Il est dix heures
Seul entre quatre murs blancs
Je ne vois plus le bonheur
Quand je regarde là où sont les gens
Il est dix heures
La nourriture semble toujours aussi fade
Je n'ai plus de cœur
Mais je ne suis pas vraiment malade
Je suis seul
Ça fait bien trois ans au moins que je le suis
Quatre murs, mon linceul
Une cellule que jamais plus je ne fuis
Quatre murs blancs
Quatre murs qui n'ont jamais changés
Quatre murs que je ne quitterais jamais
Quatre murs me représentent, le néant
Dehors le monde n'est que silence
Là où l'on marche, c'est le silence
Là où l'on rit, c'est le silence
Même le son dans ma tête est devenu silence
Donc je regarde le plafond blanc
Inlassablement, inlassablement
Je ne suis plus fou à présent
Ou je l'ai toujours été avant ces trois ans
Je me relève de mon lit blanc
Quelques pas sur le sol blanc
Puis enfiler les chausson blancs
Regard habituel sur l'horloge sur le mur blanc
Il est dix heures
Ça doit faire trois ans qu'il est dix heures
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Poésie occasionelle
PoésieMême si l'écriture n'est pas ma première passion, j'aime beaucoup ça et il m'arrive d'écrire des choses quand je me sens inspiré. Alors voici un petit recueil des poèmes que j'écris de temps à autres quand ça me chante. Vous y trouverez un peu de to...