Partie 4

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Chapitre 4 : Mais c'est qu'elle avance notre histoire :D

OK.

1 ) Vous préféreriez vous trouver dans une salle attachée, sans votre téléphone, seule ?

2 ) Ou dans une salle d'interrogatoire, bien libre de vos mouvements, assise sur une chaise face à une autre chaise, votre téléphone mis en évidence devant vous ?

Je pense réellement que vous avez compris que je me trouvais dans la situation numéro deux.

Et franchement, j'aurais préféré la une, c'aurait été beaucoup moins effrayant. Beaucoup moins.

Les murs étaient foncés ; en face de moi se trouvait une vitre teintée que je reconnaissais évidemment comme celle des salles d'interrogatoire dans les séries policières. Je jetais à la pièce un regard circulaire, puis pris fébrilement le portable entre mes mains.

Je me souvenais à peine de ce qui s'était passé plus tôt. L'appel.. La voix d'homme.. La conversation étrange.. Ce gars qui avait cassé la porte-fenêtre de mon balcon.. Puis le trou noir. J'en ai très facilement déduis que j'avais été assommé et kidnappé.

D'ailleurs, j'avais atrocement mal au crâne. C'était tellement douloureux que j'étais certaine que l'inconnu m'avait frappé avec une batte de baseball. Puis évidemment, vint les questions un peu stupides, mais logiques :

Mais pourquoi ça m'arrive à moi, qu'est ce que j'ai fait, encore ? Pourquoi ? Sérieux, je sais qu'être un Schtroumph c'est pas donné à toute la population.. Mais même, ils ne sont pas censés savoir ! Hugh ! ça va coûter de remplacer ma vitre.. Et il pouvaient pas rentrer par la porte, comme tout le monde, en mode : "Bonjour, c'est le facteur !" Et m'assomer ensuite, hein ? Non, bien sûr..

J'allumais rapidement mon téléphone. Je vis avec soulagement qu'une heure seulement s'était écoulée.. Et avec surprise que grand père m'avait appelé plusieurs fois et laissé deux ou trois messages vocals. J'avais même reçu un texto de Tommy ; il disait que je devais l'appeler pour parler des "bêtises" que lui sermonnait son père. Vous vous en doutiez, je n'avais pas pu le faire.

Et je ne l'avais pas fait tout de suite.

La porte qui se trouvait à côté de la vitre teintée s'ouvrit brusquement, me tirant de la contemplation de mon portable et me faisant sursauter.

Un homme entra. Il ne semblait qu'avoir quelques années de plus que moi, mais son visage trahissait un sérieux inhabituel pour une vingtaine. Il portait une chemise et un pantalon - comme les policiers dans les ladites séries, je commençais à me questionner - accompagnée d'une cravate bleu marine avec des petits parapluies blancs. Tout son look était parfaitement soigné.

Ses cheveux bruns étaient coupés courts et ses yeux chocolats étaient penchés vers sa tablette tactile, pensifs. Il leva le regard vers mon humble personne et vint s'asseoir sur la chaise vide en face de moi.

- Alors, commença-t-il en m'adressant un hochement respectueux de tête, comme s'il avait en face de lui quelqu'un d'important, mademoiselle Baker, c'est bien ça ?

- Vous ne le saviez pas déjà ? demandais-je sarcastiquement, malgré une pointe d'amusement dans la voix.

J'avais mis mon téléphone sous mes cuisses, comme par peur qu'on me le prenne. Je passai la main dans mes cheveux fraîchement coupés, un peu nerveuse.

Mon jean noir allait bien avec cette sombre pièce. J'avais mis mon sweater gris préféré, imprimé du logo blanc des quatres maisons réunies, surmonté d'un "Hogwarts".

Du premier regard [ RÉÉCRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant