Chapitre 2

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*** Trois mois plus tôt ***

*** Léa Bascans ***

Je n'en peux plus de cette situation, je commence à ne plus y arriver... Perdue dans mes pensées, je n'ai pas vu que Nathan n'était plus dans le bac à sable avec ses amis. Comme tous les samedis après-midi nous venons nous promener dans le parc, quelques fois avec son père quand il n'est pas occupé ou en voyage. En ce moment il est en Italie pour la signature d'un contrat... j'aimerais tellement qu'il soit là avec nous. Je me lève du banc où j'étais assise pour aller à la recherche de mon petit lutin, et ne tarde à le retrouver près d'un tobbogan avec d'autres enfants. Comme tout petit garçon de 5ans heureux de se retrouver en plein air avec des jeux à profusion, il a eu le temps de salir ses habits. 

- Champion, il faut qu'on rentre. Maman doit préparer le dîner 

- Noooon, je veux encore faire du toboggan 

Je lui promets de lui acheter une glace sur le chemin du retour,  et il se dépêche d'accourir vers moi. Je le prends dans mes bras en lui faisant une grosse bise, puis nous rejoignons la voiture garée sur le parking du Magic Land. Je fais un arrêt dans un fast-food pas loin pour offrir à Nathan sa glace, puis nous prenons le chemin de retour vers la maison. 

Tout au long du trajet mes souvenirs m'emportent 9 ans plus tôt en France, durant la période où j'ai rencontré Mike, mon adorable époux

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Tout au long du trajet mes souvenirs m'emportent 9 ans plus tôt en France, durant la période où j'ai rencontré Mike, mon adorable époux. Il y faisait ses études de communication dans une prestigieuse université et moi je travaillais dans l'entreprise familiale de maroquinerie. Chez les Bascans, le travail du cuir est une tradition qui s'etend depuis de nombreuses générations. J'étais chargée de notre boutique de Lille où Mike était de passage pour s'acheter des chaussures pour je ne sais plus quelle occasion. Ça a été le coup de foudre dès que nos regards se sont croisés, au point de me faire perdre tous mes moyens... Beau et bien bâti, son sourire charmeur n'a cessé de me fasciner durant le temps de son achat. Nous avons échangé nos numéros puis les rendez-vous se sont enchaînés... jusqu'à notre mariage en France, deux ans plus tard.

Mike avait toujours nourri le vœu de rentrer au Bénin après ses études, pour lancer sa compagnie

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Mike avait toujours nourri le vœu de rentrer au Bénin après ses études, pour lancer sa compagnie. C'est le type d'homme qui pense que l'Afrique ne peut se développer qu'avec ses cerveaux, et je n'ai pas hésité à quitter ma vie en France pour soutenir mon mari dans l'accomplissement de son rêve. Ma famille n'était pas vraiment d'accord puisque je me suis retirée de l'affaire familiale, pour suivre mon coeur de l'autre côté des mers. Les choses ne sont pas passées comme je m'y attendais à notre arrivée ici, surtout avec la famille maternelle de mon tendre...

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