Vieux con.

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OK, bah, c'est pas joyeux, clairement. Le personnage a des propos auxquels je n'adhère absolument pas et c'est tant mieux vu que c'est qu'un personnage, ne le prenez pas au premier degré, merci.
Bonne lecture, upas.

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- Jeune con.
Il marmonne dans sa barbe avant de fermer la porte. Chez lui, on n'entend que la télé. Personne ne l'accompagne. Il est vieux, il est seul. Il s'assoit lourdement sur son fauteuil. Ses yeux parcourent les étagères, se posent sur un cadre photo. Lui, sa femme, son fils.
Sa femme, il l'a perdu. Elle est morte d'un cancer, fichue maladie qui l'a fauché. L'amour de sa vie, la seule qui l'a aimé. Elle aurait dû le prendre lui, la maladie.
Il est resté seul, le vieux. Seul avec son fils de cinq ans. Mais le fils n'est pas resté éternellement jeune, de dispute en dispute, ils ont faire leur chemin.
Jusqu'à que le fils ramène un homme à la maison. Abomination, horreur, non, ce n'est pas possible, pas mon fils. Une des choses que le père n'a jamais accepté. Qu'il soit danseur, qu'il aime les hommes, non, ce n'est pas normal.
Les ponts coupes, le fils devenu fantôme à ses yeux. Il passe en coup de vent avant de mettre les voiles.
Père devenu vieux con, brutalement, rapidement. Père qui ne se doute pas qu'il est devenu grand père, d'une petite fille au grand sourire et aux deux couettes blondes.
Le fils a déjà essayé de toquer à la porte, mais la main n'a jamais cogne contre le bois, son geste s'est toujours arrêté pour oublier et retourner dans les bras de son compagnon.
Le compagnon n'a jamais eu ce problème. Famille unie, ouverte d'esprit, on passe Noël chez eux.
Le grand père prend la télécommande, allume la télé. Mais y'a rien, rien du tout, plus rien du tout. Il ferait bien de mourir, personne ne le regretterait. Non. Personne.

o.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant