J'aimerais vous raconter une histoire heureuse, avec une fin de conte de fées. Mais je ne le ferais pas car la vie ne se définit malheureusement pas par la joie. Personne n'a vécu heureux jusqu'à la fin des temps, car la seule vérité c'est que depuis la naissance tout le monde vit jusqu'à ce que le compte à rebours de notre disparition arrive à terme. Les véritables héros sont ceux qui réussissent à sourire entre les deux lapses de temps qui connectent l'existence. Je ne fais pas partie de ces héros.
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Encore un.
Un soir où je suis allongée sur ce lit, où je verse mes larmes... Elles coulent le long de mes joues en emportant le reste du mascara que j'avais pourtant pris soin de mettre ce matin.
Le sillon qu'elles laissent sur leur passage abîme mon visage fin et fait gonfler mes yeux noisette, en amande.
Pleurer c'est mon habitude du soir. Pleurer, c'est ça mon quotidien.
Mes soirées, je les passe allongée sur mon lit, à sangloter parce que je ne suis tout simplement pas heureuse est la cause est assez simple, en réalité.
En effet, je me sens si mal dans ma peau que je ne suis jamais bien dans ma vie.
Pourquoi éprouver autant de tristesse ? Parce que je me suis enfuis avec mon frère à l'âge de douze ans, parce qu'ils nous on séparé, parce que maintenant je suis seule, littéralement seule.
Je n'ai jamais su ce qu'est devenu ma mère. Mon père lui, il est en prison depuis trois ans aujourd'hui.
Mon frère me manque tellement... Je ne pense pas tenir encore bien longtemps loin de lui.
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Double peine
RandomJ'ai huit ans et Tommy en a trois. Cette année a été la pire de toutes depuis la naissance de mon frère. Quand ma mère a eu Tommy, mon père a commencé à boire énormément d'alcool. Il a commencé à frapper maman devant nos yeux et elle, elle ne savait...