Chapitre quatorze

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Kristian nous dit d'aller dans la salle de séminaire qu'il a privatisé pour lui seul et son staff, dont moi. Charlie revint vers nous avec une mine affreuse, comme ci il n'avait pas dormi de la nuit. Il faut vraiment que je fasse ma petite enquête sur cette conversation qu'il a eu plutôt.

- Bien, nous partirons ce soir, le vol est pour 6:00 pm donc on doit décoller de l'hôtel à 4:30pm, on prendra de l'avance par pure précaution liée aux bouchons sur la route, nous dit Kristian.

- Bien monsieur, dis-je.

Charlie rigola dans sa barbe face à ma remarque solo. Oui, il y avait que moi qui avait répondu telle une bonne employée qui respecte son patron. Il n'était que 11am et on avait carte blanche jusqu'à 4pm. Je ne savais pas du tout quoi faire.

Je regardais à mes alentours, rien. J'étais dans une chambre en attendant le départ. L'hôtel était situé sur une place commerçante. J'eus une idée. Je sortis de ma chambre, allait toquer à la porte de Charlie et vis qu'il ne répondait pas. Je retoquais une seconde fois, et le vis, torse nu, une serviette autour des hanches. Des gouttes d'eau tombait de ses cheveux et vinrent cascader le visage de Charlie. C'était la première fois que je le trouvais magnifique, je le pensais vraiment sur ce moment.

- Oui Emma ?

- Euh... Je me suis demandée si tu voulais venir avec moi dehors, histoire de se promener un peu ?

J'étais, pour la première fois, gênée du regard que me portait Charlie. En temps normal, nous sommes chat et chien. Là, c'est comme ci je lui demandais de faire une sortie entre amis (ce qui est un tout petit peu de la sorte à cet instant).

- Et bien, pourquoi pas. Je vais m'habiller et on y va.

- D'accord, bon ba je vais t'attendre dans ma chambre alors.

- Ou sinon tu peux rentrer dans la mienne tu sais ? Je ne vais pas te manger, dit-il en me regardant perversement.

- Vas te faire foutre, Charlie. Dis-je en rigolant.

Il rigola aussi, un rire franc. Je retournais sur mes pas et rentrais dans ma chambre.

Qu'est ce qu'il me prend ? Je le déteste ce mec. N'oublies pas ce qu'il t'a fait, Emma. Merci petite conscience.

J'attendis. Quinze minutes. Pire qu'une fille, je vous jure. Au bout de quinze minutes, il sonna à ma porte. J'ouvris et tombais nez à nez avec monsieur Charlie. Tout beau, bien coiffé, bien habillé. La senteur de son parfum à plein nez. Christian Dior je pouvais deviner.

- Fermes la bouche, une mouche va y rentrer sinon, dit-il en rigolant.

Je roulais des yeux. Je pris mon sac, ma veste et fermais ma porte. On marcha côte à côte , ce qui me perturba un petit peu. N'empêche, je n'arrive pas à oublier ses gestes de l'autre soir, il était un autre Charlie, l'une de ses faces cachées que je n'avais jamais vu auparavant. Et je ne l'avouerais jamais, mais cette face cachée me plaît de son personnage.

Il appuya sur le bouton de l'ascenseur et se fut le moment le plus gênant de ma vie, je ne savais pas quoi dire. Il me regardait, il me souriait. Qu'il arrête. Tu n'es qu'un insecte, tu dois juste faire ce que l'on te demande, servante! Ses paroles me revenaient en pleine face. Les larmes me montèrent aux yeux rapidement et détournais ma tête.

- Ça ne va pas Emma ?

- Si, très bien. Allons-y, l'ascenseur est là.

Il voyait qu'il y avait un truc. Je me tenais à une bonne distance de lui. On était au septième étages, faut que ça descende vite. Tout d'un coup, je le sentis souffler et appuyait sur l'un des boutons de l'ascenseur, celui ci s'arrêta net. Je me tournais vers Charlie et le regardais pétrifiée.

Name of EmmaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant