La prison de l'esprit

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La notion de ça, de moi et de sur-moi :


Voilà maintenant huit ans que je suis ici. Lorsque je suis entrée dans cet enfer, je n'étais qu'une enfant apeurée. Aujourd'hui, j'en viens à me demander qui je suis. J'ai vu ma mère se faire violer sous mes yeux. Nous nous sommes fait battre à de multiples reprises, ils nous ont flagellé,ils nous ont emprisonné et ils continuent. Les deux premières années ont été les plus dures, jusqu'au jour où ma mère est morte sous mes yeux. Aussi atroce que cela peut être, ça m'a permis de ne plus souffrir. Je ne ressentais plus la moindre sensation aussi physique que mentale. Je ne réagissait plus à toutes leurs tortures.

Cette prison était connue pour être la plus cruelle, la plus rude, la plus crainte. Au centre d'un désert et non loin de nies de Wyverns au sein même des montagnes qui l'entourait. Si nous avions peur des gardes, les Wyverns étaient d'autant plus dangereuses qu'eux, ce qui repoussait l'envie de tous détenus de s'évader.

Nous avions constamment les mains liés et des chaînes reliaient nos jambes à quelques boulets.

« Allez bougez vous bande de feignasses ! » A rugi l'un des garde en me fouettant au niveau de mon épaule. Je me suis alors arrêtée, ne libérant pas la moindre surprise ni quelconque douleur. Suis je humaine ? Me suis je demandée. Mes cheveux sales recouvraient la totalité de mon visage m'empêchant de voir l'allure de l'homme, mais je ne connaissais que trop bien sa voix. Je sentais mon propre sang couler sur mon dos jusqu'à ce qu'arrive un deuxième coups de fouet, cette fois ci, au niveau des mes hanches.

« Tu veux que l'on te donne à manger aux Wyverns sale garce ?! Remet toi au travail ! »

Manger ? J'ai tellement faim...Et soif aussi...Écoutant ses ordres, je me suis remise au travail. Nous passions nos journées à récolter la roche par la seul force de nos mains etl'aide d'une légère pioche.

Depuis plusieurs années, personne n'avait osé se révolter. Nous étions tous trop faible pour ça. Nous ne savions parfois même plus ce que nous faisions ou qui nous étions.

Comme chaque mois, ils prenaient une personne un peu au hasard, faisant croire aux autre qu'il n'a pas respecté le règlement. Ça leurs permettait d'instaurer leurs terreurs mais aussi de nous mettre sous une pression constante, espérant ne pas être le prochain.

Aujourd'hui c'était à Kyle d'y passer. Ils l'ont mis face à nous tous, nous obligeant par le fouet, à regard leur massacre. Ils commençaient par le flageller et le taillader le faisant libérer de hurlements que nul homme n'avait jamais émis. Ils l'ont ensuite poignarder,violemment, à divers endroits de son storax.

Cela n'avait suscité aucune émotion de ma part, je n'étais pas triste,je n'avais pas peur. J'ai simplement regarder sans détourner mon regard.

J'étais si heureuse et souriante avant que tout me tombe dessus. J'étais belle et révoltée, je n'avais pas froid aux yeux. La réalité m'a alors rattrapé tendis que je la provoquais.

Je me rappelle de ce coucher de soleil, de cette couleur braisé qui me donnait la sensation que les nuages étaient des flammes. Alors que nous devions nous mettre en rang pour manger, plus tard dans la soirée, un bruit strident a retenti. Le son était d'une tel force que tout le monde s'était jeté à terre par instinct. Nous nous sommes tous regardés autour de nous, intrigués, ne comprenant pas l'origine de ce vacarme.

La seconde suivante le même cris avec une intensité encore plus grande surgit nous faisant comprendre que ça venait du ciel.

« Une Wyvern ! » A crié un prisonnier juste avant de se faire écraser par la bête sous nos regards stupéfiés.

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