Prologue

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        Je suis perdue... J'ai froid... Et surtout j'ai mal. Je suis transpercée par une douleur inqualifiable. Je n'en peux plus, il faut que tout cela cesse. J'ouvre enfin les yeux, mais je crois que je n'aurais pas dû...

        J'étais face à une pièce des plus sordides. Les murs paraissaient défraîchis et cette petite pièce n'avait pour seule fenêtre qu'un petit soupirail d'où je pouvais apercevoir une cité d'une autre époque. Il n'y avait rien autour de moi, mis à part une table en bois massif. Sur cette-dernière se trouvaient des instruments souillés par un liquide rouge. Ce même liquide était répandu sur le sol, tout autour de moi. Je me rendis alors compte que j'étais assise sur une petite chaise et que j'y était solidement attachée mais également que l'étrange fluide rouge parvenait de mes innombrables blessures. Ma première réaction fut alors de hurler, du plus fort que je le pouvais. Épuisée par ma souffrance, je ne m'étais pas rendue compte que mon acte était d'une stupidité extrême.

        J'entendis alors de lourds pas résonner et regardai horrifiée la lourde porte de bois sombre s'ouvrir lentement pour laisser place à un grand homme. Il était vêtu d'une tenue antique et d'une grande cape rouge, ma terreur ne laissait pas place à une once d'étonnement vis à vis de son étrange accoutrement. L'homme me fixa pendant les deux plus longues minutes de ma vie et finit par parler :

« Alors, comment te sens tu ? dit-il avec un sourire cruel. Ne t'inquiète pas ma chère enfant tout sera bientôt terminé mais avant cela, je vais laisser quelqu'un s'occuper de toi...»

Mais enfin de qui parle-t-il ?!

        Il sortit et un petit homme bossu le remplaça. Il portait un capuchon noir, lui masquant le visage et me lança d'un ton empli d'une folie sombre :

« Alors ma jolie, maintenant que nous sommes seuls, je vais pouvoir prendre soin de toi. »

        Il attrapa ses outils et se mit au travail. Il me lacérait la peau de façon violente en riant aux éclats et en m'arrachant au passage des cris de douleur. Après quelques minutes de supplice, mon immonde bourreau prit une corde fine et se plaça derrière moi pour la glisser autour de mon cou. Sans crier gare, il la tira brusquement vers lui. Je suffoquai durant quelques secondes puis l'inconscience m'attira enfin dans ses draps de satin obscurs et froids.

Cauchemars...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant