Love, drama and cow-boys [bxb] OS

Les Cowboys tombent amoureux : Acte 1

Adams galopait les cheveux au vent, il adorait monter Hansen, un magnifique cheval frison noir comme l'ébène aussi imposant que doux, c'était de loin son préféré.

Adams arriva en haut de la colline et observa le ranch en contre-bas, Carl l'observait l'air revêche presque comme toujours en colère. Cet air rebelle était devenu son attitude depuis leur adolescence. Adams sourit en constatant que son ami était enfin rentré à la maison.

Au ranch !

Adams et Carl avait grandi au ranch ensemble, les parents d'Adams étaient plutôt aisés et avaient accueilli le petit Carl junior BENT 2ème du nom à la famille écartelée et ravagée autant de fois qu'il l'avait souhaité ou qu'il en avait eu besoin.

De nombreuses fois, il avait failli finir en foyer mais Adams l'avait toujours caché, défendant quiconque de lui enlever son précieux Carl.

Depuis qu'ils étaient haut comme trois pommes, ils parcouraient inlassablement le ranch, faisant bêtises sur bêtises. Ils étaient inséparables, l'innocence de leur enfance bercée et protégée a l'abris de l'immense ranch, jamais ils ne s'étaient ennuyés, s'occupant des chevaux le matin, se baignant dans l'étang l'après-midi et volant les tartes chaudes de la mère d'Adams pour rassasier leur appétit. Ils avaient tout partagé mais avaient grandi depuis...

Carl travaillait maintenant en ville en tant que mécano alors qu'Adams avait repris le ranch tout seul à la mort de ses parents.

Et Carl lui manquait chaque jour.

***

-Tu t'es perdu cowboy ? demanda Adams en arrivant à côté de la barrière

-Non, je suis rentré à la maison dit Carl en le toisant par dessous son chapeau.

Adams le considéra un instant. Ils étaient toujours heureux de se voir mais un froid s'était installé depuis quelque temps. Depuis que Carl avait fuit le ranch pour s'installer en ville il y a de ça 5 ans.

Cependant quelque chose le poussait sans cesse à revenir vers ces grandes étendues sauvages qui l'avait vu grandir.

L'odeur de la paille, ou celles des bêtes, peut être juste son ami Adams le rappelaient toujours auprès d'eux, un lien invisible le poussait à revenir recharger ses batteries.Il y avait dans cet endroit qui l'avait vu grandir tellement de lui qu'il ne pouvait pas rester éloigné trop longtemps !

- Ça te dit de faire un tour Guapo (Un andalou blanc aussi immense que Carl était petit, mais égaux sur leur côté colérique) doit être dans son box !?

- Je voulais Colorado (un quarter-horse robuste que Carl montait plus jeune quand il n'était pas encore sûr de lui à cheval)

- Il est au pré, désolé cowboy

- Je vais chercher Guapo tu m'attends ?

Ils traversèrent le ruisseau, Carl en tête et Adams le regardant en se disant encore que c'était fou comme il pouvait maîtriser la monte western maintenant ...

Le voir évoluer et maîtriser Guapo ainsi, lui imposant sa loi, était incroyable. Il domptait cette bourrique facilement, lui qui paraissait si svelte sur cette bête impressionnante.

Adams et son cheval, Carl près de lui, le soleil qui se couchait le tout le rendait heureux.Si seulement tout les jours pouvait ressembler a ça...

Ils entamèrent un galop endiablé sur le dernier kilomètre, s'amusant un peu avant de rentrer.

Adams sentit le vent fouetter son visage grâce à la puissance d'Hansen quand il accéléra et dépassa Carl, le laissant loin derrière.

***

Occupé à panser son cheval, Adams attendait Carl qui ne devait pas tarder à arriver. Malheureusement, ce ne fut que Guapo qui arriva, la selle complétement vide !

- Merde ! jura Adams

Fou d'inquiétude, il pris sa jeep et décida d'aller chercher Carl en voiture, il avait dû faire une chute quelque part.

***

Son sang-froid menaçait de foutre le camp, il l'avait cherché partout, il avait peur de le retrouver écraser dans un ravin. Foutu Guapo à ruer pour rien. Maudit canasson.

- Putain mais Carl t'es où !!

Arrivé derrière le ranch, Adams descendit à pieds, munit de sa lampe torche, il ne pouvait être que là ...

Cet endroit était son dernier espoir !

Il avait fouillé tout le domaine, presque chaque ravins et bosquets avaient été passé au crible.Le terrain derrière le ranch était le dernier endroit, il y avait plein de tronc d'arbre que Carl aimait sauter parfois ...

En western, on est pas sensé sauter mais Guapo l'andalou avait été formé en monte classique. Carl avait dû vouloir s'amuser un peu, il venait tellement rarement.

-Caaaarl !!! hurla Adams

-Carl bordel mais t'es ou ? dit Adams après plusieurs minutes de recherche infructueuse.

Il entendit un léger bruit et il s'approcha

- Ici ... dit Carl je suis ici Addy

Adams tiqua au surnom enfantin que Carl n'avait pas utilisé depuis des années . Il devait vraiment être en mauvaise posture.

- Bordel mais qu'est-ce que t'as foutu !? se catastropha Adams en le voyant

- Tu me sors de là ou on taille une bavette !?

- J'arrive mais sois plus agréable ou je te laisse là !

Adams essaya de récupérer tant bien que mal Carl qui s'était échoué sur un cactus, éjecté par Guapo dans un virage et la tâche, bien que cocasse, n'avait rien de drôle car Carl semblait vraiment souffrir et hurlait sur Adams au passage, le pauvre ne savait plus comment le prendre tant il avait d'aiguilles incrustées dans la peau.

Il réussit enfin à avoir une prise, sous ses aisselles sans s'aider de la chemise qui risquait d'enfoncer encore plus profondément les minuscules aiguilles, sûr de sa prise, il releva Carl rapidement non pas sans lui arracher un cri de douleur.

- Ça va rien de cassé ? lui demanda Adams inquiet le maintenant debout sur ses deux bottes de cuir afin que Carl se rende compte des dégâts.

-Non je ne crois pas... dit Carl j'ai que les aiguilles de ce foutu cactus, le reste ça va je crois

- Ok ! Tu peux marcher ?

- Doucement répondit il

- Ok on va aller dans la grange, c'est le plus proche !

Carl clopinant, suivit Adams qui veillait à ce qu'il ne se blesse pas d'avantage sans le toucher de peur de lui faire encore plus mal. Il l'accompagna et le fit s'allonger à plat ventre sur une botte de foin.

- Bouge pas je vais t'enlever les aiguilles, je vais aller chercher la pince à épiler.

***

Adams découpa les vêtements de Carl car il souffrait vraiment et il ne voulait pas qu'il se contorsionne plus et le recouvra d'un simple drap. Il commença par son dos et enleva une à une chaque petite aiguille armé de patience. La nuit s'annonçait assez longue.

A suivre