L'aventure à deux

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Cette question persista dans mon esprit... Je tournais et retournais le problème dans tous les sens, créant des hypothèses plus folles les unes que les autres : « est-ce que je suis morte et devenu un esprit pour vivre ici ? Est-ce que je pourrais rentré sur terre un jour ? Suis-je la seul humaine vivant dans ce nouveau monde ? Qui sont les Omaticas et que me veulent-ils ? »
La journée était déjà bien entamé quand mon oncle décida qu'il serrait préférable de trouver une grotte pour passer la prochaine nuit.
—Le ciel se couvre un peu trop pour rester en pleine... un orage se prépare.
Mon oncle a toujours eu de très bons pressentiments dans le domaine de la météorologie. Comme s'il ressentais les changements de charge électrique au sein même des nuages.
—D'ailleurs pour répondre à toutes les questions que tu te pose, la meilleur solution serait d'aller voir directement les Omaticas. Il n'y a qu'eux qui pourront te répondre avec les précisions dont tu as besoins.
—Comment sais-tu... que... je me pose toutes ces questions... ? Je... ne t'en ai jamais parler ...
Mon oncle ne me répondit pas, mais esquissa d'un sourire à la place. Qu'est ce que cela signifiait ?
—Je t'expliquerais une prochaine fois, je pense que tu as eu assez de nouvelles informations pour aujourd'hui ma puce.
Nous nous sommes donc mis en route à la recherche d'une grotte pour passer la nuit. C'était officiellement le début d'une grande aventure... je ne sais pas ou elle nous mènerais, mais au fond j'étais heureuse de ne plus être seul pour cette expédition.

Ainsi, au bout de 3h de marche, nous avons atteint une petite montagne dont le sommet était dégagé de toute végétation. La grotte dans laquelle nous avons passé la nuit se situait à la lisière de la forêt en contre bas du sommet. Et comme dans la première fois, j'avais se pressentiment que cette grotte était habité ou en tout cas... l'avais été... et je voyais que mon oncle n'était pas très rassuré non plus, ce qui ne faisait que confirmer mes soupçons.
La nuit tombais petit à petit, et les nuages qui avaient couvert les paysages toute cette journée disparaissaient également, laissant place à un magnifique ciel étoilé. Je me souviens, lors de mes petits voyages en préparation de celui-ci, j'emportais toujours avec moi mon livre d'astronomie. A l'époque je l'avais trouvé dans la bibliothèque de Franck et me l'étais approprié, étant donné qu'il n'en aurait plus l'utilité... ce livre m'avais accompagné absolument partout. J'avais lu et relu les 431 pages le composant des dizaines de fois, m'appropriant à chaque fois un peu plus de détails de cette univers méconnu, mais également du monde qui m'entoure. Bien évidement, ce livre avait fait le voyage avec moi... mais ce soir, en ouvrant la pages 261 à la rubrique « cartes du ciel »,  il m'était compliqué de retrouver et comprendre le ciel de ce nouveau monde. Les orientations de mon livre ne correspondaient pas à la cartographie du ciel que j'avais sous les yeux. Et un bon nombres de constatations ne figuraient pas sur mes cartes non plus. L'astronomie étant un peu mon domaine d'étude de coeur, je me mis en tête de créer mes propre carte, en rassemblant mes connaissances, celles de mon oncle et peut être aussi celle des Omaticas.

Une fois installer pour la nuit, mon oncle allumas un petit feu de camps pour nous réchauffer. La fraîcheur qui retombais au sol entraîna avec elle un petit voile de brouillard, rajoutant à cette forêt de sapin centenaires, une part de mystère. Les ombres des arbres à la lumière de la lune dessinait au sol de grandes formes semblables aux corps des géants des contes de fée que l'on nous racontait petit. Mais cette atmosphère ne me faisait pas peur. J'avais eu tellement l'habitude de me retrouver seul dans des endroits hostiles, que j'avais appris à comprendre le fonctionnement de la nature comme : le bruit des arbres qui discutent entre eux, le chant du vent, les longues discutions des oiseux et même des  autres espèces animal, reptiles ou insectes... Bon j'avoue que les discutions entre deux caméléons sont un peu ennuyante... Je me mis à rire intérieurement juste a l'idée de repenser a ce moment au cours du voyage que j'avais fait à Malte.
Perdu dans mes pensée à écouter le grincement des arbres, je ne vis pas le temps passée...
—Amélie ??...
Ce bruit qui venait troublé la tranquillité des lieux, me fit redescendre sur terre et me reconnecta à la réalité.
—Tout vas bien ? Tu ne dit plus rien .... Me demanda mon oncle.
—Euh... oui... ne t'en fait pas. J'étais juste... perdu dans mes pensées.
—Tu me rassure... parce que je me souvient que quand tu était petite, si tu te mettais à ne plus parler ... c'est que tu faisait la boude. Dit-il en rigolant. Mais je savais que ca ne durait jamais bien longtemps.
Et il continua de rigoler, se moquant ouvertement de moi et de mon côté « tête de mule ». L'atmosphère étant quand même d'une humeur joyeuse, je me mit également à rigoler. Et au bout de cinq minutes de fou rire nous nous sommes calmés en prenant le temps de s'observer droit dans les yeux, avant de s'étreindre longuement dans les bras l'un de l'autre.
—Demain, nous partirons à l'aube... histoire de profiter de la lumière du jour au maximum et avancé le plus loin possible en direction du « cerveau ». Autant te dire qu'un long voyage au coeur de ce monde sauvage nous attend.
—Ok... la route ne me fait pas peur tu sais ! Mais juste ... c'est quoi le « cerveau » ? J'espère que ce n'est pas un cerveau d'humain enfermé dans une boite qui te prédit l'avenir ... lui demandai-je en rigolant.
Il rigola aussi.
—Non ne t'en fait pas, le « cerveau » représente le lieu où les Omaticas se sont réfugiés. C'est un immense sanctuaire de paix, de couleurs, de verdure, et surtout de magie... tu verra, mais je suis sûr que tu trouveras ça merveilleux.
—Bien j'ai hâte d'y être. Mais j'aurais juste une dernière question...
—Et bien ne soit pas timide ma puce... tu sais que tu peut tout me dire ! Me dit-il avec une tél bienveillance
—Que va-t-on manger ce soir ? Dit-je en rigolant
Et au même moment mon estomac se mis à gargouiller
—Oh... je vois, dit il en riant, si je ne me trompe pas tu n'y connais pas grand chose sur les plantes... enfin quand tu était enfant tu ne t'y intéressais pas !? Ah moins que madame est décidée de s'y mettre ?!
—Et bien détrompe toi mon chère... j'ai étudier les livres d'herbologie et de botanique que tu nous avait laisser à moi et maman, mais puisque d'après tes dires nous ne sommes pas sur terre, je pense que les plantes seront différentes ou n'auront donc pas les mêmes propriété, mais je suis sûr que tu pourras éclairé ma lanterne !!
—Effectivement c'est un peu différents mais si tu as déjà les basse du livre de Jean-Jaques Rousseau tu devrait t'en sortir ! Mais... il ne va pas falloir négliger ton apprentissage si tu veux pouvoir t'en sortir seul un jour !
—Quoi ?? Comment ça un apprentissage ??
—Et oui jeune fille, il te faut des base pour pouvoir vivre dans la nature seul et autonome. Si tu ne connais pas les plantes qui t'entoure tu risque de t'intoxiquer dans le meilleur des cas et de mourir dans le pire des cas...
—Oh... je vois... d'accord j'apprendrais. Dit-je avec une mine déçu, mais je savais que c'était nécessaire pour pouvoir vivre.
—Bon alors vient avec moi nous allons aller chercher quelques baies comestibles et très nourrissantes, enfin surtout pour toi ! Dit-il en rigolant.

Un voyage sans retourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant