Loin des yeux, près du coeur [Terminé]

36.

Moi: Tu vas enfin me dire ce qu'on va faire ! dis-je en mettant ma veste en cuir.

Rayan: Patience bébé.

On sort de l'appartement et je me dirige vers l'ascenseur pour l'appeler, pendant que Rayan ferme la porte à clef. Rayan finit par me rejoindre et l'ascenseur arrive lui aussi. Une fois dedans, je tends mon bras pour appuyer sur le bouton avant d'aller au rez-de-chaussé, mais Rayan m'en empêche.

Rayan: Hop hop hop ! Pas si vite ma jolie !

Je ne comprends pas du tout ce qu'il me fait et je vois qu'il appuie sur le bouton du sixième étage, autrement dit, le dernier.

Moi: On va voir des amis à toi ?

Rayan: Tu parles trop bébé ! Tais-toi et regarde.

Je suis assez surprise de ses paroles, même si je sais qu'il n'y a rien de méchant. Au contraire, depuis tout à l'heure, Rayan a le sourire aux lèvres sans aucune raison apparente. J'attends alors de monter les deux étages qui me sépare de cette surprise.

L'ascenseur s'ouvre et Rayan en sort puis se retourne vers moi en me faisant signe avec son doigt de ne pas faire de bruit. Je le vois placer une échelle en dessous de la fenêtre pour accéder au toit.

Au toit ? A-t-il prévu de me pousser du toit pour me tuer ? Je crois que je deviens beaucoup trop parano !

Il me fait signe de monter la première. Quelle galanterie ! Je passe ma tête par la fenêtre que Rayan avait ouverte avant, et je reste subjuguer de ce qui ce trouve devant moi.

Je me retrouve sur les toits de Paris, ce qui, je crois, est totalement illégal, mais en plus, la fameuse Tour Eiffel scintille dans la nuit à quelques mètre de mes yeux. Mais je suis vite sorti de mes pensées par une claque sur mes fesses.

Rayan: Ça serait bien que tu penses à monter en entier bébé ! me chuchote-il.

Moi: Ta gueule Rayan et enlève ta sale main d'ici ! chuchote-je aussi, en insistant sur la deuxième partie de ma phrase.

Je l'entends lâcher un petit rire, qui me fait rire malgré moi et je me décide enfin de monter entièrement.

Les pieds à terre, enfin sur le toit de l'immeuble de Rayan, je regarde à nouveau tout le spectacle devant moi. Puis je sens de gros bras musclés m'entouraient et des lèvres qui se déposent dans mon cou, me provocant un petit gémissement, et qui finissent par s'étirer par un sourire à l'entente de mon plaisir.

Rayan: Alors ça te plaît ?

Moi: Bien sûr que ça me plaît, j'ai jamais vu ça de ma vie ! Mais dis-moi ce n'est pas légal si ? demandais-je alors que je connais la réponse.

Rayan: Ce n'est qu'un détail.

Je lève les yeux aux ciels et Rayan ouvre la bouche pour parler mais je le coupe.

Moi: Et du coup on fait quoi ?

Rayan: Justement j'allais y venir, viens avec moi.

Il glisse dans ma main se qui réchauffe la mienne, puisque nous somme quand même en hiver et que les températures ne sont pas très élevées. Puis il me tire légèrement en s'approchant en peu plus. Je découvre alors un petit coin avec des couvertures et pleins de coussins ainsi qu'un panier en osier.

Moi: Tu as vraiment tout préparé !

Rayan: Et oui ! Avec ça nous pouvons lutter contre le froid, la famine et la déshydratation.

Je rigole suite à ses propos. Puis il lâche ma main pour aller s'asseoir au milieu de toutes ses couvertures et coussins. Je le rejoins donc assez rapidement.

Je frotte mes mains pour les réchauffer du mieux que je peux, je comprends mieux pourquoi Rayan m'a dit que je devrais éviter robe et talons. Il se penche au-dessus du panier et me tend une chaufferette pour les mains.

Rayan: J'ai même pensé à ça, me dit-il fier de lui.

Je la saisis assez vite pour soulager mes mains frigorifiée.

Rayan: Tu as faim ?

Moi: Beaucoup !

Il rigole et fouille dans le panier.