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Comme une gazelle en feu, je sautille dans ces champs désertiques pour libérer l'esprit de mon corps maudit dans lequel il vit. De plus en plus rapidemement, mes jambes, qui effleurent ces jolis petits brins d'herbes d'un vert forêt, s'enflamment au fur et à mesure des battements lourds et silencieux de mon cœur. C'est ensuite avec un plaisir fou que je m'en...
- Amé? Amélyne... Amélyne Jolybourg, jte parle!
- Hein quoi? Scuse moi j'étais encore dans mon mond...
- Dans ton monde imaginaire je suppose? Ah, pis laisse tomber jten reparlerai une autre fois.
Sur ces mots, Max, garçon manqué comme elle est, prend son skate rouge et vert, (comme les couleurs de Noël) et sort de ma chambre pour s'en aller chez elle. Je dois avouer que je suis quand même contente et soulagée qu'elle me laisse seule, sans problème, sans chicane et sans soucis, dans mon univers.
Ça ne me surprend pas d'elle de partir aussi frustrée sans même dire au revoir. C'est toujours le même satané scénario. Dès que ma meilleure amie (si je peux encore l'appeler ainsi) voit qu'on ne l'écoute pas, elle trouve une excuse et byebye Maxime! Elle te fait la ''baboune'' pendant deux semaines consécutives et elle raconte à tout le monde à l'école à quel point tu es peu respectueux, impolie, mal élevé, etc. PFF! Elle a un sacré caractère cette fille là, mais je me dit qu'il ne vaut pas la peine de penser à elle.
C'est après tout ce brouhaha intellectuel et un grand verre de lait que je décide de m'étendre sur mon lit, les yeux bien fermés, décidée à partir explorer ma deuxième vie...
«Drinnng! Drinnng! Drinnng!...»
Quoi déjà? Oups, je crois que je me suis endormie hier soir quand je m'imaginais être da.. Mais attends, on est mar.. mardi? AH NON! Je me lève en sursaut et me prépare donc pour aller à l'école, comme tout les autres adolescents et adolescentes de mon âge. Après avoir enfilé un jeans bleu marin, assez moulant, qui met mes courbes en valeur (yark) et un chandail au colle rond, rose avec des étoiles blanches et noires qui sont dispersées sur mes manches longues aléatoirement, je me brosse les dents entre deux bouchées de toasts au beurre de peanuts, je mets mon manteau en quatrième vitesse et cours jusqu'à mon arrêt d'autobus.
Comme ce matin le chauffeur à l'air de ne pas être trop pressé, j'en profite pour repenser à ce que Max essayait de me dire hier soir, avant de s'énerver comme elle l'a si bien fait. Elle est comme ça ma meilleure amie, toujours là pour parler de ses problèmes mais quand nous on a besoin de se confier, POUF! Elle disparaît dans l'espace et je me retrouve, comme d'habitude, seule, à me consoler quand ça ne va pas et à m'écouter parler de mes inquiétudes. Disons que ces temps ci, je ne sais trop pourquoi d'ailleurs, je change énormément de comportement et mes problèmes s'empirent de plus en plus. Autant à l'école qu'à la maison! Donc ma conclusion est que finalement, sans Maxime, ma vie serait peut-être plus joyeuse, mais pour le moment, je ne peut compter sur personne d'autre que moi-même.
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Les pieds au sol, les mains dans les airs, je caresse le vent doux et chaud, qui ébouriffe mes longs cheveux bruns foncés, gracieusement. La musique me balade et m'emporte avec elle. Cette douce mélodie me donne la chair de poule et fait vibrer de façon agréable mes tympans. Je fredonne tellement fort les paroles des chansons inconnues que les écureuils qui grimpaient dans les arbres me regardent et m'applaudissent vivement. Je me sens enfin aimée et appréciée. Un sentiment que je n'avais j'aimais ressentit encore... Je vois les magnifiques fleurs d'étés qui me donnent une joie de vivre effrayante, les abeilles virevolter au-dessus des pollens, un autobus scolaire jaune de numéro ''207'' qui passe de façon précipité devant...
DEVANT MOI! MAIS CE N'EST PAS POSSIBLE! «Monsieur, monsieur le chauffeur, arrêter le véhicule! Attendez-moi...», je cris, mais il est déjà trop tard pour faire quoi que ce soit. Je suis fichue.
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Caméléon
Teen FictionDécouvrez comment Amélyne réussira à s'orienter dans la vie en passant aux travers les épreuves ardues de l'adolescence.