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     - Je t'aime aussi poupée et si t'essaye de m'entuber je te jure sur la tête de Dieu que je te bute

Je ne quittai pas ses yeux. Je restai face à lui, sans faire le moindre mouvement. Ma respiration se coupa légèrement mais j'arrivai à gérer ce problème sans soucis. Ma bouche se releva en un sourire puis je me tournai pour m'habiller et souffler en même temps. Je pris une grande inspiration en me répétant ses mots dans ma tête.

Si t'essaye de m'entuber je te jure sur la tête de dieu que je te bute

Vu le ton qu'il a pris il était clairement sérieux et j'avoue que rien qu'en l'entendant dire cela ça m'a fait l'effet d'un seau rempli d'eau glacée sur le visage. Je haïs qu'il me fasse cet effet, je haïs le fait d'avoir peur de lui.
Je m'habillai tranquillement avec son regard sur mon dos, s'il pense que je n'arrive pas à le sentir il se trompe. Je le sens très bien et ça me stresse, j'essaie de ne pas montrer ma peur mais mes mains ne peuvent pas s'empêchaient de trembler comme des feuilles. J'enfilai mon short en mettant bien mon débardeur à l'intérieur puis pris une grande inspiration avant de me remettre face à Jason qui n'avait pas bouger d'un pouce pendant que j'étais en train de m'habillée. Ses yeux examinèrent l'ensemble de mon corps puis il me sourit. Je l'observai mettre un t shirt sur son torse tatoué et remettre de l'ordre dans ses cheveux. Ils sont plus longs qu'avant et je trouve ça vraiment très beau sur lui.

   - On fait quoi aujourd'hui ? Lui demandais-je

   - Rien j'ai pas envie d'aller me promener, me dit-il en attrapant son ordinateur. Je vais faire un truc

Je n'eu même pas le temps de lui donner ma réponse qu'il était déjà parti dans le salon avec son Mac à la main. Il avait l'air bizarre tout d'un coup comme s'il venait de penser à quelque chose qui doit être fait dans la seconde sinon il va l'oublier. Je m'aventurai dans le salon où je le vis sur le canapé avec son ordinateur sur les genoux. Je passai derrière lui de rien afin de regarder ce qu'il faisait mais bien évidemment il ferma son ordinateur au moment où j'avais vu la première lettre : O.

Il m'indiqua une place loin de lui et me regarda pendant un long moment avant de rouvrir son ordinateur, le regard méfiant. Je le vis taper à plusieurs reprises sur son clavier puis il me regarda le regarder, je baissai automatiquement les yeux sur la seule chose que je trouvai qui était un vase sur la table basse. Je fis semblant de me concentrer sur le vase alors que Jason se déplaça avec son ordinateur à la main, il le posa sur le plan de travail et se mit à écrire sur un bout de papier trouvé dans un coin.
Je quittai le canapé pour aller vers lui, il rangea le papier dans sa poche et ferma simplement son ordinateur sans enlever la page. Je vais peut-être pouvoir aller voir ce qu'il faisait quand il ira faire quelque chose qui va bien l'occuper. Je souris à cette pensée.

   - Tu crois que je ne sais pas à quoi tu penses ? Me dit Jason sérieux mais aussi moqueur

   - Je ne penses à rien, mentis-je sans le regarder

   - Tu penses à regarder dans mon ordinateur pour vérifier ce que je faisais, j'ai raison ne cherche même pas à me dire le contraire

Ça se voit tant que ça que je pense à fouiller dans son ordinateur ? Comment est-ce qu'il a pu deviner ça alors que je ne l'ai pas regardé ou dit un mot ?

   - Je pense à toi, lui dis-je subitement

Je tournai mon attention et mes pensées sur Jason. Il me fixa longuement avant de passer ses bras à ma taille, il me prit dans ses bras et posa son menton sur le haut de ma tête. J'arrive à le sentir qu'il se doute de quelque chose, je n'ai tellement pas travaillai sur sur ce mensonge que même moi j'ai du mal à me croire comparé aux autres mensonges que je lui ai dit.

   - C'est mignon, sortit Jason en mettant son visage face au mien. Tu dois être vraiment amoureuse de moi alors

Je lui souris timidement en guise de réponse. Oh oui très amoureuse.

   - Tu faisais quoi ? M'informais-je telle la curieuse que je suis

   - Un truc, me répondit vaguement le garçon

   - Qui est.. ?

   - Quelque chose qui ne te regarde pas !

Je me forçai à ne pas lui répondre comme il venait de me le faire, si je fais ça la guerre mondiale va encore une fois être déclarée et je vais encore me retrouver enfermée dans une pièce parce que Monsieur ne sait pas gérer ses crises de colère. Gamin.

   - Comme tu veux, murmurais-je. J'ai même pas le dro_

   - Oh mais ta gueule Oriana ! J'ai le droit de faire ce que je veux à ce qu'il me semble, t'es pas ma mère si ?!

   - Je suis bien contente de pas l'être putain ! balançais-je

Le brun me fixa intensément, surpris que je venais de lui dire ça. De l'énervement se fit voir sur les traits de son visage, plus particulièrement au niveau de sa bouche. Il fait une moue bizarre quand il commence à s'énerver comme si cette moue est un signe d'avertissement disant : "recule ou je t'encule".

   - Je suis sûre qu'elle est bien mieux que moi en mère, essayais-je de me rattraper

Même mon cerveau se moqua de moi, je réussis à entendre son fou rire. La moue de Jason se transforma en sourire moqueur aussi. Purée c'est pas possible comment je m'enfonce toute seule. Je ne suis pas faite pour travailler dans la politique ça c'est certain.

   - Tu serais bien comme mère..

Je souris en l'entendant me faire ce compliment. Il le pense vraiment ou c'est encore une de ses phrases ironique qui semble sérieuse ?

   - De mes enfants, rajouta-t-il avec un sourire au coin de la bouche

Je me retenue de ne pas rire à son nez. Il pense vraiment qu'on va faire des enfants ensemble et qu'on va vivre une vie heureuse et saine ? Je crois bien que ce garçon à plus de problèmes que je pensais.

     - Un bébé comme preuve de notre amour t'aimerais pas ?

Sa question me mit des soupçons plein la tête. C'est la deuxième question très suspecte qu'il me pose à croire qu'il sait ce que je fais. Non c'est impossible il ne peut pas le savoir, je ne suis pas capable de lui faire ça voyons.

   - Si, souris-je. J'aimerais beaucoup

Une petite étincelle sombre arriva dans le caramel de ses yeux puis elle repartit aussi vite. Il me fit un sourire à son tour avant de passer à côté de moi en touchant mes cheveux.

Une tension envahit la pièce.

Power IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant