Chapitre : 1

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21 Octobre

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21 Octobre

Bonjour cher journal, je ne sais pas par où commencer mais je vais y aller simplement... Ma maman, je l'aime très fort, plus que mon papa. Je sais que ce n'est pas bien de dire ça, mais papa est tout le temps en colère contre maman, et après ça il s'en prend aussi à Tifenn et à moi. Dès qu'ils se voient, ils se disputent. Papa dit souvent des choses méchantes à maman, qu'elle ne mérite pas, et je n'aime pas trop ça. Tifenn et moi on ne dit rien, on se bouche même les oreilles quand ils ne nous regarde pas. Maman est gentille, elle fait pleins de sorties avec Tifenn et moi, quand papa n'est pas en colère. Alors ça me rend triste quand papa dit que maman ne sait rien faire. Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire pour aujourd'hui, enfin je crois. A demain.

23 Octobre

Me revoilà ! Bon, hier je n'ai rien écrit car l'envie ne me venait pas, mais je suis là maintenant. J'ai réfléchi, et je me suis dit cher petit journal que je devrait peut-être me présenter. Voyons voir, je m'appelle June et je vais bientôt avoir onze ans. J'habite depuis toujours dans un petit village perdu au milieu de la campagne. Je t'ai acheté cher ami, avec ma maman au marché. Il y a quelques semaines, maman a remarqué que j'écrivais beaucoup mes pensées et mes exploits de la journée, alors elle a décidé de t'acheter. Je me suis promis d'écrire chaque jour sur tes pages blanches, mais parfois il ne se passe rien d'intéressant, d'autres jours je suis trop occupée, ou bien triste ou encore en colère. Je suis une mauvaise amie, même pour toi. Mais tu sais,  mon petit frère et toi, vous êtes mes vrai amis. J'en ai finis pour ce soir, tu apprend chaque jour, cher journal à me connaître d'avantage, alors à présent je te souhaite une bonne nuit.

24 Octobre

Bonjour... Aujourd'hui je ne suis pas dans ma plus grande forme, enfin c'est-en-ci, je ne suis le plus du tout à vrai dire. Ce matin, on ne comprenait pourquoi papa poursuivait maman dans tout la maison en criant, puis se mettait à la taper. On pensez qu'ils jouaient. Puis quand on a vu maman pleurait et se mettre aussi à crier, on s'est dit que cela n'était pas normal. Elle a claqué les portes. On entendait des gros mots que maman nous avez interdit de prononcés. Maman avait pris ses clés de voiture, sur un buffet que l'on arrivait pas à atteindre, nous étions trop petits... Elle ne faisait que de répéter qu'elle allait prendre sa voiture et enfin en finir.

En finir avec quoi ?

Elle sortait en colère, non pas pour jouer à cache cache avec nous, par un froid glacial, sans nous dire au revoir.

Pourtant il n'était pas l'heure de nous emmener à l'école..!?

Nous restions Tifenn et moi, seuls, dans ce vaste hall de la maison où l'éclairage jaune me donnait mal aux yeux vêtues de notre pyjama à carreau, les pieds froids, gelés par le carrelage, nous étions encore imprégnés de l'écho de leurs échanges qui résonnaient.

Tout redevenait si calme, comme si rien ne s'était passé, quand maman revenait à la maison, quelques heures plus tard.

Soudain on sentait des mains qui nous enveloppait chacun d'un coté et qui nous emmène dans notre chambre. Ces mains féminines si douces, celles de maman. Encore perturbés par cette dispute, elle nous glisser des mots censées être rassurant, comme ces mains. Elle nous mets dans notre lit, nous couvre avec la couette et nous dépose à chacun un baiser doux, sur le front.

Je reste les yeux ouverts,je sanglote tout en faisant bouger mes petits orteils sous la couette, afin de les réchauffer.

Papa rentre dans la chambre, un long moment après maman.

Je n'ose pas lui dire que tout est de sa faute, qu'il est méchant avec maman. Je patiente, j'appréhende, j'ai peur de ce qu'il va dire ou faire. Je guette le moindre fais et geste jusqu'à ce que le sommeil ait raison de moi et m'emporte avec mes dernières larmes séchées. A plus tard cher journal.

En relisant, ces écrits, je me rappelle à quel point j'ai souffert.

A présent, je suis dans une famille d'accueil, seule.

J'ai quinze ans cette année, et je vais vous résumer ce qu'il s'est passé, ces quatre dernières années.


Double peineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant