Chapitre 32 : "Mercy on me"

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Vous connaissez cette galère enormissime pour trouver un stage quand vous avez aucunes compétences? Bah je vous l'annonce, c'est galère !

Oh fait j'ai créé un twitter vous pouvez me suivre si vous voulez ^^
@5heure30am

« Mesdames et messieurs, bienvenue sur RTL, il est 6h30 et vous écoutez la matinale... »

La radio me sortit doucement du sommeil et c'est avec une lutte féroce contre mes paupières que je découvrais le panorama qui s'offrait à moi. Je m'étais endormie sur le siège d'un des couloirs de l'hôpital et mon dos me rappela douloureusement de ne plus jamais faire ça. Je commençais à en avoir ma claque des hôpitaux, vraiment... Après quelques pas pour me dégourdir les jambes, je passais voir mon père. Il était toujours plongé dans le coma. Je suppose qu'après 1 semaine inconscient, 5 minutes sans moi le temps que j'aille chercher un café ne changeront pas la donne. Mon père était rentré en urgence, par rapatriement express. Lui et sa section avaient été frappés par des bombes aériennes alors qu'ils évacuaient un village menacé par les bombes ennemies. Mon père était dans le coma, mon oncle porté disparu. Le cauchemar ne cessera donc jamais, nous sommes vraiment en guerre. Mon téléphone me tira de ma rêverie.

Moi : Bonjour Thomas, tu vas bien ?
Thomas : Oui, fidèle à moi-même je tiens le coup ! Et toi ma belle ?
Moi : Toujours dans l'attente d'un changement. Et toi ?
Thomas : ... Pareil, malheureusement.

Je soupirai. Thomas me tenait informé au jour le jour, et aucune amélioration ne semblait apparaitre, des deux côtés...

Moi : (soupirant) Fais-moi ton débriefe, je t'écoute !
Thomas : Andy fait toujours de Mika sa chasse gardée, mais j'ai remarqué que ce dernier parlait de moins en moins.
Moi : Comment ça ?
Thomas : Je pense qu'il réfléchit, qu'il analyse, qu'il commence à se poser des questions, mais Andy brime tout le monde. Il est seul.

En même temps, je ne suis plus là pour le pourchasser à 3h du matin, forcément ça doit lui faire bizarre et dit sentir le vide autour de lui...

Thomas : Jade quand est-ce que tu reviens ?
Moi : Bientôt, je te le promets...

Ma gorge c'était serrée, je voulais revenir, au plus vite, mais je me devais d'être là aussi. Ma place était aux deux endroits, je ne peux pas tout faire.

Moi : Stp, fais-moi plaisir, embrasse Mika pour moi.
Thomas : Comment je peux faire ça ? Je te rappelle qu'Andychou m'a mis en quarantaine... En plus je ne l'ai pas vu depuis hier je ne sais pas ou il se cache encore !
Moi : (riant) Dans ce cas, regardes-le amoureusement pour moi...
Thomas : Ok, je passerai pour un fou, mais pour toi je veux bien.

C'est avec un peu de baume au cœur que je raccrochai en regardant le levé de soleil par la baie vitrée de la cafétéria. La journée va être...

??? : Il aura du mal à me regarder d'une telle manière, je suis pas là.

Longue.

Moi : Qu'est-ce que tu fais là Mika ?!

J'étais partagée, choquée, surprise, éperdument heureuse et désespérément agacée.

Mika : Je pourrai dire que ça me manquait, les hôpitaux, mais je passerai pour un gars bizarre.
Moi : Ou est Andy ?
Mika : Il ne sait pas que je suis là, il ne m'aurait jamais laissé venir sinon.
Moi : Contente de t'entendre reconnaître qu'il a une légère tendance à t'oppresser.
Mika : Je ne suis pas venu ici pour débattre du comportement d'Andy...
Moi : Alors pourquoi tu es là ?!

Oups, j'ai peut être demandé ça avec violence. C'était pas volontaire, du moins pas à ce point ! Il resta silencieux, puis tira la chaise en face de moi. Soudain, je me rendais compte que j'étais hideuse, en jogging, vieux tee-shirt gris trop grand pour moi, veste en cuir abîmée comme jamais et un chignon plus proche de l'excroissance de tête que tu donuts parfait. Et mon teint sans maquillage, on en parle ou ?... Quoi que, de toute façon, monsieur est « Pleinement gay » maintenant, je ne devrais pas me prendre la tête pour ça...

Rewrite the rules T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant