Je voyais le soleil se lever, c'était magnifique, mais aussi triste car cela m'indiquait qu'il était temps de me lever. Après une légère réflexion je me décidais à prendre un copieux petit-déjeuner en vue de la longue journée qui m'attendait.
Je sortais de chez moi, vers huit heure, comme tous les jours ; ma routine habituelle. Je travaillais dans un parc, il y avait énormément d'arbres et de buissons, ces derniers entouraient une rivière peu profonde mais très fournie en petits poissons. Les poissons ne sont pas les seuls animaux du parc, on y trouve des écureuils, des hérissons et une multitude d'oiseaux. Comme un enfant je me surprenais souvent à leurs courir après, sans réel but juste pour l'adrénaline que m'offrait la course. Toute la matinée je me baladais çà et là dans le parc, d'un bout à l'autre je cherchais toutes différences, tous changement, toutes nouveautés par rapport aux jours précédents.
Vers midi j'allais dans ce restaurant du centre ville, dans une petite ruelle un peu après la boutique de thés exotiques. Je sentais déjà l'odeur de la bonne cuisine deux cent mètres avant d'y arriver. Je m'installais confortablement sur la terrasse et pris des boulettes de viande de bœuf à la sauce tomate. Il faisait incroyablement beau, un ciel sans nuage laissait le soleil nous frapper de ses chauds rayons. Pourtant mon esprit était ailleurs. À côté de moi venait de passer une beauté comme je n'en avait jamais vue auparavant, elle avait ce je ne sais quoi qui vous fait chavirer au premier regard. Je finissais mon repas puis, au moment de partir, nos regards se sont croisés. Cela ne dura qu'une demie seconde, pourtant je n'oublierais jamais ce Bleu-gris profond et envoûtant.
Je retournais dans le parc pour quatorze heure, comme tous les jours. Le travail que j'avais me plaisait énormément. J'adorais la nature et la liberté qui l'accompagnait. Dans la soirée juste avant de rentrer du parc, j'aperçu à son entrée cette demoiselle qui marchait sur le trottoir. Je décidais de l'accoster mais, au moment fatidique, de l'autre côté de la route, une personne appela "Framboise!". Je comprenais alors que c'était le prénom de celle qui occupait toutes mes pensées depuis des heures.
Elle traversa la rue en direction de la voix, j'avais si peur de ne jamais la revoir que sans réfléchir je me jetais déjà à ses trousses.
Malheureusement pour moi, une voiture américaine rouge passa au même moment et mit fin à ma vie. C'était le dernier jour de ma vie, il était banale mais heureux. C'était le dernier jour de ma vie de chat.