N - show me

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Je regardai ce petit garçon avec surprise.

Nous étions appuyé contre la rambarde d'un petit pont loin de l'école.
Et alors que lui, observait le paysage, moi c'était lui que je regardais.

Donc... on pouvait dire qu'il m'avait sauvé la vie, non ?

Une heure plus tôt:

Je m'avançais seul dans les couloirs en souriant.

Cette matinée avait été pleine de rebondissement.
À commencer par Jeno qui avait enfin quitté Renjun.
Ensuite j'avais obtenu le meilleur résultat de la classe pour la première fois depuis que j'étais arrivé en Corée.

J'étais extrêmement heureux.

Soudain je sentis quelqu'un m'attraper et il me poussa contre un mur.
Je voulu crier mais sa main posé sur ma bouche m'en empêcha.
Je me débattus mais il s'appuya sur moi de tout son poids.

Je le regardais avec des yeux effrayé et ma peur s'agrandit lorsque je vis que c'était Jisung.

Bien sûr ça aurait pu être pire, comme Renjun ou Haechan.

Mais Jisung n'étais pas moins effrayant.

- chuuut, calme-toi, me dit-il d'une voix rauque.

Je frissonnais sous sa voix.
Jisung me faisait terriblement peur.
Je le voyais souvent me regarder de ses yeux de prédateurs, que ça soit en cours, dans les couloirs ou même dans ce bus que nous prenions toujours en même temps.

Alors non, je ne me calmerais pas.
J'accentuais d'ailleurs la cadence de mes coups lancés en l'air et pour rien puisque que le coréen me dépassait en tout par rapport à la taille et la force.

- calme-toi bon sang !

Sa poigne se resserra sur mes poignets et je gémis sous la douleur.

Il soupira et posa sa tête sur mon épaule en grognant.

- bordel Chenle tu vas avoir énormément mal si tu continues, dit-il froidement.

Ce qui eut pour cause de me figer.

Voyant que j'avais cessé de me débattre il m'attrapa par le bras et en courant, m'amena loin de notre école.

Il nous amena dans un parc vide de toute présence et c'est à ce moment où je repris mes esprits.

Je me défis de sa poigne et parti en courant.

Mais j'avais des petites jambes et aucune endurance au contraire de mon poursuivant qui me rattrapa quelques minutes plus tard.

Nous tombâmes à terre et je me mis à crier alors qu'il essayait de reprendre le contrôle sur moi.

Il réussit enfin à m'attraper les mains et d'une main il les mît au-dessus de ma tête, plaquant mon dos contre le sol, et ma tête se cogna à ce geste.

Les larmes commencèrent à monter alors que je continuais de me débattre.

- Mais bordel arrête ça !

Mais je ne l'écoutais pas, continuant de me débattre même si je savais que c'était peine perdue.

- putain... TU NE COMPRENDS PAS QUE J'ESSAIE DE T'AIDER ?!

À ces mots je m'arrêtais de pleurer et de crier, le regardant avec surprise.

- Renjun et Haechan voulaient te faire ta fête, mon but était de t'amener loin d'eux pour que rien ne t'arrive, tu ne comprends pas que ce que tu fais est totalement inutile ?!

- tu... tu ne vas pas me frapper ?

Jisung soupira et me relâcha enfin avant de se coucher à côté de moi.

- je suis un connard, pas un monstre.

Je me tournais de son côté ( toujours sur le sol ), pour mieux l'observer.

Je ne comprenais rien à la situation.

Jisung, pas un monstre ?

- j'ai toujours obéis aux ordres de mes amis, mais il y a des choses que je ne peux pas faire, à commencer par me trahir moi-même en frappant quelqu'un.

Puis il se releva et parti en avant, dans le parc.

Je fis de même, lui courant après.

Nous marchions à présent côte à côte, en silence.
Nous avions quitté le petit pont d'il y a quelques minutes pour nous enfoncer un peu plus dans ce magnifique parc dont je ne connaissais même pas l'existence.

En même temps j'étais assez nouveau dans ce quartier et rester toute la journée cloîtrée dans ma maison n'allait pas m'aider à me familiarisé avec cet endroit .

- Merci, soufflai-je alors qu'il tournait son regard surpris vers moi, merci de m'avoir... sauvé.

- c-ce n'est rien.

Et il détourna le regard de moi, rougissant.

Euh... est-ce que je... attendez... Jisung rougit !

Je m'approchais alors de lui, hypnotisé par la couleur que ses joues avaient prit, et plus je m'approchais, plus la couleur devenait mate.

Ma main s'approcha de son visage sans que je ne contrôle rien du tout.

Mon cerveau ne marchait plus, mon corps prenait le contrôle.

Ma main resta pourtant un suspens quand Jisung l'attrapa.

Nous nous regardâmes alors dans le blanc des yeux l'un de l'autre alors qu'un timide sourire s'installa sur mon visage.

Je ne savais pas comment expliqué mes agissements, mais ce sourire était l'un des plus sincère que je lui lançais depuis mon arrivé en Corée.

Ses lèvres s'entrouvrirent alors qu'il baignait son regard dans le mien.

Puis une phrase.
Une seule qui changera à jamais le cours de notre vie.

- on ne t'a jamais dis que tu es magnifique quand tu souris ?

12-02-18

Youth destroyed {hiatus}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant