L'été touchait à sa fin, et j'étais encore debout dans la chambre à scruter la pièce dans ses moindres recoins. Valise ouverte sur le lit, je réfléchissais encore à ce que je pourrais potentiellement oublier chez ma grand-mère.
J'adore Granny, mais faire un aller-retour Portland-Détroit à cause d'une bricole oubliée, non merci.
«Chasity, as-tu bientôt fini ?»
Je quittais la pièce pour retrouver ma grand-mère dans sa chambre. Elle était debout devant son armoire et avait l'air perdue.
Chasity : Tu cherches quelque chose ?
Théodora : Une petite boîte que j'avais mis à côté de mes chaussures. Ce n'est pas grave. Est-ce que ta valise est prête ?
Chasity : Il ne me reste plus qu'à la fermer.
Théodora : Descend là alors, nous allons bientôt partir.
Je me contentais d'acquiescer avant de lui sourire et de retourner dans la chambre. Je fermais ma valise toujours sur mon lit, jetais un rapide dernier coup d'œil aux alentours puis quittais la pièce. Je déposais mes affaires dans l'entrée et enfilais mes chaussures.
Dans le taxi pour l'aéroport, ma grand-mère me faisait mille et une recommandations sur la prudence que je devais avoir seule dans l'avion et sur le chemin du retour, ainsi que pour quand je serai seule à l'université, bien que cela fasse déjà deux ans que j'y sois.
Après des adieux plutôt déchirants, Granny remonta dans son taxi, me laissant seule dans l'aéroport. Je pris une profonde inspiration avant de m'engager vers la file d'attente pour faire valider mon billet.
L'avion n'était pas complet lorsque les hôtesses nous indiquèrent de nous asseoir avant le décollage.
Mon téléphone sonna dans mon sac, et je m'empressais de le prendre pour le mettre en silencieux, nous voulant pas avoir de réflexions de la part d'un hôtesse.
Une carte tomba quand j'attrapais mon iPhone.
La photo de Justin ... Je la retournais.
«J'ai rêvé de toi, Chasity. Appelle moi, je dois te parler. (248) 123-7654. Au fait, crois-tu au coup de foudre ?»
Je ne l'avais jamais rappelé ... La peur, peut-être ? Il serai sûrement déçu de moi s'il apprenait à me connaître vraiment. Et puis, qu'est-ce qu'un star mondialement connue voudrait faire avec une fille lambda telle que moi ?
Oh et puis après tout, un message n'a jamais tué personne.
À : (248) 123-7654
Je ne crois pas au coup de foudre Justin.
J'éteignais rapidement mon téléphone après ça,
Le vol fût vraiment long. Je n'aimais pas vraiment prendre l'avion. Et les hôtesses étaient d'une prétention ...
Une fois dans le hall, je rallumais mon téléphone. Il sonna plusieurs fois et je me rendis compte que ma mère avait essayé de m'appeler deux fois, et que j'avais reçu deux messages. Je m'empressais de les ouvrir, souhaitant voir le numéro de Justin apparaître.
Et c'était lui.
De : (248) 123-7654
J'ai passé l'été à penser à
toi. J'aimerai vraiment te
revoir. Il faut que je te vois.
De : (248) 123-7654
Pourquoi avoir mis tant de temps
à m'envoyer un message ?
Ma main trembla et je ne réussi pas à répondre à ses messages. J'ai le numéro d'un mec connu et adulé par des millions de personnes, et il veut me voir.
«J'ai passé l'été à penser à toi.»
Il a du passer des jours à scruter son téléphone, à attendre de mes nouvelles.
Ne soit pas ridicule ma pauvre fille, tu n'es rien pour lui. Il fait peut être ça à des dizaines voire des centaines de gonzesses, qui seraient prête à tuer rien que pour passer une seconde dans la même pièce que lui. Ridicule.
Je levais les yeux au ciel et rangeais mon téléphone dans mon sac, marchant vers la sortie. Je hélais un taxi devant l'aéroport et lui indiquait mon adresse une fois assise à l'arrière, mes valises dans le coffre.
J'étais vraiment pressée de rentrer. Ma mère me manquait, et Sydney aussi.
Le taxi s'arrêta devant chez moi et je le payais avant de prendre ma valise dans son coffre.
Je n'osais pas bouger, bien que le taxi était parti depuis quelques minutes déjà. J'avais remarqué la voiture de Caitlin garée dans l'allée, et je repensais à cette partie de mon rêve où m'a mère m'annonçait son couple avec sa meilleure amie. Et son licenciement, aussi.
Je priais vraiment pour que ce rêve reste un rêve, et que ma mère ne soit pas au chômage. Peu importe son orientation sexuel, à vrai dire.
Alors que je levais la main pour passer la porte, cette dernière s'ouvrit à la volée pour laisser apparaître ma mère, hystérique.
«Ça fait cinq minutes que je t'observe derrière la fenêtre et je te vois immobile ! Qu'est-ce qu'il y a ma chérie ? Tu es malade ? Tu a fait une bêtise ? Tu as vu un garçon qui t'as mise en- NE ME DIS PAS QUE C'EST ÇA ! JE SUIS TROP JEUNE POUR ÊTRE GRAND-MÈRE !»
Hystérique, c'est le mot.
Chasity : Bonjour maman. Oui, je vais bien, le voyage n'était pas trop long. Merci de me le demander.
Ma mère se radoucit instantanément et me pris dans ses bras.
Barbara : Désolée ma puce, j'étais inquiète c'est tout. Comment va Granny ?
Chasity : Elle va bien. Elle te passe le bonjour.
Je racontais rapidement mon séjour à Portland à ma mère tout en défaisant ma valise dans ma chambre, omettant volontairement la partie "Justin" de mon récit. Ce n'était qu'une sorte de fantasme qui ne se produirait jamais.
Pendant le dîner, ma mère m'expliqua qu'elle avait eu une offre de travail en tant que secrétaire. Fini de faire le ménage derrière des gens irrespectueux, elle allait avoir son propre bureau et plus de responsabilités.
Ce n'était définitivement pas mon rêve.
Chasity : Et niveau sentimental, tu en es où ?
Elle manqua de s'étouffer avec sa fourchette de riz.
Barbara : Quoi ?
Chasity : Tu sais très bien ce que je veux dire. Tu as quelqu'un ?
Barbara : Je ...
Chasity : Tu sais, je ne t'en voudrais pas si tu avais quelqu'un d'autre que papa ... Il est parti il y a plus de quatre ans, et je sais qu'il ne voudrait pas que tu restes seule. Il voudrait que tu refasses ta vie.
Ma mère était blanche, prise au dépourvue. Elle se contenta de me sourire avant de finir son assiette.
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That stupid dream
Fanfiction(Tome 2 de That stupid game) Selon Freud, il existe trois types de rêves : • Les rêves sensés et compréhensibles - Ils attirent à peine l'attention car ils sont très peu déconcertants, ce qui fait qu'ils sont la plupart du temps oubliés au réveil...
