Into Magic

21/10.17 - Genèse

Je ne me suis pas présenté. En même temps c'est sûr, c'est mon carnet de notes. Bon, je fais comme si quelqu'un me lisais, on ne sait jamais ce qui peut arriver en ces temps troubles.
Moi, c'est Lorcan. Je suis le fils de Luna Lovegood et de Rolf Scamander. Vous vous demandez sans doute pourquoi je suis en train de vous parler: et bien c'est normal. Je suis le narrateur, je vais vous guider durant ce récit. C'est un récit initiatique, mon entrée dans la vie réelle: peut-être que tout ça n'est présent que dans les abysses de mon palais mental, que ce n'est que de l'abstrait dans un flot de concret. Mais bref, soyons bref.
Vous savez comment ça marche, je présume.
Hier, j'ai revu les deux nouveaux à la soirée dans la salle au choix. Avec Maman, je connaissais leur père, c'était un Serdaigle qui avait combattu pendante la deuxième guerre des sorciers. Je crois que il s'appelle Anthony Goldstein. Selon Maman, toujours, c'est le descendant de la meilleure amie de mon arrière-grand-père. On m'a dit qu'il ressemblait à David.
David était peu bavard, comme d'habitude. Si il savait tout ce qui repose sur lui, je sais pas si il resterait si pessimiste. C'est un surhomme dans un corps inadéquat: "si il avait des abdos, les yeux verts et si il était moins introverti, tout le monde serait à ses pieds" comme me disait Scorpius à demi-mot.
Hier, Scorpius et Hugo ont fait un concours de bièraubeurres, ils étaient soûls comme Loth!
C'est David, sa sœur Matiya et moi qui les ont ramenés sur le campus. Les professeurs les ont pris par le col et ils ont finis de corvée de ménage pour toutes les zones communes de leurs maisons respectives.
Le directeur des Pukwudgies est très calme, posé dans sa voix. Par contre, il sait se faire respecter quand c'est nécessaire. C'est un peu le supplément du directeur des Wampues. Ces deux là font la paire, tout le temps ensemble.
De mon côté, j'ai vu Matiya dans la salle commune tout à l'heure: elle traduisait des runes anciennes.
Elle me laisse perplexe avec son frère. Leurs personnalités sont trop complexes pour être comprises d'une seule traite. Elle ne parle pas beaucoup, Matiya. La seule fois que je l'ai entendue c'était après qu'elle ait joué un morceau tiré de la Princesse Mononoké. Elle m'a raconté l'expérience spirituelle qu'elle a pu expérimenté lors d'un séjour à Mahoutokoro durant une semaine. La formation japonaise ne compte que peu de membres, ce qui donne un certain sens à la discipline qui lui a été enseignée.
Je ne saurais décrire ce qui lui a plu pendant ce séjour. Les grands espaces, vides de toute pensée qui sont prêts à être remplis par un flot continu en arrivée d'un cerveau en ébullition. Avec pour seules ressources mains et esprits, nous sommes capables d'atteindre des sommets enneigés, des ostracismes du négatif. Tous les élèves, tous les 5, ils forment une sphère d'intelligence, avec une aura transcendante.