Chapitre 3

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~Il me regarde et rit.
  -Oui j'aime bien.
   Je lui souhaite une bonne soirée et sort en rigolant.~

J'entends la voiture démarrer et j'avance vers la maison, je n'ai pas fait un mètre que Théo est déjà sur le pas de la porte en me regardant intrigué. J'arrive à son niveau et lui pince les joues pour l'embêter mais je n'aurai pas dû car en moins de deux secondes je me retrouve perché sur son épaule et il court partout dans la maison. Je suis morte de rire mais j'arrive à crier :

-Théo ! Lâches moi sale morveux !

Je ris tellement que j'en ai mal au ventre, lui aussi rigole mais n'est pas décidé à me reposer à terre.

Théo se stoppe net quand sa mère se positionne devant lui et dit :

-Théo Tivail tu lâches Aria immédiatement sinon plus de bonbons !

Je rigole face à la remarque de Karine car c'est vrai que pour Théo ce sont les choses les plus importantes un peu comme pour un enfant de quatre ans sauf qu'il en a dix-huit. Je rigole beaucoup moins quand je sens les bras de Théo se déserrer, pourquoi on lui a dit de me "lâcher ", je me retrouve très vite les fesses à terre et une douleur au côté gauche du dos se réveille ce qui vaut une jolie grimace qui inquiète tout de suite l'abruti qui me sert de meilleur ami.

-Aria , ça va ? Qu'est-ce que tu as ?

-Oui je me retrouve juste à terre, dis-je en essayant de rire.

J'essaye de relever le bas de mon t-shirt discrètement pour que personne d'autre que moi puisse voir si j'ai quelque chose et là je vois un énorme bleu comme quoi la marche m'a laissé une belle marque. Je sens des mains tirer plus fort sur mon t-shirt et Théo me regarde avec une colère noire dans ses yeux .

-Qui t'a fait ça ? Crache-t-il.

-Personne ne t'en fais pas.

-Aria je ne rigole pas , qui t'a fait ça ? Ta mère ? La personne qui t'a déposé ? Qui ?

-Théo je te dis que ce n'est personne je suis tombée tout à l'heure et mon dos a cogné contre une marche , tout va bien ne t'en fais pas.

Je vois une lueur de soulagement traverser ses yeux et il me tire vers lui pour me déposer un bisou sur le front.

-Désolé mais tu sais que je m'inquiète facilement pour toi, je serai toujours là ne l'oubli pas...

-Oui je sais très bien et ce n'est pas grave mais ne t'emportes pas comme ça la prochaine fois.

-Oui promis la naine, je le fusille du regard et il rajoute, mais j'ai eu peur que ta mère soit rentrée et que ça recommence.

-Elle l'est...

Théo me dévisage , il allait dire quelque chose quand la voix de Karine se fit entendre :

-À TABLE ! ON MANGE , ÇA FAIT 10 FOIS QUE JE VOUS APPELLE !

À trop parler on ne l'a même pas entendu mais on n'est pas les seuls puisque les frères de Théo descendent en courant comme si ils avaient peur que la nourriture disparaissent. On les rejoint mais je vois que Théo s'inquiète, il sait très bien comment sont les rapports entre ma mère et moi, je me suis déjà réfugiée plus d'une fois chez lui pour échapper à des coups et des cris ou pour qu'il m'aide après avoir subi les crises, dans ces cas là je passe par la fenêtre pour que Karine et Paul (le père de Théo) ne me voient pas dans un état pitoyable. La première fois que Théo a appris le comportement de ma mère nous n'étions pas encore très proche , on parlait mais beaucoup moins, (il habite deux rue au-dessus de chez moi et on se connait depuis la maternelle) on avait dix ans, c'est un jour où je suis sortie après avoir eu le droit à plusieurs coups de ma mère .
"Je pleurais, je ne savais pas quoi faire et Théo m'a vu en sortant d'un magasin de bonbons. Il est venu vers moi , au début je ne voulais pas lui parler alors il a pris les devants :
-Humm... Tu veux un bonbon ?

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