Chapitre 4

31.8K 1.1K 57
                                    

'' Et là, elle me sort un " j'espère ne pas vous avoir déboussolée ! " Tu te rends compte ! C'est une femme qui veut tout contrôler et qui prends plaisir à provoquer, à me provoquer ! ''

'' Et bien, ça promet, me lança Lucie. Je ne la voyais pas comme ça, elle avait l'air sympathique au Noel des enfants, à l'hôpital "

" Et oui, le Dragon a deux faces ! C'est sont la pire espèce. C'est une très bonne comédienne. "

Installées dans la salon de Lucie, nous venions de finir un plateau de sushis. Elle riait. D'origine italienne, Lucie avait de long cheveux noirs, la peau mate et les yeux foncé. Elle avait un rire, et une joie de vivre communicative.

'' Le Dragon est plutôt pas mal, tu peux toujours mater pour te consoler " repliqua t'elle avec un sourire moqueur.

'' Mouais, avec ce caractère, je ne l'avais presque pas remarqué " repliquai je avec un soupçon de mauvaise foi.

Je me penchai vers elle, et posa mes lèvres sur les siennes. Nos langues se joignirent dans une danse enlevée. Je promenais mes mains le long de son dos, puis sous son tee shirt, au contact de sa peau douce et brulante. Elle s'écarta brusquement de mon emprise.

" Quelque chose ne va pas ? ''

" Non ... mais on en a parlé de ça, du fait qu'il faudrait qu'on arrête, si on veut passer à autre chose toutes les deux "

Elle avait dit cette phrase d'une voix lasse. Je fronçai les sourcils.

" Tu as trouvé quelqu'un ? ''

'' Non, ça n'a rien à voir. Mais comment veux tu qu'on passe à autre chose si on couche ensemble tous les 4 matins. "

Nous étions séparées depuis presque un an, sans cris, mais avec beaucoup de tristesse. Elle était dans un programme de chirurgie qui devait l'amener à travailler aux Canada dans un an. Elle ne comptait pas ses heures, et comme je ne les comptais pas vraiment de mon coté, nos vies s'étaient peu à peu éloigné. Après une énième rupture, d'énièmes reproches, nous nous étions quittées. Après ne pas s'être donnée de nouvelles pendants de long mois, j'avais repris contact avec elle il y a plusieurs semaines. Son odeur, sa voix, sa joie de vivre me manquaient terriblement. Et évidemment, nous avions finis dans les bras l'une de l'autres, ce qui n'était en effet peut être pas la meilleure des idées. Depuis, même si le fait de se remettre en couple n'était pas envisageable, il se passait rarement une semaine sans que l'on finisse ensemble.

Sa remarque me peina. Je répliquai, ironiquement '' Excuse moi, mais le plan sushi bougie me laissé présager de la suite de la soirée. "

'' Ca va, ne le prends pas comme ça. La situation est compliquée, moi aussi j'ai envie de te voir. Mais où va t'on comme ça ? La première qui rencontre quelqu'un lâche l'autre ? Puisqu'il n'est pas prévu qu'on se remette ensemble n'est ce pas ? "

Elle m'avait lancé cette phrase avec défis, et me fixait de ses yeux marrons foncés, presque noir.

'' Il n'est pas prévu que tu fasses moins de 150 heures par semaine ? Et que tu n'ailles pas au Canada ? "

J'avais touché à un sujet très sensible, le Canada, véritable cause de notre rupture. Elle avait accepté ce programme sans me consulter ou me demander mon avis. Je m'étais sentie exclu de sa vie, elle traçait sa route, et moi j'étais à coté.

'' On va vraiment reparler de ça ? Tu sais que ma charge de travail sera bien inférieur dans un an, et tu aurais très bien pu venir au Canada ! ''

''Mais bien sure, j'ai tellement été intégré dans ton beau projet ! Je venais d'acheter mon étude et tu m'annonces ça ! Donc non, on ne va pas en reparler ! Bon allez, après ma journée, j'arrête les frais je rentre ! ''

Je saisi mon manteau et me dirigea vers la porte. Elle me suivit immédiatement et me saisit le bras. Elle me plaqua contre le mur, pris ma tête entre ses main, et dirigea sa bouche le long de mon oreille.

" Reste, c'est trop dur. J'ai envie de toi. ''

Ses paroles m'électrisèrent le corps entier. Je laissai tomber mon manteau et l'embrassa fougueusement. Nos langues se joignirent dans un ballet infernal. J'étais toujours contre ce mur, le souffle haletant. Lucie me déboutonna mon chemisier et le fit immédiatement tomber. Elle commença à me lécher le cou ,puis descendit petit à petit vers mes seins, qu'elle caressait doucement. Elle saisit de sa langue mes tétons durcis par la vague d'excitation présente dans mon corps entier. Sa main se baladait sur ma cuisse, remontant dangereusement vers mon bas ventre. Elle déboutonna mon jean et le fit descendre : j'étais à présent à sa merci, en tanga noir, dressée devant elle. Alors qu'elle continuait à me mordiller les tétons, sa main carressa langoureusement mes lèvres, à travers ma culotte. Elle fit petit à petit pression sur mon clitoris, ce qui me fit gémir encore plus fort. Elle se décida alors à descendre toujours plus bas avec sa langue. Je décidai de quitter cette dernière barrière de tissu. Elle commença à embrasser ma partie intime, puis lécha mes lèvre tout en titillant mon clitoris. Elle me connaissait par coeur, mon corps, la façon de me faire jouir. Me sentant exciter, elle introduisit un doigts, puis un deuxième en moi, faisait des vas et viens de plus en plus rapides. Elle n'avaient pas arrêter de me titiller avec sa langue. Le plaisir monta en moi, comme un feu soudain. Je gémissais toujours plus fort, mes mains dans ses cheveux. J'ondulais mon corps pour sentir sa langue, ses doigts, Elle tout simplement, encore plus fort en moi. J'explosa litterralement au bout de plusieurs minutes. Le corps tremblant, elle remonta petit un petit, couvrant mon corps de bisous, jusqu'a atteindre mes lèvres qu'elle mordilla. Je me sentais tellement vulnérable, nue devant elle alors qu'elle avait encore tous ses vêtements. Je souris.

" Qu'est ce qu'il vous fait sourire mademoiselle ? '' me dit elle, avec un gros sourire taquin.

'' Je crois que je suis nue dans un couloir, devant une personne totalement habillée, il va falloir remettre tout ça en place. Auriez vous une chambre s'il vous plait ? ''

Nous rîmes de bon coeur. Je lui pris la main et la conduis dans sa chambre, notre ancienne chambre, prête à lui infliger les mêmes supplices.

Madame la MaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant