Chapitre 2

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Zoé marchait avec ses nouveaux compagnons quand elle entendit un bruit sourd. Elle se  retourna et aperçut avec désarroi sa meilleure amie s'effondrer. La jeune blonde courut vers elle, suivie par Marcus. En regardant Océane au sol elle fut prise de panique et ne savait plus quoi faire. Marcus, lui, fut plus rapide et calme. Il l'attrapa et la porta. Une chose retint son attention, il prit la main de sa toute nouvelle amie et retira une petite boîte de ses doigts. Cette dernière contenait des pilules de couleurs et de tailles différentes. Trouvant cela suspect il la rangea dans sa poche.

Le reste de la troupe nouvellement formée, se regroupa autour des deux adolescents. Emélia, s'exclama alors calmement :

«  Venez avec moi, je vais appeler mon chauffeur pour qu'il puisse nous emmener dans mon manoir. Nous serons plus tranquilles là-bas et il vaut mieux ne pas trop attirer l'attention sur nous.

–        Ah oui et pourquoi ? Et attends, t'as un chauffeur ?! Demanda alors Zoé.

–        Nous risquons d'avoir de gros problème si quelqu'un vient à savoir que nous étions avec elle à ce moment et elle aussi. Et oui j'ai un chauffeur mais ce n'est pas le plus important pour le moment.»

Elle lui fit les yeux ronds mais rapidement reprise par la réalité elle suivit les autres vers la voiture noire qui les attendait déjà à l'extérieur.

En sortant du véhicule, les deux garçons soutenaient Océane pendant que Zoé et Emélia portaient les sacs et ouvraient la porte d'entrée de l'immense demeure. Cette grande bâtisse datant du 19ème siècle s'élevait devant eux. Malgré son grand âge elle semblait très récente et bien entretenue. Devant celle-ci se trouvait également un jardin de style anglais accompagné d'une fontaine. L'ensemble était très joli et donnait un aspect accueillant et chaleureux au grand manoir de la famille d'Emélia.

Ils déposèrent la jeune fille inconsciente sur un sofa et Marcus se porta volontaire pour la surveiller. Pendant ce temps, les autres iraient déterminer la cause de cet évanouissement avec la boîte que ce dernier avait trouvé.

Après une demi-heure d'attente, le jeune homme se leva et rejoignis le reste de ses amis pour leur faire part de ses inquiétudes vis-à-vis de leur camarade évanouie. Cette dernière se réveilla alors comme par magie, seulement quelques secondes après son départ.

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            Mais qu'est-ce que je fais là, allongée sur ce canapé  ? Et surtout, où suis-je ?! Et ce rêve, encore cet inévitable cauchemar, il a fallu  qu'il me poursuive même dans l'inconscience.  Cette fois-ci, c'est un coup au visage qui m'a réveillée... Je n'en peux juste plus. Il faut absolument que cela s'arrête. C'est décidé, je n'arrêterais pas le traitement comme ma psy me l'a demandé, même si c'est mauvais pour ma santé, au moins avec ces ignobles cachets je ne subissais pas ce genre de chose.

J'émergeais à peine de ma torpeur et voilà que toutes ces questions et ces pensées obscures se bousculaient dans mon cerveau. La dernière chose dont je me souvienne est mon passage dans ce magasin de vêtement, avec Zoé et les autres. Mais ensuite, il n'y a plus rien, c'est le vide, le néant, un incommensurable rien. Je ne ressens pas grand chose à part de l'incompréhension. À cette incompréhension vient s'ajouter une légère angoisse dont je ne connais pas la provenance. En y réfléchissant, elle n'est, à mon avis, pas dûe à ma vision de terreur lors de mon inconscience, non. Je dirais plutôt aux conséquences de ma perte de connaissance et à ma situation actuelle. Prise par mes pensées, je n'avais pas encore remarqué le fluide chaud et visqueux qui s'écoulait à présent de mon nez.

            Et mince ! Il fallait aussi que je saigne du nez ! Je vous jure, un problème plus chiant ça n'existe pas !

J'attrapai un mouchoir de mon sac et colmata ma narine dégoulinante. Je fis également attention à ne pas faire de bruit en me levant. C'est alors que je remarquai avec agacement , l'infâme hématome qui se trouvait sur mon œil. Il était gonflé et avait une légère teinte violacée. Ne voulant pas que mes amis le remarquent, car ils me trouveraient encore plus bizarre que je ne le suis, et franchement j'avais déjà un niveau d'étrangeté plutôt élevé, j'entrepris de passer par la fenêtre qui n'était pas bien haute et d'escalader la grande grille du portail. Une fois dehors je me mis à courir jusqu'à en perdre haleine en faisant attention à prendre mon raccourci. Arrivée chez moi, je rentrai à nouveau dans la plus grande des discrétion, du moins je l'espérais, et filai dans ma chambre

Cauchemars...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant