Chapitre 17

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Il regardait devant lui fixant un point vers l'horizon, c'est comme ci il se forçait à faire ressortir des souvenirs qu'il avait enfoui en lui depuis des années. Je vois dans ses yeux qu'il souhaite se confier mais je sens également au fond de moi qu'il a besoin de parler, de se libérer d'un poids. Cela me fait chaud au coeur qu'il me choisit moi alors je décidai de m'approcher de lui, je serrais fermement sa main droite de mes deux mains et posa ma tête sur son épaule je ne dis rien, il commencera quand il le voudra.

-Quand j'étais petit, j'allais à l'école comme tous les enfants normal, j'avais mes amis et j'étais heureux. Étant donné que ma mère ne travaillait pas c'était mon père qui payait tout: les frais de scolarité, les vêtements, la nourriture absolument tout. Je me souviens encore de cette si belle maison chaleureuse dans une banlieue chaleureuse de Seattle qui était la notre, mais....

Il s'arrêta un instant, ce qu'il va dire va sûrement être douloureux, mes mains toujours sur la sienne, j'exerçais une pression l'invitant à continuer. Il reprit donc son récit.

-Mais un jour mon père est tombé malade, c'était l'année des mes 12 ans et il y avait Isabelle alors j'ai arrêté l'école et j'ai décidé de me trouver des petits boulots pour pouvoir continuer de subvenir à nos besoins, par manque de moyens on a dû déménagé dans un appartement miteux qui plus est dans un quartier pas très bien fréquenté.

-Et ta mère ?

-Ma mère ne supportait pas de voir mon père malade alors elle se saoulait à chaque fois qu'elle le pouvait pour pouvoir oublier ses souffrances, après tout je la comprenais qui aimerait voir l'amour de sa vie sur un lit de mort sans que personne ne puisses le guérir. Je me suis débrouillé seul, au fur et à mesure des mois je me renfermais sur moi-même et j'ai décidé de couper les ponts avec mes amis pour éviter qu'on me pose des questions auquel je n'aurai pas aimé répondre.

-Quel genre de maladie il avait ?

-Une tumeur au cerveau. Quand on l'a découvert elle était bien trop avancée pour pouvoir le guérir, il attendait patiemment que la mort vienne le chercher. Et puis un jour c'est arrivé, je venais d'aller chercher ma soeur à l'école, je me souviens encore quand j'ai ouvert la porte de l'appartement j'ai entendu ma mère crier et pleurer et là j'ai su que c'était fini, Isabelle ne comprenait pas alors je lui ai dit d'aller dans sa chambre jusqu'à que ce que je puisses le lui annoncer en douceur. Ma mère quant à elle a voulu se suicider, aller le rejoindre elle disait que c'était trop dur de vivre sans lui.

Il pleurait et moi aussi, savoir qu'il a du endurer tout ça me fait de la peine et en plus je suis très émotive.

-Mais ta mère s'en est sorti, elle a réussi à surmonter tout ça non ?

-Peut-être bien mais parfois je l'entends encore pleurer le soir. Elle a décidé de déménager parce qu'elle avait beaucoup trop de souvenir là-bas.

-Je n'imagines même pas ce qu'elle doit endurer, perdre l'homme qu'on aime, ça doit être horrible.

-Oui..dit-il dans un murmure.

Nous pleurons tous les deux ensemble, je suis contente qu'il m'ait raconté tout ça, il passa son bras autour de mes épaules tout en me serrant contre lui. Je voudrais rester comme ça pour toujours, mais il faut qu'on rentre. Je me leva et il fit de même. J'essuie ces larmes avec mes deux pouces, il fit de même avec les miens.

-Bon allez c'est du passé maintenant on doit regarder vers l'avant, l'encourageais-je.

-Oui, tu as raison.

Je le pris dans mes bras, je ne sais pas pourquoi mais je le voulais et je penses qu'il en avait besoin aussi. Ma tête toujours sur son torse, je lui dis.

Je t'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant