L'écriture comme thérapie - T1

Les choses se gâtent (1)

Je lui fais confiance, du moins comme je peux. Je le laisse en quelque sorte me dicter ma conduire, il me dis ce qui est bien à faire et à ne pas faire. Je dois lui répondre rapidement, le matin si j'ai le malheur d'aller sur les réseaux sociaux avant de lui envoyer un sms il pique une crise, me dit qu'il ne compte pas assez pour moi pour qu'il soit la première personne à laquelle je pense le matin, que lui il m'envoie un message dés qu'il se réveille et que donc je suis une affreuse copine pour ne pas penser à lui dès mon réveil. La journée ça va encore, nous sommes en cours donc on ne parle pas trop et j'ai un peu de répit mais parfois si je ne répond pas assez vite il me harcèle pour savoir ce que je fais et pourquoi je ne répond pas. Il surveille mes fréquentations, je ne peux pas parler à n'importe qui, surtout pas aux garçons évidemment.

Il va même jusqu'à supprimer les photos que j'avais d'Alexandre et Aurélien dans mon téléphone, (puis plus tard celle d'un autre ami à moi mais nous en reparlerons au moment venu). Je peux te dire que j'ai carrément pété un câble quand je m'en suis rendu compte et je me suis sentie très mal. C'était une véritable intrusion dans ma vie privée, et s'il était capable de faire ça, que pouvait-il faire d'autre ? Eh bien je n'ai pas tardé à avoir la réponse, mais gardons ça pour plus tard. Reprenons le fil de l'histoire: après mon pétage de plombs il s'est mis en position de victime en me disant que tout ce qu'il voulait c'était m'aider à aller de l'avant et tout le tintouin. Puis il a ensuite décrété que je ne devais voir que des photos de lui dans mon portable et qu'il fallait aussi que je mette une photo de profil sur Facebook où nous sommes tous les deux pour montrer à tout le monde que nous sommes en couple (en d'autres termes que je suis à lui).

Après ça il a recommencé à surveiller mes fréquentations, regardant dans mes contacts, mes amis Facebook ... Allant jusqu'à demander des comptes à des amis communs présents au lycée pour savoir avec qui je déjeune, avec qui je passe mes pauses. La fin de l'année scolaire se passe néanmoins sans trop d'encombres de ce côté là, je subie sans rien dire. tout va toujours trop vite, je me sens un peu prisonnière, je n'ai pas envie de gâcher ma jeunesse dans une relation comme celle-ci. Autrement dit une relation durant laquelle je passe mes week-end chez/avec lui à ne rien faire d'autre que le regarder jouer au jeux vidéos en réseaux avec ses copains pendant que je m'ennuie derrière, ou encore à être forcée de faire des choses que je ne veux pas juste pour conforter sa petite personne. Ou bien quand je sors avec d'autres personnes que lui il me culpabilise, me disant que je ne lui porte pas assez d'attention et que je ne le mérite pas, prenant toujours une position de victime face à moi, qui passe alors pour une personne affreuse.