CHAPITRE 2
« La douce lumière de la nuit n'était qu'illusion car s'y cache derrière la froideur de notre peur. »
- On fait quoi ?
- C'est ta faute ça !!! Pourquoi t'as commencé à l'agresser comme ça !!! Maintenant on va se faire gronder !!
- Et alors ? Y a que ça qui te dérange ? Pff t'es qu'une gamine !
- Bah à cause de toi maman me rachètera pas de poupées.
La grande fille soupira et attrapa la main de sa petite sœur d'un geste bien vif.
- Ne dis rien. Allons nous en.
- Mais...
La jeunette fut éteinte de parole, sa bouche endiguée par la main de son aînée.
Les deux sœurs prirent la fuite d'une course ancestrale ne prenant fin qu'à leur arrivée fulminante à leur habitat. Un départ sonore puisque les voisins avaient sorti leurs prunelles attentives à l'émeu qui eût lieu en temps-présent.
Des regards furtifs finalement. Leur attention décousue de mon état immigrant le long du sol sans que l'on ne m'y extirpe. J'avais l'impression de plonger dans la terre de plus en plus profondément sans pour autant y trouver le noyau de la sphère. Je faisais une chute abyssale qui s'estimait à une échelle non calculable car la mesure était incommensurable.Mes oreilles freinaient le bruit incandescent des voitures qui accéléraient, pressant le pas tout en ignorant mon étalement ne pouvant que persister.
Mes yeux broyant du noir, n'apercevaient aucune lumière distincte de déclencher mon réveil. J'étais éprise par la couleur la plus sombre qui à quiproquo n'en était pas une.
Je divulguais de toute ma non-bénédiction un état sinistre et pitoyable que je n'aurai jamais souhaité dévoiler.
Et pourtant la vie nous réservait bien des surprises.
J'avais dans l'espoir d'échapper à toutes mes craintes. Je vivais actuellement dans un monde où la peur me faisait suffoquer.
Que ce soit dans la vraie vie ou dans mes pensées les moins atteignables...
Que faire pour ne plus m'y confronter ? Je n'avais pas de solution à ça et c'est bien cela qui me rajoutait toute cette méditation. Il y avait deux couleurs qui me faisaient trembler comme un mixeur qui machinaient mes organes. C'était le noir et le rouge. Quand la lumière ne savait plus où m'éclaircir il n'y restait que ça : le noir. Et quand le noir m'englobait littéralement, je plongeais ma concentration vers une flaque de rouge s'illustrant au centre de cette sobriété.
Mes yeux embrasant l'herbe verte pomme se noyèrent de plus en plus dans l'immensité que je vivais au vu de ma solitude, je rampais graduellement vers la hauteur du ciel.
J'allongeais mes bras vers la verdure qui se prononçait ouvertement devant moi et escarpai un léger mouvement des pieds pour terminer accroupie. Des vertiges reprenaient le dessus me faisant quelque peu tourbillonner floutant ma vue de nouveau mais je repris rapidement le contrôle.
Subrepticement je m'étais donc enfin relevée cachée de tous visiblement.
Je n'entrevoyais rien mise à part une route studieuse et délicate de propreté où se trouvait entourée de maisons subjectivement alambiquées pour ma part.
VOUS LISEZ
Natropos Résurrection
RomanceLes mythes nous contraignent à ne pas faire ce qu'il est dicté d'éviter. Cependant il y a même des fois où il sera incontestable de ne pouvoir l'éviter... Les Natropos sont des créatures mythologiques, légende existante depuis des siècles déjà. Cepe...