Prologue

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"Tarentallegra!"

Ce cri assourdissant venait de la salle. Cette salle était presque tout le temps vide.

"Oh mama mia, mama mia, mama mia let me go
Beelzebub has a devil put aside for me"

Un accueil de choix pour tout visiteur.

En se rapprochant de la porte, on entendait une conversation, perceptible mais saccadée par la chanson en cours de lecture: "..Maliya, viens danser! Lorcan va arriver!" s'élançait ainsi Scorpius, gorgé de la joie de vivre qui lui était propre. En entrant, on voyait un garçon assis, en retrait de la fête: c'était Hugo.

Hugo, il tirait des plans sur la comète. Peut-être un des plus humains de tout ces sorciers, sa vie n'a pas toujours été belle, des parents en perpétuelle dispute. Il fait semblant, tout semble lui glisser dessus. Son échappatoire, c'est le dessin. On le croise souvent au détour d'un pub irlandais à proximité du campus, il ne boit pas, mais il dessine. Les pintes de bierraubeurre, les machos et leurs clopes.

À l'opposé de Hugo, on distingue David. David était comme il se qualifiait, un esthète poète. Sa soliloquie le promettait à une grande carrière dans la scène, le cinéma, même si le stress lui gâchait une belle portion de sa vie. Il a toutes les cartes en main, il  a parfois un sourire qui sent l'échec. Un sourire de façade, pour oublier le fait qu'il n'est pas heureux. Il se doit de respirer, de comprendre l'instant présent. Il a toujours sur lui son livre, un petit bouquin de pensées. Personne ne sait jamais le nom exact de l'auteur. C'est un nom étranger, quasiment incompréhensible. Il le lit en ce moment.

Albus était au milieu de la piste de danse. C'est celui qui aime, qui blesse, qui vit. C'était un enfoiré, mais il vivait. Maintenant, il a compris comment profiter de la vie. Profiter, c'est son mot d'ordre pour vaincre les maux de la vie. Chacun ses méthodes, comme il dit. Il est désormais entouré de Maliya et Scorpius.

Maliya est une cérébrale. Elle essaye de tirer un trait sur sa négativité, elle excelle, comme son frère David, dans tout les domaines. Elle est même devenue mentor du cours de runes. Comme son frère, elle cache des plaies à vif, même si ils sont tous deux désabusés. Comme son frère. On croirait qu'ils ne sont qu'un si on faisait attention.

Scorpius, quant à lui, est un peu naïf et toujours gai. Il voudrait voir une aurore boréale avant de mourir. Il a préparé une to-do list des choses à faire avant de mourir. Sa vie, il la voit comme un mont à gravir. On aimait dire que son regard était tranchant. Une profondeur, comme un véritable blues? Qui sait.

Tout ce monde était joyeux, à sa manière. Des posts-adolescents en rémission.  Une sorte de renaissance pour eux. Ilvermorny  était un refuge, un havre de paix. Pas de nonchalance toute fois, les professeurs sont stricts. Demain, les cours reprendront, cette bulle de coton s'estompera momentanément, avant de recommencer de nouveau.

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