Rayane.
Je donnerais ma vie pour elle vous savez. Certains me diront que je me suis fais des idées, que le vrai amour n'existe pas et moi j'avoue que je n'y croyais pas avant de l'avoir rencontré. Mais quand vous l'avez vécu vous comprenez à quel point l'amour est quelque chose de vitale, de précieux mais aussi quelque chose de fragile qui nous détruit. Avec Denitsa c'était tout simplement passionnel, ont se complétaient parfaitement. Moi je suis du genre impulsif, têtu et je-m'en-foutiste alors qu'elle est plus posé et me canalisait quand il y en avait besoin. Honnêtement à part Denitsa, personne n'avait encore réussi a me calmer en pleine crise de nerf. J'avais juste à entendre le son de sa voix pour me calmer.
Ça me manque tout ça, elle me manque à chaques fois que je rentre dans cet appartement et que je me rend compte qu'elle ne m'y attend pas. Elle me manque en permanence.
Ça me rappelle une phrase que Christian m'a dit l'autre jour:
" Je ne comprends pas comment vous en êtes arrivés là, combien de fois Denitsa m'a dit qu'elle avait enfin trouvé l'amour de sa vie. Et tu sais aussi bien que moi que pour lui faire dire ces mots là faut y aller.."L'amour de sa vie. Ces mots ont résonné dans ma tête des jours entiers et même encore aujourd'hui. On en à qu'un dans une vie et je l'ai laissé partir. Oui des filles y'en a pleins sur terre, mais y'a pas deux Denitsa. Aucunes autres filles ne m'apportera ce qu'elle m'a apportée. Bordel ce que ça fait mal de se rendre a l'évidence, j'en ai marre de broyer du noir entre ces quatres murs et me sentir impuissant face à tous ça. Je passe des journées entières à me rappeler ce qu'elle m'a dit avant de partir:
" Tu dis toujours que t'es pas prêt a t'engager avec moi Rayane, ça fait trois ans qu'on est ensembles et ça fait trois ans que c'est pas le bon moment!"
J'avais peur, je flippais mais j'en avais tellement envie si tu savais.
" De toute façon j'avais bien compris depuis quelques temps que je n'etais plus ta priorité. Ca fait des semaines que je me sens seule ici."
Si seulement je m'étais rendu compte de ça, mais tu me faisais tellement croire que tout allait bien..
" Je t'aime Rayane mais là j'en peux plus, je peux plus."
Je t'aime aussi, je t'aime à en crever et putain qu'est-ce que je m'en veux de ne pas avoir eu la force de te retenir ce jour là. Je m'en veux de pas avoir eu les couilles de te dire ce que je ressentais au fond de moi, peut être que si je t'avais déballée le fond de ma pensée on en saurait pas là aujourd'hui.
Finalement ce soir je me suis décidé à bouger de chez moi pour la première fois en plus d'un mois. J'avais besoin de me vider la tête, mais je n'ai pas foutu le nez dans l'alcool pour une fois. J'ai juste marcher le long de la seine pendant une bonne heure, en plein milieu de la nuit. La pluie à commencé à tomber mais ca ne m'a pas décourager pour autant, même avec l'eau qui me glaçait la peau. Les températures en ce mois de novembre ne dépassent pas les deux degrés la nuit alors autant vous dires que c'est pas très agréable mais je ne veux pas faire machine arrière maintenant." Faites attention où vous marchez!"
Oups, j'ai foncé dans une femme sans même m'en rendre compte. Elle me jète un regard de travers et fait demi-tour. Est-ce que je suis aussi moche que ça?
Je traverse une petite rue simplement éclairé par un lampadaire qui clignote de temps à autre et continue ma route tête baissé et les bras contre mon torse. On se caille putain! De là j'attéris devant une maison à peine éclairé, je ne sais même pas si il y a quelqu'un à l'intérieur. J'avance avec la main tremblante vers la porte et cogne avant de décaller, près à affronter ce que j'ai toujours fuis auparavant. Je vois une ombre sous la porte mais personne ne m'ouvre. Je sais que c'est elle et elle sait que c'est moi, c'est bien pour ça qu'elle n'ouvre pas. Beaucoup trop impatient, pour changer, je fais les cents pas devant la porte avant de dire d'une voix faible:
" Déni je sais que t'es là, ouvre-moi s'il te plait."
Soudain j'entends le bruit d'une serrure, la poignée tourne et une petite silhouette apparaît derrière. Toujours aussi belle même sans maquillage, elle en a jamais eu besoin." - Qu'est-ce que tu fais là?
- J'avais besoin de te parler.
- Il est deux heures du mat! T'as bu combien de verres?
- J'suis sobre, j'ai jamais eu les idées aussi claire."Je la vois souffler sans pour autant me claquer la porte au nez.
" - À croire que t'as changé.
- Depuis que t'es partis y'a beaucoup de choses qui ont changés. J'sors plus, je fais plus rien, j'ai même pas retouché à un joint.
- Bravo mais c'était avant qu'il fallait pensé à changer.
- Vaut mieux tard que jamais.
- T'as raison, au moins la prochaine elle sera heureuse."Je bloque un moment sur "la prochaine", elle croit vraiment avoir eu aussi peu d'importance a mes yeux?
" - Y'a que toi Denitsa.
- Arrête.
- Y'a toujours eu que toi.
- Stop.
- Je suis fou de toi.
- Tu mens.
- Ah oui? Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que je suis un menteur."J'ai bien du faire deux pas en avant, me retrouvant nez à nez avec elle. Elle me fusille du regard mais ne dit rien et finit par baisser la tête.
" - Rayane part s'il te plait.
- Tu sais j'ai jamais été aussi heureux qu'avec toi, et même si j'ai fais le con j'ai jamais voulu te faire du mal. J'avais juste peur, le mariage avec ce qui c'est passée pour mes parents ça me faisait peur mais j'ai jamais osé te le dire.
- Mais pourquoi?
- Je sais pas.. j'ai merdé sur toute la ligne mais je suis prêt à changée pour toi. C'est pour ça que je suis là. Tu sais pas à quel point je suis mal depuis que t'es partis.
- Toi non plus tu ne sais pas, ça a pas été facile de te quitter alors maintenant pars s'il te plait.
- Tu m'aimes encore?
- Rayane vas-t'en.
- J'ai juste besoin de te l'entendre dire."Je ne tarde pas à voir ces yeux se fermer et une larme rouler le long de sa joue. J'aime pas ça, j'aimerai la prendre dans mes bras mais je sais que ce n'est pas une bonne idée.
" - Est-ce que tu crois vraiment que j'ai pu t'oubliée Rayane?
- Non..
- Alors tu as t'as réponse."Il n'y a plus aucuns bruits a présent mise à part celui de la pluie qui tombe sur le porche. Je l'entend claquée la porte et la regarde se mettre devant moi, me fixant avec ses pupilles marrons foncés et sa mine triste. Je peux sentir l'odeur de fraise qui se dégage de ses cheveux, je m'en lasserais jamais. Une de ses mains vient caresser mon visage, je l'attrape et plonge mon regard dans le sien. Pour la première fois je ne sais pas ce qu'elle pense au fond d'elle, je n'arrive pas à savoir.
" Qu'est-ce qu'on à fait?"
De la merde. Tous ça n'aurait jamais du arriver surtout quand je vois la manière dont elle me regarde et dont moi je la regarde. C'est elle et moi.
" - T'es la femme de ma vie Denitsa, je peux pas te laisser tenter de refaire ta vie sans moi. C'est impossible.
- La femme de ta vie hein..
- Oui, l'unique femme avec qui je veux me marier et avoir des gosses un jour tu vois."J'ai jamais été aussi sincère de toute ma vie. Je sens que les barrières s'abaissent et ca fait un bien fou.
" - Pleure pas hein..
- Je pleure pas, je vais garder ma fierté.
- À quoi tu penses?
- Je me disais que ça faisait du bien de te retrouver, toi, le vrai Rayane. Celui dont je suis tombée amoureuse, mais je regrette d'en etre arrivée là pour t'entendre me dire tout ca. Ça aurait jamais dut arriver.
- Je sais.."Je pense qu'en un seul regard ont s'est compris. J'avance mon visage près du soin jusqu'à sentir son souffle contre mes lèvres, elle ne recule pas. Son petit corps se colle à moi, je sens ses mains passer sur ma nuque et coller ma tete a la sienne, rompant les quelques centimètres qui nous séparaient. Tant de passion, d'amour c'est humain? Je suis trempé de la tete mais je m'en fou, ca en vallait la peine. Ces lèvres se collent aux miennes, nos langues jouent ensembles et l'on s'embrassent comme lors de notre premier baiser. J'oublie tout et je l'a laisse faire ce qu'elle veut de moi, je veux plus la perdre.
" - Me force plus jamais a prendre ce genre de décisions Rayane, plus jamais.
Sans toi je n'y arrive pas.
- Plus jamais c'est promis, je t'aime trop pour te laissée vivre sans moi."
