon livre préféré.
Mon auteur préféré.- Intellote
- Elle lit des livres d'intellosEt si j'étais différente, car mes goûts étaient différents ?
- C'est le terminus. Tu dois descendre, me dis le chauffeur du bus.
Je lève la tête vers lui.
Il s'est levé pour venir me voir.
En ressassant mes souvenirs, j'avais oublier que j'étais dans un bus.
Je me levai nonchalamment, devant le regard du conducteur.- Ca va ? Me demande t-il poliment ?
- Oui, merci, je lui répond.
Mes larmes ont séchées sur ma peau.
Je ressens cette sensation désagréable.
Mais je n'ai pas envie de les essuyer.
Je veux sentir cette marque sur ma peau.
Comme pour me punir d'avoir pleurer.
Comme pour me punir d'être faible.Je sors du bus.
Un haut bâtiment me fais face.
Je reconnais la gare d'Aix en Provence.
Le vieux bâtiment aux couleurs jaunâtres devant un trottoir défoncé me déprime.
Cette gare devait être jolie avec son horloge au sommet de la façade.
Mais elle a été abandonnée.
Délaissé.
Et plus personne ne la trouve jolie.La vie doit être ainsi.
Alors je marche.
Je ne sais ou aller.
Je ne suis jamais venu dans ce coin.
J'habite plus loin.J'avais une heure de permanence.
Il y avait tellement d'élèves que les surveillants nous plaçaient dans la salle.- Arthur, met toi a côté de Emma.
- Quoi ? S'indigna t-il. Non ! Pas a côté d'elle. Non s'il vous plaît vous pouvez pas me faire ca.
- Tu te met a côté et ne fais pas d'histoire ! Le disputa la surveillante.
- Mais vous ne comprenez pas ? Ca va nuire a ma réputation ! Elle pue !
Tout le monde rit.
Je regarda mon DM de math, posé sur a table.
Les lèvres pincées.
Me mordant les joues.
J'essayait de ne pas craquer.
Je devais me laisser paraître forte.Quand la surveillante réussis enfin a le faire asseoir à ma table voisine, il l'a décala de dix centimètres, afin de n'avoir aucun contact.
Ç'en était trop, me faire ridiculiser ainsi était inhumain.
J'avais l'impression d'être un animal répugnant.
Non un objet salissant.
Ou une maladie dangereuse et contagieuse.
Rien ni personne n'aurait le droit a ce traitement.La surveillante le disputa a nouveau, elle lui demanda de rapprocher sa table.
Alors je pris mon sac et le mis de l'autre côté de manière a ce qu'il ne le gêne pas.
Arthur fit un bond et se leva de sa chaise.- ELLE A FAILLIT ME TOUCHER ! Elle a touché ma chaise.
La survaillante le disputa a nouveau.
Mais c'était tout.
Pas d'observation dans son carnet.
Pas de punition écrite.
Pas d'heure de colle.
Pas d'exclusion de permanence.
Rien.
Personne pour me défendre.Je suis rentrée en pleurant.
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Différente
Подростковая литература"J'étais à la recherche de mes différences. J'étais à la recherche de ce qui cloche chez moi. J'étais à la recherche de ce que je suis. Et de ce que je voudrai être. Puis de comment le devenir." J'étais à la recherche de la raison pour laquelle j'ét...