Traumatismes

Deuxième Séance

"Oh, Bonjour Docteur Gaster ! Comment allez vous aujourd'hui ?"

L'interpellé se retourna, laissant apparaître son visage aux traits tirés et sa mine horriblement fatiguée, mais surtout, un sourire d'une glaçante fausseté, à la secrétaire qui l'avait interpellé

"Horriblement mal, merci d'avoir demandé, très chère !"

Dit - il d'un ton jovial, en total contradiction avec son discours. La jeune secrétaire en question en resta éberluée, et sans plus de mots, le docteur se dirigea hâtivement vers son bureau, qu'il ferma à clé, pour ensuite s'affaler d'un mine vaincue sur son bureau. 

Cela faisait 4 jours depuis l'attaque du laboratoire ou travaillais Sans et Alphys. 96 heures. 5 760 minutes. Dire qu'il s'en voulait aurait été un euphémisme, non, il se sentait entièrement coupable de ne pas avoir été en mesure de détecter un tour de passe passe aussi enfantin qu'un  simple miroir informatique. L'informatique était l'un de ses domaines de prédilection, son terrain de jeu même, COMMENT une chose aussi simple avait pu échapper à son regard pourtant sans faille habituellement ? Il mit sa tête entre ses bras.

Bien sur, le laboratoire avait du payer la somme requise par le hacker pour son silence, bien sur, ils avaient contacté la police, qui avait alors mis la Cyber - Police sur le coup, sans grand succès, mais ça, il s'y attendait. Ce qui l'avait intrigué, par contre, c'est que selon les dire de la Cyber - Police, ce hacker, "C" n'en était pas à son coup d'essai. En faisant ses recherches sur le sujet sur internet, il tomba effectivement sur des articles de presse traitant de ce mystérieux "C", qui aurait commencé ses activités de hacker 3 ans prior,  en commençant sur de petits forums, et s'attaquant progressivement à des structures de plus en plus grosses, comme de grandes entreprises, plus récemment. 

Mais ce qui l'intriguait le plus, et que peu de personnes ne semblait relever, était ces suites de chiffres, laissées après chacun de ses méfaits. Certains théorisant qu'elles n'était qu'un "taunt", utilisé juste dans le but de narguer les personnes hackés, d'autres qu'il s'agissait d'adresses IP, mais cette piste n'avait rien donné, si ce n'est seulement d'innocentes personnes autour du monde n'ayant rien à voir avec cette affaire.

1.9.4.5.26 / 13.15.9
10.5 / 19.21.9.19 / 4.5.19.15.12.5.5     
10.5 / 14 / 1.9 / 10.1.13.1.9.19 / 22.15.21.12.21 / 3.1
15.14 / 13 / 1 / 6.15.18.3.5.5
9.12 / 13.5 / 3.15.14.20.18.15.12.5
10.5 / 19.21.9.19 / 10.21.19.20.5 / 19.15.14 / 16.9.15.14
10.5 / 14 / 1.9 / 10.1.13.1.9.19 / 22.15.21.12.21 / 22.15.21.19 / 3.1.21.19.5.26 / 4.21 / 20.15.18.20
16.1.18.4.15.14.14.5.26 / 13.15.9

Huit codes, en même temps si semblables mais si différents, cachés à chaque fois à la toute fin d'un petit message arrogant dénigrant la qualité de la protection de la structure qu'il venait de hacker. Bizarrement, jusqu'à maintenant il n'avait jamais été question de d'argent, ou de chantage, comme avec l'attaque des laboratoires, ce qui avait porté la Police à croire que cela devait peut-être être juste un imitateur. Il soupira, se releva et quitta son bureau, dans l'optique d'aller se chercher un café. La journée allait être longue...

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15:30. Bientôt la fin de sa journée. Gaster se leva de son bureau dans l'objectif d'aller se chercher un énième café. Pendant toute sa journée, il n'avait pas réussi à  se concentrer sur ses patients. Peut importe ce qu'il faisait, il n'y arrivait juste pas. Ce hacker occupait ses pensées, et une question perdurait, encore et encore ; comment avait il su qui il était ? Pourquoi attaquer ce laboratoire en particulier ? Pourquoi ce chantage, qui ne faisait clairement pas parti de ses habitudes ? Perdu dans ses pensées, il heurta quelque chose, en tournant au coin d'un couloir.