L'homme qui rit

Lucy

Lucy n'avait aucun souvenir de son enfance. Elle ne connaissait pas ses parents biologiques, la seule information dont elle disposait était que selon ce qu'on lui avait dit, sa mère était traitée à l'asile d'Arkham. Elle savait également que c'était là qu'elle était née. Toute sa jeunesse, elle s'était promenée de foyer d'accueil en foyer d'accueil. Aucun n'avait pu faire l'affaire en raison de son caractère plutôt imprévisible peu apprécié, pour l'instant, elle demeurait au centre jeunesse de Gotham. Ici, toute la future vermine était rassemblée, ensemble. Son truc pour ne pas s'attirer de problème: faire profil bas, ce qui pourrait sembler plutôt facile sauf quand on est une fille assez jolie. Impossible de rester discrète.
D'ailleurs, dès le premier jour, Lucy avait été prise à l'écart par un de ces jeunes chefs de gang. Il y a quelques gangs qui ont réussi à se faire un nom dans Gotham. Sans aucune doute, le gang du célèbre Red Hood en faisait partie probablement grâce à ses succès fracassants mais également grâce à son chef à l'identité inconnue. Mais cela lui importait peu à vrai dire, elle s'en fichait, son objectif n'était pas de devenir une criminelle, en fait, c'était le contraire. Lucy aurait rêver de faire des études supérieures pour devenir quelqu'un de bien, mais la vie est une loterie et elle avait probablement l'un des moins bons numéros, sans argent, un prêt lui serait refusé. De toute façon, elle avait rayé de ses objectifs le doctorat en ingénierie, elle aurait eu les qualités requises mais se nourrir passait avant tout. En ce moment, elle était au fond, sa fugue du dernier foyer avait presque réussi, manque de bol, le commissaire Gordon, l'avait reconnu dans un restaurant, d'ailleurs, pourquoi se rappelai-il de son visage, après tout, une fille de la rue devrait être son dernier soucis avec la dernière évasion d'Arkham. Le Joker et sa clique s'étaient de nouveau échappé, pourquoi l'asile ne renforçait pas sa sécurité, elle l'ignorait. Une fois, elle eu le droit d'accéder au plan de l'asile et il y avait de sérieuses fissures dans leur sécurité, pas surprenant que tous le monde s'évadent, s'était si facile. Lucy avait écrit un rapport pour le signaler au directeur mais rien à faire. Peut-être qu'il reviendrait la voir après cette évasion mais elle en doutait.

La cloche du midi venait de sonner, Lucy se dirigea machinalement vers la cafétéria du centre. Mardi, on servait du genre de ragoût pour le souper, la nourriture était dégueulasse elle en avait vu d'autre, mais ici, c'était un autre niveau. Certains jeunes affirmaient que le cuisinier travaillait à la prison de Blackgate mais qu'il avait été renvoyé parce que sa cuisine était trop horrible même pour les prisonniers. Après trois bouchées, elle n'en pouvait plus, elle se leva pour aller jeter son plateau mais une main l'empêcha.
Lucy se retournât, furax et dit: << c'est quoi votre problème? Laissez moi aller jeter mon plateau!>>.
Le garçon lui répondit sur un ton amusé: << Relaxe chérie, Mike va s'en occuper. Parlons de toi, t'es qui?>>.
<< Je m'appelle Lucy, toi c'est comment?>>, lui répondît-elle.
<<Edward, au fait c'est pas toi la fille qui a volé les plans de l'asile d'Arkham pour les étudier?>>, lui demanda-t'il en retour avec un air très intéressé.
Lucy ne répondit pas.
<< Oui, c'est toi, si tu veux pas d'ennui, fais nous sortir d'ici et peut-être que je te filerai de quoi en échange.>>, il avait lancé sa menace avec une voix qui laissait sous-entendre qu'il ne rigolait pas. Entouré de tous ses gars, dont certains pesant au moins deux fois son poids, elle accepta, de toute façon, il fallait qu'elle sorte, elle aussi.

Lucy les regarda s'éloigner,quand un garde s'approcha d'elle pour lui demander si tout allait bien. Elle lui répondis que oui. Le garde lui demanda quand même de le suivre. Pour quelles raisons? Elle l'ignorait, elle espérait que ce n'était pas pour un nouveau foyer d'accueil. Qui sait ce que ces garçons lui réserverait s'il elle ne tenait pas sa promesse. L'endroit où la conduisait était la salle des visites, ce qui eu l'effet de la surprendre énormément car elle n'avait jamais eu de visite même lorsqu'elle avait passé trois mois dans le centre jeunesse de Métropolis. Ce qui paraîtrait normal puisque Lucy était orpheline mais elle se prenait parfois à espérer une famille où elle se sentirait moins seule. Arrivée devant la salle, elle regarda son visiteur, elle en perdit la voix en le reconnaissant. Bruce Wayne, le multimilliardaire, propriétaire de << Wayne entreprise >> était venu la visiter, elle? Un autre garde lui indiqua le siège face au milliardaire, qu'elle prit sans un mots.

Bruce Wayne lui dit calmement: << Bonjour, je me présente, Bruce Wayne, c'est un plaisir de vous rencontrer.>>.
Un plaisir de la rencontrer? Elle? Rien ne faisait plus de sens pour Lucy, les événements la dépassait totalement.
Lucy répondit poliment:<< C'est un honneur pour moi de vous rencontrer. Je m'appelle Lucy, juste Lucy.>>
Bruce Wayne: << Je suis ici pour votre rapport sur l'asile d'Arkham. Je suis disposé à vous payer pour votre aide dans le renforcement de la sécurité de l'asile. En échange, vous demeurerez dans mon manoir pour la durée des travaux.>>
Lucy n'en revenait pas, elle, travailler pour BruceWayne? Elle lui répondit: << euh... très bien.>>.
Bruce Wayne lui répondit: << Parfait, vos affaires sont déjà prêtes, vous repartez avec moi jeune fille.>>

Lucy se fit guider jusqu'au stationnement du centre. Elle n'en croyait pas ses oreilles, premièrement, il avait lu son rapport mais en plus il voulait l'utiliser et deuxièmement, elle allait demeurer dans son manoir. Elle supposait que c'était pour la consulter plus rapidement au sujet des plans mais chez lui, c'est comme s'il voulait garder un œil sur elle.
Le trajet en auto ou en limousine se déroula dans le silence, elle se concentra sur le paysage de Gotham, en se demandant si ses parents avaient parfois une petite pensée pour elle.

Le premier chapitre est assez vague, mais tout au long de l'histoire, tout est concrétisé. Soyez indulgent, il s'agit de ma première histoire.

Bonne histoire,
Lcrepeau

À suivre...