13 | scientist

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À l'extérieur.

Loin, bien loin de l'Exodus, dans une petite ville ravagée par la guerre et la mort, dans les sous-terrains surveillés en permanence, se trouvait un jeune homme, avec des centaines d'autres. Et des femmes. Beaucoup de femmes, qui étaient là-bas par envie ou désespoir, les deux se rejoignant au bout du chemin.

- Les plans avancent ? demanda le jeune homme brun en s'appuyant contre la table en bois sale au milieu de la pièce.

Une jeune femme brune avec une frange mal coupée soupira.

- À la vitesse d'une fourmi. Comment veux-tu qu'on trouve de nouveaux chemins si tu nous interdis de sortir ? Personne n'est devin ici, Lay. Et à part vérifier que nos plans actuels sont exacts, on ne peut pas faire grand chose de plus.

Le prénommé Lay soupira à son tour. Vivre sous terre n'était déjà pas vraiment son but de vie, mais la tension qui régnait ici l'épuisait davantage. Il aimait le grand air et les aventures, seulement, désormais il devait être prudent, il avait une centaine de personnes sous ses ordres.

- J'en conviens, Seulgi, mais que veux-tu que je fasse de plus ? Nous avons déjà assez perdu de monde. Je refuse de laisser d'autre amis et frères partir comme ça, les jeter dans la gueule du loup.

- Alors que fait-on ? intervint un autre garçon assit derrière un écran d'ordinateur bien vieux pour son époque. On reçoit des appels chaque jour, on ne peut pas rester les bras croisés.

Lay serra les poings et observa les dizaines de cartes agrafées aux murs qui l'entouraient. Sur l'un d'eux, une liste, s'étendant du plafond au sol terreux, lui faisait toujours autant froid dans le dos, même après tous ces mois passés, toutes ces années. Des prénoms étaient rajoutés presque toutes les semaines, alors c'était pour ça que Lay avait décidé de ne plus laisser sortir personne.

- Vous connaissez mon objectif.

Seulgi et le garçon parurent désespérés.

- Lay, putain, il existe autre chose que l'Exodus, il y a des centaines de gens dehors qui se font massacrés tous les jours et qui attendent notre aide, pourquoi tu regardes sans rien faire ? Nos alliés sont entraînés, ils le sont tous les jours, les risques de les perdre sont faibles, tu te dois de les envoyer aider les civils, il y a des enfants qui...

- Ça suffit ! hurla le leader en tapant du poing sur la table. Seulgi, pour l'amour de Dieu, arrête de remuer le couteau dans la plaie. Je t'ai déjà expliqué mon point de vue et je l'ai fait devant tous les autres également, ils étaient d'accord avec moi, donc arrête. Tu as accepté de rentrer ici et de respecter les ordres, mes ordres, donc fais le.

Seulgi serra les dents. Elle détestait travailler en équipe, au fond d'elle, elle savait depuis le début que c'était une erreur de rejoindre la rebellion de ce Lay sorti de nul part. Elle passa devant lui en crachant ses mots comme l'aurait fait un véritable serpent:

- Je peux comprendre que tu veuilles défendre et sauver tous ces gays, mais pas que tu restes focalisé seulement sur eux et l'Exodus. Quand tu nous auras donner la véritable raison, j'arrêterai de gueuler, mais en attendant, je ne peux pas supporter qu'il y ai des enfants qui meurent chaque jour au dessus de nous.

- La ville est abandonnée ! hurla Lay alors que la porte claquait derrière Seulgi.

Il soupira, alors que l'autre garçon se levait à son tour pour sortir de la pièce.

𝙏𝙃𝙀 𝙒𝘼𝙍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant