Le fruit défendu, la honte suprême. Toute femme qui se respecte l'a déjà connu ou y sera un jour confronté. Quand Mars n'écoute plus que lui et que Vénus fait de même, on en vient à se demander ce qui nous à mener à nous aimer. Alors on attrape le syndrome de l'autruche. On fait celle qui ne voit pas, parce que c'est chiant de toujours jouer les méchantes. Monsieur s'enterre toujours dans sa cabine quand moi je dois lui tirer les vers du nez. Donc j'ai joué l'autruche. A tel point que j'ai même oublié que j'avais quelqu'un. Et j'ai rencontré ce mec. Des allures d'ours et un regard plein de guimauve. Le genre de mec qui te fait sentir... si forte, grande et désirable. Il avait l'air aussi cabossé que moi, c'est ce qui nous a rapproché. Alors j'ai tout quitté pour apprendre à le connaître. Je me disais pourquoi pas quand il me demandait d'y croire. Un mois à peine après qu'on se soit embrassé, il m'a dit qu'il m'aimait. Je me souviens de ce moment. Je prenais l'air assise sur le balcon, profitant du soleil qui réchauffait mon visage et mes clavicules. il s'est glissé dans mon dos, a déposé un baiser piquant dans mon cou, puis ses lèvres sont remontées à mon oreille. Alors que j'attendais un second baiser les paupières closes, j'ai entendu un murmure : "je t'aime". ça a claqué dans mon cur, j'ai ouvert les yeux et tenté d'échapper à son étreinte. Mais il me tenait et il le savait. 2 mois plus tard j'emménageais chez lui pour l'été. Pendant un an je n'ai jamais retiré mes affaires de son appartement. Et puis un jour, il a commencé à se taire. J'ai eu le temps d'oublier son sourire et le bruit de son rire. J'ai même failli avoir le temps d'oublier son parfum. Il s'emmurait dans un silence de plus en plus conséquent. Et puis un soir je suis rentré, il n'était pas là. Je l'ai attendu, il est rentré et il a fait marche arrière. Monsieur ne savait plus ou il en était. Ni avec moi ni avec rien. Lui qui m'avait ramassé sur le bord d'une route déglinguée, lui qui m'avait installé à cette place si confortable, lui qui m'avait tant désiré. J'ai attendu qu'il se décide. Une semaine. Puis deux. Voyant qu'il n'agissait pas, j'ai de nouveau arrêté de faire l'autruche, alors que Mars repartait dans sa cabine, je suis venu lui tirer les vers du nez. J Je l'ai poussé aux aveux et c'est à moi que j'en ai voulu pendant plus de 2 mois. Ramasser mes affaires, trouver un nouvel appartement, pleurer une relation qui n'a jamais existée. Ce fut long. Aujourd'hui j'ai comprit que nous n'avions aucun avenir. Parce que je marchais plus dans ses pas que dans les miens. Je voulais coller à l'image qu'il avait de moi. Je n'ai rien fait de mal et lui non plus. Mais entre son manque de confiance et mon manque d'assurance, je dirais qu'on s'est un peu noyé l'un sans l'autre. C'est le début de quelque chose. Quand on a franchit l'interdit et qu'on en voit le résultat. Quand on comprend que rien en amour ne vaut de se priver de soi. Je l'ai aimé tout de suite et au delà du raisonnable. J'ai adoré ça. Ca en valait la peine ou presque. une armure supplémentaire à enfiler et pourtant depuis lui j'ai apprit tant de choses sur moi dont je peux être fière.
C'est la différence entre nous. Alors que Mars collectionne les cicatrices par un manque de confiance croissant, Vénus pleure mais se relève et remercie le passage de Mars dans sa vie. Au moins nous on avance.