Colère

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Après le départ de la personne qui l'avait mis en rage, elle resta assise les larmes aux yeux et les poings serrés. des traits de colère se voyaient clairement sur son visage : ses sourcils étaient froncés et les narines de son nez se soulevaient en rythme avec sa respiration saccadée. Sous un excès de colère, elle se leva et envoya valser tout ce qui lui était à porté de mains : ses oreillers quittèrent leurs places habituelles, les peluches gagnèrent un vol gratuit à travers la pièce et ses cahiers eurent le droit d'avoir un peu de liberté au sol. La chambre ne ressemblait plus qu'à un endroit ravagé par un ouragan. Sa fenêtre étant ouverte pour aérer, elle s'y pencha et regarda à l'extérieur. Elle respira profondément l'air frai annonçant l'arrivée du printemps. Son regard balayait le paysage en passant de la route devant chez elle, aux sapins au fond du jardin ainsi qu'au lotissement un peu plus loin. Ses pensées se bousculaient et la colère était toujours là. Sur un coup de tête, elle se mit à entonner les paroles d'une chanson qu'elle adorait et dont la signification comptait beaucoup pour elle. Aux derniers mots, elle regarda le ciel, se demandant comment on pouvait l'atteindre sans risque. Puis elle se retira de la fenêtre et la ferma. Ce moment à l'air libre lui avait fait du bien. Sa colère s'était envolé avec la légère brise et avait laissé place à la tristesse. Elle s'allongea donc sur son lit et regarda le plafond. Et elle fit ce qu'elle savait si bien faire, c'est à dire plonger dans ses pensées. Au fur et à mesure, ses paupières se fermèrent. Elle s'endormit finalement avec une part de tristesse présente sur son visage. Elle semblait désormais si paisible et calme comme une enfant qu'elle n'était plus.

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