Chapitre 1

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Léanore Wilson – Los Angeles – 14 janvier 2017 – 08 :00 AM.

Être réveillée en sursaut par son réveil alors qu'on faisait un magnifique rêve, tout le monde connait. J'étais bêtement en train de rêver qu'il était revenu dans ma vie, qu'il était de nouveau le meilleur ami que j'avais toujours eu. Il avait débarqué au magasin avec son sourire Colgate, ses fossettes que j'aime tant lorsqu'il sourit et son regard de braise. Des roses rouges dans les bras et s'excusant pour le vide qu'il avait laissé pendant deux ans ainsi que le connard pur et dur qu'il a été avant ça.

Malheureusement brusque retour à la réalité grâce à ce réveil... Je m'étire doucement et grimace. Je soulève mon débardeur et remarque une belle marque bien bleue au niveau de mes côtes droites. Je souffle et me dirige vers la cuisine pour me préparer mon petit déjeuner. Rien de bien exceptionnel. Comme tous les jours : une petite salade de fruit, un jus d'orange et mon sempiternel café au lait. Une fois tout ceci avalé, je me dirige vers la salle de bain pour me préparer et mettre de la pommade sur ce bleue.

Une fois prête, je prends les clés de ma voiture sur le meuble dans l'entrée et quitte mon appartement en direction du magasin. Je suis co-gérante d'un magasin de prêt à porter masculin. Oui, oui, vous avez bien lu. Un magasin de prêt à porter masculin. J'aime beaucoup tout ce qu'il se rapporte à la mode féminine mais je n'ai pas voulu faire comme toutes les filles fan de mode. Et puis, je trouve plus facile de travailler dans un magasin pour homme. Les hommes sont incontestablement beaucoup moins énervant qu'une femme lorsqu'il faut les aider à les habiller.

Mais j'y pense, je ne vous ai même pas parlé de moi. Par où commencer ? Eh bien, je m'appelle Léanore et j'ai 23 ans. Comme je vous le disais, j'aime beaucoup la mode, c'est une de mes passions. Que je dois exclusivement à ma mère, Sarah Wilson... Je vis dans une famille vraiment aisée, mon père est PDG de sa société de télécommunication, ne m'en demandez pas plus je n'y connais absolument rien dans ce domaine. Mon père, Théodore Wilson, est d'ailleurs déçu que je ne travaille pas dans l'entreprise familiale avec lui et ma mère qui est son assistante de direction (pratique hein !).

Si je dois ma passion pour la mode à ma mère c'est parce qu'elle est toujours habillée avec des vêtements des plus grands créateurs et que dès ma naissance j'ai eu droit à ce style vestimentaire. Malheureusement pour elle, je n'ai pas eu comme vocation le mannequinat et pour être honnête, je n'ai pas le corps qui pourrait vraiment convenir à ce type de métier. Bon je ne suis pas non plus grosse, je pèse 60kg pour 1m67, ce qui est largement dans la moyenne mais je n'ai pas la peau sur les os comme la plupart des mannequins que l'on peut voir de nos jours.

J'arrive au magasin vers 9h15 et pars dans l'arrière-boutique pour déposer mes affaires quand mon téléphone se met à sonner. Je ne peux m'empêcher de décrocher avec le sourire en voyant la photo s'afficher.

- Bonjour mon Fredo !

- Bonjour ma Beauté, comment vas-tu ?

- Bien maintenant que je t'ai au téléphone.

- Je sais, je sais, j'égaie tes journées. Me répondit-il en rigolant

- Ça va les chevilles ?

- Elles vont parfaitement bien, merci de t'en inquiéter !

- Tu m'appelles pour une raison en particulier nounours ? Dis-je en pouffant.

- Tu arrêtes de m'appeler comme ça !

- Non ! Ça fait quoi 15 ans que je t'appelle comme ça, je ne vais pas arrêter parce que nous sommes devenus adultes !

- Bref ! Dit-il en soufflant. Je t'appelais par rapport à ...

- Si tu m'appelles pour me parler de lui, je raccroche tout de suite Alfredo ! le coupais-je.

- Léa, il serait tant que tu acceptes de lui parler. Il a changé. Il est redevenu lui tu sais.

- Tu me l'as déjà dit au Nouvel An. Tu m'avais aussi dit qu'il viendrait à cette soirée. Hors il n'y étais pas et il n'est pas venu me parler alors qu'il est à Los Angeles depuis fin novembre.

- Tu lui manques tu sais. Répond-il en soufflant.

- Si c'était vraiment le cas, il viendrait me voir.


Un blanc s'installe entre nous. Je souffle et finit par lui répliquer

- Il me manque aussi Fredo, tu le sais. Il me manque tellement et je ne rêve que d'une chose qu'il vienne s'excuser en face et que je retrouve mon meilleur ami.

- Je sais Léanore. Souffle-t-il à son tour.

- Fredo, je dois te laisser. Il est l'heure que j'ouvre le magasin.

- D'accord, passe une bonne journée ma Beauté.

- Toi aussi nounours.

- Oh attends ! Je voulais te demander, ça va avec l'autre ?

Je ne lui réponds pas tout de suite et repense à ma soirée d'hier. Les larmes me montent aux yeux mais j'essaie de les retenir et de répondre d'une voix normale.

- Oui ça va. Je te laisse Fredo ! A plus tard.

Je raccroche sans lui laisser le temps de me répondre, souffle un bon coup et pars ouvrir le magasin pour laisser entrer les premiers clients.

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Voici mon premier chapitre. 

J'espère que cette histoire vous plaira et que vous serez nombreuses (et nombreux? 😅) à commenter et voter mais surtout à aimer. J'attends vos réactions avec des commentaires constructifs, et pas seulement des "la suite". J'aimerais vraiment avoir votre ressenti tout au long des chapitres que ce soit positif ou négatif, et pourquoi pas me proposer des situations et événements qui aiderait au développement de "Save me".

Xx 😘

Ginie.

Save Me (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant