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La fête battait son plein dans ce petit chalet. C'était assez fréquent de voir des jeunes faire la fête ici. C'était un lieu isolé, tellement isolé qu'on devait faire une trentaine de minutes de route pour trouver un semblant de population. Le brouillard commençait à tomber peu à peu. Pourtant ça n'avait pas empêché Amy d'embrocher sa moto. Malgré les nombreuses protestations de ses amis pour rester dormir sur les lieux, elle voulait absolument rentrer. Sous prétexte qu'elle devait se lever demain matin pour travailler. Elle était déjà fatiguée de la route qui l'attendait, habitant à environ une heure de route, si en plus de ça le brouillard s'y mettait, elle en aurait bien pour une trentaine de minutes en plus.

Voilà maintenant quarante-cinq minutes qu'Amy roulait. Prêtant une attention bien plus importante qu'en règle générale à sa conduite. Elle jugeait ces routes dangereuses, à cause des virages serrés. Le brouillard se faisant de plus en plus épais, ce qui obligea Amy à ralentir. Pourtant, même avec une vitesse modérée, elle n'eut pas le temps d'esquiver l'animal qui venait de traverser la route. Le choc à peine produit qu'Amy se sentit propulsée à quelques mètres de son véhicule, la faisant tomber lourdement sur le sol frais. Elle roula sur elle-même plusieurs fois avant de se stopper complètement. Le choc, les bruits, puis le silence. Le calme après la tempête.

Elle sentait un liquide chaud couler sur son visage malgré le casque qu'elle portait. Elle se félicitait mentalement de toujours mettre un casque, bien que ça lui valût l'étiquette de "l'amie rabat-joie". Elle n'avait jamais compris en quoi ça faisait d'elle une personne rabat-joie, mais ce dont elle était sûre, c'est qu'elle était encore en vie grâce à lui. Son corps brûlait de tous les côtés. Elle essaya de bouger pour fouiller ses poches dans l'espoir de trouver son portable pour appeler de l'aide, mais en vain. La douleur la pétrifia, lui arrachant un cri de douleur. Elle se rendit à l'évidence, il lui était impossible de bouger. Elle se maudissait d'avoir absolument voulu rentrer ce soir. De plus les routes menant au chalet étaient très peu fréquentées. Elle était donc contrainte à attendre que quelqu'un vienne la chercher dans l'espoir, que ce ne soit pas la faucheuse.

juste quelques minutesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant