1) Aïe, ça pique !
Arthur dort à poings fermés.
Les battements de son coeur sont réguliers, il semble rêver de choses sympathiques.
Sa chambre est plongée dans le noir. Seul un filet de lumière se glisse sous sa porte entrebaillée.
Respiration et " tic toc " de l'horloge : tout est calme.
Presque trop calme.
Le jeune homme s'agite dans son sommeil.
Il se retourne sur le côté en maugréant.
Soudain, un bruit de frottement contre le bois ciré de la porte : Arthur se relève brusquement.
Il se concentre et essaye de déterminer l'identité du son.
Il imagine alors toutes sortes de scenaris plus terrifiants les uns des autres.
Il a toujours été peureux et surtout paranoïaque.
Il se dit que son imagination lui joue surement des tours.
Fatigué, il baille et se rendort aussitôt. "Toc, toc..."
Encore ce bruit !
Plus intense qu'auparavant.
Arthur se relève une nouvelle fois.
Cette fois, il sait d'où cela provient.
Le regard du jeune homme se fixe sur le bas de la porte.
Le filet de lumière est devenu plus épais.
La porte semble s'être ouverte...
Les battements de son coeur accélérent.
Des sueurs froides lui coulent le long du dos.
Ses mains se crispent.
"C'est quoi ce bordel ?! ", jure t-il intérieurement.
Brusquement la porte s'ouvre entièrement.
Arthur n'en croit pas ses yeux.
C'est invraisemblable !
Il vit seul, toutes les fenêtres sont fermées, ce ne sont donc ni un membre de sa famille ni le vent qui a pu jouer ce mauvais tour !
Plus étrange encore, il n'y a rien de l'autre côté de la porte.
Juste le long couloir éclairé, dont la lumière vient à présent se faufiler dans sa chambre.
Arthur tente de se rassurer.
Au moment où il arrive enfin à redevenir calme, quelque chose de plus anormal encore arrive...
La lumière du couloir vient de s'éteindre, aussi sec.
La chambre est désormais plongée dans une obscurité complète.
Pas la moindre source de lumière, rien qui ne peut le réconforter.
Arthur sent alors une présence. Quelque chose de gros, de menaçant. Il sent le regard de " cette chose " sur lui.
Sa gorge se fait sèche.
Il est paralysé.
Il ferme ses yeux.
Son corps est secoué de tremblements.
La présence est toujours là.
Prenant son courage à deux mains, l'homme fouille frénétiquement dans le tiroir de sa table de chevet et trouve la lampe de poche.
Il l'allume.
Et là, surprise !
Une sorte de petit cactus est planté sur son lit.
Il mesure environ 30 centimètres et gigote sur la couette du jeune homme, en y laissant une traînée de terre.
Ses petites racines s'agripent à l'edredon.
Il sourit de ses minuscules dents vertes.
Ses grands yeux sont pétillants de joie. Il s'esclaffe alors d'un rire cristallin et roule sur le ventre d'Arthur, lui arrachant des cris de douleurs.
Puis, il saute sur le parquet et court vers la porte d'une démarche maladroite avant de disparaître dans un rond de fumée.
Quelle nuit !
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Recueil D'une Psychologue Contrariée
SpiritualJe vous expliquerai dans plusieurs chapitres ma conception de la vie.