La peur

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Je courais dans les couloirs. Je courais aussi vite que mes jambes le permettaient. Je courais sans jamais vouloir m'arrêter, comme poursuivie par une créature. Mais ce n'était pas une créature que je voulais fuir, c'est Moi. C'est ce qu'il s'est passé. C'est mon don qui a débordé. J'avais le souffle court, mon corps était trempé de sueur. Mes joues était rougie par l'effort et les larmes les dévalaient sans jamais vouloir s'arrêter, tout comme moi. Ma robe, toujours la même, celle de Belle pour le bal, est en lambeau, ce n'est plus qu'une loque. Je fixe mes mains des yeux sans jamais détourner le regard, comme si, si je les surveillaient, elles ne feront plus de danger et elles ne propageront pas mon don. Don... ce n'est plus le mot que j'emploierai. Un calvaire, un danger , ce qui me transforme en monstre, une puissance mortelle... c'est tout sauf un don.
Je courais encore et encore et, sans m'en rendre compte, je me dirigeais vers la tour d'astronomie. J'avais trouvé un endroit secret, mon endroit rien qu'à moi, qui n'apparaissait même pas sur la carte du maraudeur. Il y avait une porte caché derrière un grand tableau. Cette porte mené à un balcon caché. Je m'y cacha, certaine que personne ne m'y trouvera. Là, dans cet endroit isolé de tout, je me laisse aller. Je m'adosse au mur de pierre froide, et je me laisse glisser vers le sol, mes mains soutenant mon visage devenu trop lourd de culpabilité. Et je me vide de larmes. Qu'ai-je fais? J'aurais pu le tuer! J'aurais pu tous les tuer! Si je ne peux pas contrôler ce pouvoir... alors il va falloir que je m'isole à tout jamais. Je ne veux plus jamais que personne ne souffre de ma faute. J'en serai anéantie. Il a suffit que Ron m'insulte pour que je perde tout sang-froid... Mais, et si jamais Drago me poussais à bout un jour, et que je lui fasse du mal? Non, ça, je ne peux même pas l'imaginer. Et comme en 1ère année dans les épreuves à traverser pour atteindre la pierre philosophale, en 2ème année lorsque j'ai été pétrifiée, en 3ème quand on a apprit que le criminel Sirius Black était innocent et était le parrain de Harry( et mon père) et que le rat de Ron était le coupable de la mort de Lily et James Potter, Peter Pettigrow, en 4ème année quand Harry est revenu du labyrinthe avec le corps sans vie de Cédric Diggory , criant que Voldemort était revenu, en 5ème année lorsque j'ai combattu contre des mangemorts, j'ai peur. Mais pas pour moi, pour tous mes proches. Je pouvais leur faire du mal juste d'un geste de main. Les larmes redoublèrent, et je m'étonnais d'avoir autant d'eau dans le corps. Je dus rester comme ça durant au moins 2 bonnes heures. Parfois, j'entendais quelqu'un crier mon prénom, mais je ne voulais voir personne. Je ne voulais blesser personne.
OoO
3 jours s'était passé. Je restais terrée dans mon coin secret. L'idée d'inquiéter ma famille et Drago était insupportable, mais je soulageais ma conscience en me disant que c'était pour leur sécurité. Je demandais à Kiana de m'apporter de l'eau et de la nourriture. J'étais comme une prisonnière, enfermé dans une pièce, mais aussi enfermé dans mon chagrin et dans la crainte que quelqu'un soit de nouveau blessé par ma faute. J'entendais les élèves passer devant le tableau qui cachait ma prison, sans ce douter qu'une personne souffrait de sécher les cours, souffrait de ne plus voir personne, souffrait à l'idée de pouvoir faire du mal à ses proches. Je m'étais refermée complètement sur moi-même, ne parlant plus, ne souriant plus, passant mes journées à pleurer et à me lamenter. Mais il fallait bien que cette situation se termine un jour ou l'autre. Je m'étais endormie par terre, dans le froid qu'avait emmené Novembre. Et j'entendis quelqu'un ouvrir le tableau et pousser un cri de surprise. Je n'avais plus assez d'énergie pour bouger, pour m'enfuir et me cacher à nouveau, ou juste pour ouvrir les yeux. Cette personne passa délicatement un bras sous mes genoux, l'autre autour de mes épaules et me souleva sans problème. Il ( car oui c'était un homme) me colla contre son torse, qui dégageait une chaleur accueillante et rassurante, et posa son menton sur ma tête. J'inspira l'odeur qu'il dégageait et le reconnut aussitôt: Drago...
Je n'avais pas la force de me battre avec le sommeil qui m'engloutit juste après que j'ai chuchoté son nom.

PVD Drago
Je l'avais enfin trouvé. Après 3 jours d'intense recherche, ça avait finalement porté ses fruits. Mais lorsque je l'ai vu, couché par terre, frissonnant à cause de la pierre gelée du sol, avec une robe plus sur troué, je me suis senti coupable de ne pas l'avoir trouvée plus tôt. Elle était extrêmement pale, et avait maigri. Lorsque je la vis, je ne pus m'empêcher de pousser un cri de surprise et d'horreur. Voir la fille que j'aime dans cet état à cause d'un certain roux particulièrement abruti m'était insupportable. Elle avait l'air tellement faible, tellement vulnérable, que j'avais peur de la briser au moindre de mes mouvements. Et c'est là que je la comprends: elle aussi à peur de nous briser au moindre de ses mouvements. Elle, elle peut se défendre, tandis que nous, si elle décide de nous faire du mal, ça risquerait d'être compliquer. Mais elle va contrôler ses pouvoirs, j'en suis persuadé. Elle est forte, elle va y arriver. Mais pour le moment, il faut que je l'amène (encore) à l'infirmerie. Je passe un bras autour de ses épaules, et l'autre sous ses genoux. Je la soulève sans effort, la colle contre mon torse pour la réchauffer (elle est vraiment glacée) et je pose mon menton contre sa tête, pour sentir son odeur enivrant. Elle chuchote mon prénom, qu'est ce qu'il sonne bien dans sa bouche. Mais je n'ai pas le temps. Je lui chuchote un << tout va bien>> et me dirige d'un pas rapide vers l'infirmerie, toujours la belle brune dans les bras. Je marche le plus rapidement possible.
Sur le chemin, j'eus la malchance de croiser Peeves, qui commença à chanter:
La p'tite Granger s'est rebellée
Pendant 3 jours elle a séché
Pendant 3 jours ils l'ont cherchée
Mais Peeves savait où elle était
Mais pour bien tous  les énerver
Le p'tit fantôme se taisait
De sa blancheur elle pourrait rivaliser
Avec tout les fantômes du quartier
J'étais déjà énervé contre Moi-même de ne pas avoir trouver la Griffondor plus tôt, Mais cette chanson m'exaspère au plus au point, et sans me retenir, je lâcha un << Mais ferme la et va voir ailleurs>>. À mon plus grand étonnement, il obtempéra. Mais je n'avais pas de temps à perdre. Je traversa encore quelques couloirs et arriva finalement à l'infirmerie. J'ouvris la porte d'un coup d'épaule.
- Mme Pomfresh, je l'ai retrouvée!

Hola la gente
Chapitre encore court Mais je vous avais promis le prochain chapitre ce week-end, et je tiens ma promesse !
Kiss
Hermionemalfoyenne 💜

Et si ? Dramione (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant