Summer Heat (1)

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Joy's Head

Nous étions tous à table quand mon beau-père m'apprend que ma mère à céder à mes caprices, enfin plus au moins. Je me lève sous les regards dubitatifs de ma famille, j'accours dans les bras de ma mère, qui lance un regard blasé à Steve.

« - T'es la meilleure maman.

- Bah dis donc Anita, t'a fait quoi pour que ton petit monstre soit dans un tel état, lance mon oncle.

- J'avais prévu de faire une surprise sur le fait, que j'accepte qu'elle reparte en colo comme l'année précédente, mais visiblement Steve a été plus rapide.

- Faut que j'appelle papa, pour le prévenir que je ne serais pas là, cet été, dis-je en courant vers ma chambre. »

Ma mère ricane, tout comme le reste de ma famille.

Je compose le numéro de mon père.

« - Papá, tengo que decir, commençais-je à prononcer toute excitée.

J'avais oublié ce détail, important à préciser. Je suis d'origine espagnole et mexicaine. Et je suis issu d'une très grande famille, sachez-le.

D'ailleurs chez moi, la famille c'est vraiment toute notre vie. On habite tous dans le même quartier, on vit dans le quartier latino de Los Angeles, mais on se connait tous dans le coin.

Mais malgré ça, je suis tout de même fille unique, je suis aussi la plus âgée de ma famille, du haut de mes un mètre soixante-cinq et de mes dix-sept ans.

Ce serait très compliqué de vous faire un arbre généalogique, parce qu'avec ma famille, plus celle de mon père au Mexique et pour finir celle de mon beau-père vous ne pourriez pas vous en sortir.

Sachez juste ça, mon beau-père provient d'un milieu aisé de Los Angeles, c'est le seul à ne pas avoir un prénom d'origine espagnol, il s'appelle Steve Lockwood.

J'ai d'ailleurs repris son nom de famille, parce que même si je ne fais pas partie de la banlieue chic de la ville, je fréquente le lycée privé, et je peux vous assurer que ce sont ce genre de gosse qui rien qu'avec leur argent de poche pourrez s'acheter un IPhone sans aide financière de leurs parents.

Je ne dis pas que je n'ai pas d'argent, loin de là, mais on m'a élevé avec pas forcément toujours beaucoup de moyens, et j'en vivais bien, parce qu'après tout l'argent fait pas le bonheur.

Bref, pendant que je vous raconte ma vie, je finis mon appel avec mon père, qui est lui d'origine mexicaine, qui depuis le divorce de mes parents y est retourné y vivre. Ne pensez pas non plus que je vis mal leur divorce, non, pas du tout, parce que mes parents s'entendent vraiment très bien, c'est juste qu'ils s'aimaient plus, et puis ma mère a rencontré Steve, il y a maintenant plus de dix ans.

En fait, Steve c'est un peu comme mon deuxième père, on s'entend vraiment bien, il est un peu plus jeune que ma mère et me comprend mieux.

Je sors de mes rêveries, je pose mon téléphone, j'ouvre la fenêtre, et je vois les garçons du quartier en train de se faire un basket, je les saluts de la main, quand un d'eux m'interpelle.

« - Eh, Joy ramène ton gros cul plein de cellulite, tu viens dans mon équipe, parce que bon, toi, tu sais un peu jouer. »

Je leur fais signe de m'attendre, je me change, dévale les escaliers.

« - Je vais sur le terrain, je reviens tout à l'heure, dis-je en gueulant avant de sortir dehors. »

Allison's Head

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