Bandit | OverWatch

3e chapitre

La vieille dame roula les yeux, sous les regards étonnés de l'asiatique et de la blonde.

— Arrête de m'appeler comme si j'étais ta mère ! Ça me fait sentir vieille !
— Ma mère doit être plus jeune que toi ! pouffa Jesse.

Aussitôt, il se reçut un coup dans le torse, ce qui le fit gémir de douleur.

— Mais qu'est-ce que vous avez tous à le taper ? râla Angela. Hanzo regarda en l'air, ennuyé.
— C'est une tête à claques.
— On est d'accord ! ria la nouvelle venue en hochant la tête.

La gamine eu un soupir bruyant, et malgré la situation, le cowboy éclata de rire en lançant un regard plein de sous-entendus à la femme.

— Et ta fille elle va bien ? Elle lui lança aussitôt un regard assassin.
— Elle aura vingt-deux ans bientôt. Mais ne t'avise même pas de la toucher gamin. Ou je te crève les yeux.

Le brun détourna le regard en déglutissant, sachant très bien que son ancienne amie en était capable. Et dire qu'il la croyait morte. Il la regarda un instant, en lui faisant comprendre qu'il voudrait lui parler après. Il avait tant de choses à lui demander, qu'il se retenait de dire en présence d'Hanzo et d'Angela.

Cette femme, il l'avait rencontré tôt. Beaucoup trop tôt. Et cela lui avait causé des problèmes.

Tout petit, dix ans peut-être, il avait été prit d'admiration pour cette femme. Il l'avait retrouvé quatre ans plus tard, et l'avait suppliée de le prendre avec elle. Elle avait accepté à contre cœur, et à peine cela fait, elle était tombée enceinte. Alors que neuf mois d'après ce sont annoncés durs, Jesse avait tout fait pour la protéger. Il avait fait ce qu'elle ne pouvait plus faire enceinte.

Il s'était endurci, et quand elle eu accouché, cette petite fille, il ne se souvenait même plus de son prénom, s'était annoncé très problématique. Cinq ans après déjà, la police l'avait découverte seule dans la maison, et avait accusé sa mère ne mal s'occuper d'elle. Jesse n'avait pas eu le choix ce jour là.

Il les a tué. Et ils ont étés obligés de quitter la région. Tout est redevenu calme, sauf sur le fait que la gamine commençait à contester les absences régulières de sa mère. Elle n'était pas au courant pour son travail. Elle pensait que Jesse était son grand frère ou un cousin. Elle ne savait pas.

Tout à basculé le jour où elle annonça, vers ses dix ans, qu'elle voulait devenir policière. Elle voulait faire disparaître tous les malfaiteurs, elle voulait rendre le monde meilleur, elle voulait laver les pêchés que des hommes et des femmes commettaient tous les jours.

Ce fut ce jour là que Jesse trouva mieux de s'éloigner. Cela faisait peut-être douze ans qu'il n'avait pas vu Ana.

Ana Amari.

La femme la plus recherchée de son époque. Une voleuse, tueuse, qui trafiquait toutes sortes de choses illégales, qui tuait tous ceux qui se mettaient devant son chemin. Cette femme, que le brun aurait tant voulu avoir pour mère. Cette femme, pour qui il serait capable de crever.

Quand il avait apprit sa sois disant mort, il avait recherché celui qui s'était vanté d'avoir finit la rumeur, et l'avait assassiné froidement, fou de rage.

Il lança un regard grave à la dame et elle lui rendit.

— Qu'est-ce que tu fous la ? questionna le brun. La femme fronça des sourcils plissant ses rides pâtes-d'oies.
— C'est plutôt à moi de te poser cette question.

Jesse allait tout déballer en grand, en long et en travers, l'histoire du braquage, la grand mère qui avait hurlé et alerté la police, la balle tirée par un stagiaire de la banque, les trois-quatre meurtres dans la foulée de l'action, la poursuite dans le désert, son arrivée ici, et son étrange impression que sa vie était en train de se barrer en couille.