Rouge Rubis

Nouvelles de rentrée

1er septembre 1996

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La gare londonienne de King's Cross grouillait d'une population qui allait et venait d'un quai à l'autre dans une agitation quotidienne. Hermione avait laissé et embrassé sa mère sur le quai du métro et errait à présent dans la gare. Elle espérait sincèrement passer une année plus tranquille que la précédente. Un sourire sadique s'inscrit sur ses lèvres lorsqu'elle se rappela l'éviction de Dolores Ombrage. Bien fait pour elle, cette sale collabo ! La brune eut le mérite de passer pour une dérangée aux yeux des passants. Elle se ressaisit, serra les pans de sa veste en jeans et poussa devant elle son étrange bagage qui contrastait fortement avec l'environnement : un chariot dans lequel se trouvait une valise d'un autre âge, divers paquets et un chat au museau écrasé et aux yeux orange citrouille. Habituée, la brune ne fit pas attention aux Londoniens qui la dévisageaient bizarrement sur son passage depuis maintenant six ans et accéléra le pas en direction du quai neuf trois quarts.

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Une fois après avoir traversé la barrière, Hermione inspira l'air familier du quai en souriant enfin. Elle fendit la foule d'élèves et de parents amassée aux fenêtres du train écarlate puis elle distingua rapidement des groupes d'élèves de sa promotion en pleine discussion.

« Hermione !»

Soudain, elle vit ses amis et se précipita à leur rencontre pour les embrasser. Harry et Ron étaient plongés dans un débat sur la prochaine saison de Quidditch tandis que Neville expliquait à Luna les vertus d'une plante qu'Hermione ne reconnut pas.

« Alors ? Comment se sont passées tes vacances ? » Fit Ginny.

Hermione prit une inspiration afin d'ordonner les évènements récents qui se bousculaient dans sa tête à une vitesse effrénée, ne sachant pas par quoi commencer que cela ait un sens.

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Un crac caractéristique au transplanage(1) retentit à quelques pas de la bande et se matérialisa en conséquence un couple assorti. Un blond platine et une brune aux cheveux de jais. Hermione cligna des yeux face au choc et ses yeux furent frappés par deux orbes bleus, glacés qui la dévisagèrent avec avertissement.

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5 juillet 1996

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Hermione se tortillait en pestant pour essayer d'enfiler un jean puis un T-shirt tant bien que mal devant un miroir psyché. La brune espérait qu'elle ne se ferait pas remarquer là où elle se rendait, elle, sa mère et son petit frère, les parias. Enfin, plutôt elle, le vilain canard. Bref. Elle entendit sa mère lui dire de se dépêcher une énième fois depuis l'aube. Elle pesta une nouvelle fois en contemplant l'allure que lui renvoyait le reflet du miroir. Son chignon s'était défait. Encore. Elle opta pour une queue de cheval plus ou moins réussie – plus ou moins ratée, selon le rapport. Tant pis, sa grand-mère râlerait, encore, pour changer.

La brune dévala l'escalier pieds nus, tennis aux mains. Elle les chaussa devant l'air narquois de son petit frère qu'elle fusilla des yeux au passage.

« Hermione, tu feras un effort, n'est-ce-pas, chérie ? Et tu n'as pas mis ta robe !»

«Et pourquoi elle n'est pas restée là où elle était, hein ? Je suis sûre que ce devait être génial ! » Geignit la brune en éludant la remarque. «C'est dangereux de voyager à son âge, enfin surtout pour ses compagnons de voyage... »

« Hermione, c'est ta grand-mère! »

« Et d'ailleurs pourquoi est-ce qu'on doit aller là-bas déjà ?»