Chapitre 7 - Viva la Vida

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Maxime était étalé sur le sol froid. Il était toujours endormi, mais lentement, il s'éveilla. Quand ses paupières s'ouvrirent, il se trouva encore dans l'obscurité. Une obscurité terrifiante. Il tâtonna le sol, cherchant quelconques indices sur l'endroit où il se trouvait. Il ne se rappelait même plus de ce qui avait pu se passer. Il s'appuya sur ses bras pour se lever. Il peina à rester sur ses jambes tremblantes, son crâne lui faisait atrocement mal. Quand il passa la main derrière sa tête il sentit le sang séché coller à sa chevelure. Il ne resta pas longtemps debout, il était vidé de toute force. Il avait faim, très faim, mais le pire était sa gorge. Elle était sèche et rien que respirer était douloureux. Assis contre le mur, Maxime ferma les paupières, perdu. Il tenta de mettre de l'ordre dans ses pensées pour comprendre mais rien que ça, c'était fatiguant. Il tomba à nouveau dans le sommeil.

...

Cette fois, ce fut le soleil qui éveilla Maxime. La chaleur de celui-ci ne lui avait jamais autant manqué. Quand il ouvrit les yeux, il put enfin observer la pièce. Il était dans un cachot. Entre quatre murs de pierre. Il peinait à se souvenir de comment il avait pu s'y retrouver. Il se rappelait de sa fuite, de Valentin qui l'avait aidé puis de sa virée dans la campagne. Et puis plus rien.

Il se sentait faible. Il n'avait plus d'énergie, pas même la force de se lever. Toutefois quand on ouvrit la porte du cachot, il parvint à se redresser un peu. Il observa le garde s'approcher avec un verre d'eau et du pain. Il se serai jeté dessus s'il n'avait pas la sagesse de rester un minimum poli. Après tout il ne savait ce qu'il risquait, alors il préférait ne pas bouger. Le garde posa la nourriture à ses pieds, sans un mot, puis tourna les talons. Maxime écouta le verrou être tourné puis attrapa le pain pour mordre dedans. Il n'avait jamais eu aussi faim. Il mangea vite, se maudissant pour ne pas avoir profité de ce repas qui était peut-être le seul avant un bon moment. Il prit soin de boire l'eau plus lentement. Il en laissa même un peu pour plus tard.

Plus tard paraissait une éternité dans ce cachot. Il s'était d'abord rallongé pensant pouvoir se rendormir, mais son s n'en décida pas ainsi. Alors il se leva et s'approcha de la seule fenêtre. Enfin fenêtre, ce n'était qu'un trou à travers les pierres. L'air y était moins humide et bien plus agréable. Il décida de rester là, d'observer le peu qu'il voyait. Il n'avait jamais autant envié la liberté.

La porte s'ouvrit à nouveau. Maxime se tourna brusquement vers trois gardes qui entraient dans le cachot. Un premier lui attrapa le bras droit puis un second le gauche. Paniqué, le brun se débattit mais on lui assena un coup de genoux dans la hanche, le faisant gémir de douleur. Il se laissa trainer dans les couloirs, jusqu'à arriver devant les portes de cette prison on les poussa et il commença à travers la cours du château. Il le reconnu immédiatement. C'était son château. On l'avait enfermé dans ses propres cachots. Les gardes continuèrent vers la sortie de la cour, il pouvait entendre une foule hurler. A l'entente des cris, il se crispa. Il comprit ce qu'ils voulaient dire. On poussa les portes qui menait à la place principal de la capital. Une grande estrade avait été montée. On le força à monter, mais lui voulait fuir. Toutefois il monte les marches une par une, la mort applaudissant de plus en plus fort.

Il était face à cette foule acclamant le malheur qui allait s'abattre sur lui et toute sa famille. Pourquoi ? Pourquoi alors qu'il y a encore quelques semaines il était choyé de la population et aujourd'hui on ne souhaitait que sa mort ? Il était debout, au milieu de l'estrade.

Quand il détourna le regard du publique, il aperçut sa mère serrant sa sœur contre elle. Sofia était en larme, tentant de se blottir contre leur mère, cherchant du réconfort. Mais Anna restait droite, digne. Maxime ne comprenait pas comment elle pouvait garder la tête haute dans cet état, sa peau était crasseuse, ses vêtements miteux, ses cheveux emmêlés et ses yeux étaient marqués de grosses cernes. Elle l'impressionnait, elle l'avait toujours impressionnée. Il aurait aimé la rejoindre, la prendre dans ses bras. Au lieu de ça il resta à la regarder d'un air désolé de ne pas être fort. De ne pas être capable de se battre, de ne pas pouvoir les protéger. De s'être enfuit lâchement, de les avoir oubliés ne serait-ce que quelques minutes pour profiter de sa liberté. Il n'était pas le fils digne qu'il aurait dû être.

All of your Pieces - VodkmixemWhere stories live. Discover now